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Liban - Conférence

Quid du Liban et du monde arabe à l’ère Trump ?

Débat à trois sur les retombées du séisme provoqué par les résultats de la présidentielle américaine du 8 novembre sur la région.

Najat Charafeddine entourée de Michael Young et Sami Nader. Firas Maksad intervenait via Skype.

Dix jours se sont écoulés depuis la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine. Le monde arabe s'intéresse déjà aux répercussions que pourrait avoir l'élection du candidat républicain dans la région. Dans ce cadre, une conférence a été organisée hier par le Mouvement du renouveau démocratique sur ce sujet dans les locaux de cette formation à Sin el-Fil.
Michael Young, directeur éditorial du Carnegie Middle East Center, Sami Nader, directeur de l'Institut du Levant pour les affaires stratégiques, et Firas Maksad, analyste politique intervenant de Washington, tentent de répondre à la question : « Suite à l'élection de Donald Trump : quel agenda régional pour la prochaine administration ? »
Modéré par la journaliste Najat Charafeddine, et en présence du député Ahmad Fatfat, le débat répond à de nombreuses interrogations qui préoccupent le monde arabe, d'autant que les trois conférenciers soulignent que rien n'est encore sûr quant à l'approche qu'envisage Trump pour la région.
Pour M. Nader, « le Levant est actuellement divisé en plusieurs zones d'influence et il reste à savoir actuellement quelle zone serait sous l'influence de l'Iran ». Il enchaîne : « À mon avis, il s'agit de la région située entre Damas et Beyrouth. Le défilé militaire du Hezbollah à Qousseir, en Syrie, vient confirmer cette hypothèse. » L'imposant défilé du Hezbollah, organisé pour la Journée des martyrs, au cours duquel ont été exposés notamment des blindés de fabrication américaine, a suscité un émoi au Liban, aux États-Unis, mais aussi dans les monarchies du Golfe.
Mis à part le défilé militaire à Qousseir, M. Maksad s'attarde sur les mesures que pourrait prendre l'Amérique en réponse à l'élection de Michel Aoun à la présidence de la République. « Après l'élection d'un allié du Hezbollah et de l'Iran à la tête de la première magistrature, les États-Unis s'attendent à ce que le parti chiite soit d'une grande influence au sein du prochain gouvernement », précise l'analyste politique qui participe au débat via Skype, avant d'ajouter : « Cela pourrait se traduire par une réduction des donations américaines à l'armée libanaise, et par le renforcement des sanctions contre les banques libanaises. »
Mais ce qui précède demeure hypothétique. C'est ce que soutient Michael Young en insistant sur le fait que la politique de Donald Trump est jusque-là incertaine. « Il est difficile pour un nouveau président de la République d'opérer un changement drastique de la politique instaurée par son prédécesseur », assure-t-il. Il estime que « le nouveau président des États-Unis ne changera pas grand-chose quant à l'approche de l'Amérique à l'égard du Moyen-Orient ».
La relation entre l'Amérique et les différents pays de la région, tels que la Syrie, l'Irak, l'Arabie saoudite, l'Égypte, l'Iran et d'autres, est également débattue par les participants. Pour sa part, M. Fatfat, lors d'une intervention qui suit la conférence, préfère poser des questions plutôt que donner des réponses. « Les pays du Golfe resteraient-ils le centre d'intérêt des États-Unis ? Le sunnisme modéré, malgré sa dispersion et sa désorganisation, demeurerait-il un allié privilégié de l'Amérique ? » Des questions pour le moment sans réponses.

Dix jours se sont écoulés depuis la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine. Le monde arabe s'intéresse déjà aux répercussions que pourrait avoir l'élection du candidat républicain dans la région. Dans ce cadre, une conférence a été organisée hier par le Mouvement du renouveau démocratique sur ce sujet dans les locaux de cette formation à Sin el-Fil.Michael...
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