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Liban : quand le président consulte, les conducteurs trinquent

"Mais sont-ils (les députés) tellement mieux que nous pour que nous soyons traités ainsi?"

Parce qu'un député est en route pour le palais de Baabda, l'accès à l’autoroute est coupé, 20 minutes durant.

Ce mercredi matin, les consultations parlementaires menées par le président Aoun pour la formation d'un nouveau gouvernement s'enchaînaient.  Depuis hier, les députés, bloc par bloc, se rendaient au palais présidentiel de Baabda pour communiquer à Michel Aoun le nom de leur candidat pour la présidence du Conseil. A l'issue de ces deux journées marathon, Saad Hariri a été désigné pour présider le prochain gouvernement.

Au Liban, ces va-et-vient s'accompagnent souvent de mesures de sécurité draconiennes sur les routes. Des mesures qui peuvent prendre la forme radicale d'un arrêt total de la circulation sur un tronçon, le temps que le convoi d'un député passe.

Un exemple, parmi tant d'autres : ce matin, entre 11h05 et 11h25, l'accès à l'autoroute à partir de la bretelle de Aïn el-Remaneh, était totalement bloqué par un soldat. Rapidement, une longue file de voitures s'est formée qui, remontant sur des centaines de mètres, n'a pas manqué de bloquer en amont le carrefour d'Aïn el-Remaneh. Parmi les conducteurs, certains prennent leur mal en patience, d'autres vont expliquer au soldat qu'une personne malade se trouve à bord de leur véhicule. Et si une ambulance arrivait... D'autres enfin, lâchent, amers : "Mais sont-ils (les députés) tellement mieux que nous pour que nous soyons traités ainsi?"

 

La frustration des conducteurs s'est également exprimée sur les réseaux sociaux :

 

 

 

 

 "C'est le destin des Libanais", dit un chauffeur de taxi.

 

 "La BDL devrait trouver un moyen d'accélérer le trafic routier", écrit Sami Nader en référence à l'événement BDL Accelerate qui se déroule actuellement à Beyrouth.

 

 

"En route vers @BDLaccelerate mais coincée dans les embouteillages depuis 50 minutes ... (de Baabda) #SansCommentaires #RestonsPositifs"

 

"Au Liban, on a plusieurs types d'embouteillages : les embouteillages liés aux sorties des écoles, les embouteillages liés aux fêtes et les embouteillages liés aux consultations".

 

"C'est comme ça qu'on va à Beyrouth lorsqu'il y a de l'embouteillage".

 

Et pour enfoncer le clou...

 

 

 

 

 

Ce mercredi matin, les consultations parlementaires menées par le président Aoun pour la formation d'un nouveau gouvernement s'enchaînaient.  Depuis hier, les députés, bloc par bloc, se rendaient au palais présidentiel de Baabda pour communiquer à Michel Aoun le nom de leur candidat pour la présidence du Conseil. A l'issue de ces deux journées marathon, Saad Hariri a été désigné...

commentaires (2)

RIEN DE NOUVEAU... DU FOLKLORE HABITUEL !

LA LIBRE EXPRESSION

18 h 05, le 03 novembre 2016

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Commentaires (2)

  • RIEN DE NOUVEAU... DU FOLKLORE HABITUEL !

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 05, le 03 novembre 2016

  • L'illustration parfaite de ce que sont ces magnifiques "députés"...des personnes arrogantes et sans le moindre respect envers nous, qu'ils sont censés représenter et...servir !!! Irène Saïd

    Irene Said

    17 h 49, le 03 novembre 2016

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