La particularité du système électoral américain implique qu'un candidat n'est pas tenu de remporter la majorité des suffrages au niveau national pour être élu président. Le résultat dépend en effet du Collège électoral, une institution dont la composition est déterminée par la victoire de tel ou tel candidat dans chaque Etat de la fédération. Cela signifie que tout contentieux électoral entre le républicain Donald Trump et la démocrate Hillary Clinton, principaux candidats à l'élection du 8 novembre, devrait se régler au niveau des Etats.
QU'EST-CE QUE LE COLLÈGE ÉLECTORAL ?
Le Collège électoral rassemble 538 grands électeurs élus Etat par Etat, en fonction notamment de leur démographie (de 55 en Californie, l'Etat le plus peuplé du pays, à trois dans les Etats les moins peuplés). Un candidat doit obtenir le soutien de 270 grands électeurs pour accéder à la Maison blanche.
Dans chaque Etat, les partis composent leur liste de grandes électeurs. Lorsque les Américains se rendront aux urnes mardi, ils opteront ainsi pour l'une de ces listes.
Une fois achevé le vote populaire, les grands électeurs victorieux se réunissent dans chaque Etat pour voter. Si aucun candidat n'obtient 270 grands électeurs, le président est choisi par la Chambre des représentants, actuellement contrôlée par les républicains.
LES GRANDS ÉLECTEURS SONT-ILS LIBRES DE LEUR VOTE ?
Dans certains Etats, la loi oblige les grands électeurs à se plier au verdict des urnes. Les partis peuvent aussi exiger que les grands électeurs prêtent formellement allégeance à un candidat, condition requise pour figurer sur la liste. Certains grands électeurs ont parfois la possibilité de ne pas voter pour le candidat de leur parti, mais ces cas de figure sont extrêmement rares et peu susceptibles d'influencer l'issue de l'élection.
QUE SE PASSE-T-IL EN CAS DE CONTESTATION ?
De nombreuses procédures de vote pour la présidentielle sont définies par la législation des Etats. Les règles de recomptage diffèrent donc en fonction de chaque Etat.
En Floride, théâtre du duel décisif entre George W. Bush et Al Gore lors de l'élection présidentielle de 2000, un recomptage est automatiquement déclenché si l'écart entre les deux candidats est de moins d'un demi-point de pourcentage. Autre exemple, dans le Wisconsin, où il n'existe pas de recomptage automatique, c'est à un candidat de l'exiger et d'en payer les frais si la procédure ne modifie pas le résultat du vote.
Tout citoyen américain peut également contester le processus électoral devant la justice.
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