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À La Une - Liban

Les transporteurs routiers crient leur colère au bas du Grand Sérail

"Les centres d'inspection mécanique resteront fermés jusqu'à satisfaction de nos demandes", préviennent les chauffeurs en grève.

Des transporteurs routiers bloquant à l'aide de leurs camions la rue des Banques, dans le centre-ville de Beyrouth, le 27 octobre 2016. Photo Alain Diab

A l'appel des fédérations et syndicats des transporteurs routiers, les chauffeurs libanais de camion, bus et taxi ont une nouvelle fois eu recours à la rue, jeudi, en signe de protestation, entre autres, contre le projet de privatisation des centres d’inspection mécanique. Mais aujourd'hui, ils ont laissé éclater leur colère contre le gouvernement au bas du Grand Sérail, pendant que se tenait le Conseil des ministres.

Les transporteurs routiers manifestent depuis plusieurs semaines pour réclamer l'annulation du contrat sur la modernisation des centres d'inspection mécanique et d'enregistrement des véhicules et la construction de 10 autres. Ils appellent l'État à reprendre le contrôle de ces centres, compte tenu du fait que le contrat BOT (Build Operate Transfer) qui en confiait la gestion à la société Fal a pris fin le 1er juillet. Les syndicats protestent également contre l'augmentation des tarifs qui seront imposés aux usagers par le nouveau prestataire.

Jeudi matin, les transporteurs routiers ont bloqué pendant un certain moment plusieurs axes routiers à travers le Liban. Ils ont ainsi stoppé la circulation au niveau du tunnel de Chekka (Liban-Nord) et de la place de Chtaura (Békaa). Le principal axe routier de Tripoli a également été brièvement coupé. Des véhicules se sont en outre regroupés au début du pont de Dora en direction de Beyrouth et provoqué des embouteillages. Le mouvement de protestation s'est étendu jusqu'au Liban-Sud où l'axe Tyr-Saïda a été bloqué un moment.

 


Des camionneurs en grève dans le Akkar, au Liban-Nord, le 27 octobre 2016.

Photo An-Nahar

 

Les grévistes se sont ensuite dirigés vers la place Riad Solh, dans le centre-ville de Beyrouth, où ils ont bloqué à l'aide de leurs véhicules les artères menant au bas du siège du gouvernement, au moment où un Conseil des ministres s'y tenait. Leur objectif : faire passer de manière claire leur message aux responsables libanais.

"Les centres d'inspection mécanique resteront fermés jusqu'à satisfaction de nos demandes", a martelé le représentant des chauffeurs de taxi, Bassam Tlaiss, présent à Riad Solh. "Nous ne baisserons pas les bras tant qu'il y a des institutions qui violent la loi", a-t-il ajouté. "Notre problème est avec le gouvernement actuel, et nous espérons que notre dossier ne sera pas laissé de côté", a-t-il lancé. Le cabinet actuel tient probablement sa dernière réunion avant son éventuelle démission après l'élection probable d'un président de la République lundi.

Voulant balayer les critiques de politisation dont font l'objet les syndicats des transporteurs routiers, Bassam Tlaiss a affirmé être "responsable des chauffeurs affiliés aux Forces libanaises, au courant du Futur, ou à toute autre formation politique au Liban".

La dernière manifestation des transporteurs routiers remonte au 17 octobre. Le 6 octobre, ils avaient également eu recours à la rue. Le 28 septembre, ils avaient aussi organisé une série de manifestations à travers tout le pays, faisant suite à une journée de manifestation similaire qui avait eu lieu le 21 septembre.

 

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commentaires (1)

Pourquoi les fâcher , on dit bien que les routiers sont sympas .

FRIK-A-FRAK

14 h 25, le 27 octobre 2016

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Commentaires (1)

  • Pourquoi les fâcher , on dit bien que les routiers sont sympas .

    FRIK-A-FRAK

    14 h 25, le 27 octobre 2016

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