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À La Une - Liban

Le gouvernement, réuni probablement pour la dernière fois, adopte une série de mesures

Toutes les questions litigieuses ont toutefois été reportées.

Un cordon sécuritaire déployé devant le Grand Sérail, siège de la présidence du gouvernement, le 27 octobre 2016. Photo IbrahimTawil

Le gouvernement présidé par le Premier ministre, Tammam Salam, s'est réuni jeudi en Conseil des ministres, probablement pour la dernière fois avant l'élection probable lundi prochain du fondateur du Courant patriotique libre, Michel Aoun, à la présidence de la République.

Plusieurs décisions touchant à la vie quotidienne des Libanais et qui figuraient à l'ordre du jour ont été adoptées. Toutefois les questions litigieuses ont été reportées.

"Le gouvernement a approuvé la majorité des articles figurant à l'ordre du jour, ainsi que d'autres questions jugées urgentes, même si elles ne figuraient pas à l'ordre du jour", a déclaré le ministre du Travail, Sejean Azzi, à l'issue de la réunion.

A ainsi été approuvé le début des travaux dans le cadre du projet de pont à Jal el-Dib (nord de Beyrouth) et le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) a été chargé d'appliquer cette décision immédiatement, a fait savoir M. Azzi. Le 30 août dernier, le plan d'un seul pont routier en L avait été adopté.

Par ailleurs, un projet d'assainissement et d'amélioration des canalisations jouxtant l'Autoroute arabe a été approuvé, dans le cadre du nettoyage des eaux du fleuve du Litani qui traverse la Békaa et le Liban-Sud. Le montant de ce projet s'élève à 25 millions de dollars.

Sur un autre plan, une demande du ministère de l'Intérieur et des Municipalités à été approuvée afin d'avoir recours de manière temporaire aux services de policiers et gardiens.

En outre, M. Azzi a annoncé que les zones situées à proximité de l'ancienne décharge d'ordures à Naamé (au sud de Beyrouth) "pourront profiter gratuitement du courant électrique 24 heures sur 24".

Concernant les nominations administratives au sein de l'Etat, Sejean Azzi a annoncé que tout ce qui est relatif à cet aspect-là a été reporté. Ces nominations posent problème au moment où le Liban est sans chef d'Etat. Enfin, le transfert de crédits vers divers ministères a été approuvé, alors que le pays n'a pas voté de budget depuis 2005.

Sejean Azzi a ensuite déclaré que le dossier des Télécoms a été reporté en raison des divergences au sein du gouvernement. Le ministre des Télécoms, Boutros Harb, a lui affirmé que "le renouvellement des contrats des opérateurs télécoms a de nouveau été rejeté par ceux qui l'ont déjà fait aupaavant , et il semble que c'est cette politique-là qui nous attend dans l'avenir".

Le 8 décembre 2015, la Direction des adjudications (DDA) a annulé l'appel d'offres international pour la gestion triennale des réseaux de téléphonie mobile, alors que les contrats qui lient l'État à Orascom (qui gère Alfa) et Zain (qui exploite Touch) sont arrivés à échéance fin 2015. En l'absence de décision du Conseil des ministres sur ce dossier, ces contrats ont depuis été renouvelés unilatéralement par le ministère des Télécoms.

Enfin, aucune mention n'a été faite de la question des centres d'inspection mécanique et d'enregistrement des véhicules, malgré la grève menée par les transporteurs routiers qui se sont rassemblés jeudi matin au bas du Grand Sérail. Ces derniers réclament l'annulation du contrat sur la modernisation de ces centres et la construction de dix autres, appelant l'État à reprendre leur contrôle.

Sur le plan politique, les ministres du Courant patriotique libre ont assisté jeudi au Conseil des ministres. Ces responsables affiliés à Michel Aoun avaient soit totalement soit partiellement boycotté les dernières réunions du gouvernement.

 

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