"Arrêtez... suceurs de sang", peut-on lire sur cette banderole accrochée à un camion appartenant à l'un des transporteurs routiers qui manifestent jeudi à Beyrouth pour réclamer une nouvelle fois l'annulation du contrat pour la modernisation des centres d'inspection mécanique et d'enregistrement des véhicules et la construction de 10 autres. Photo Ani
Des dizaines de transporteurs routiers, arrivés en camions et autobus, ont manifesté jeudi une nouvelle fois à Beyrouth, se rassemblant au niveau de l'autoroute de Dora, avant de se diriger vers le siège du ministère de l'Intérieur à Sanayeh, où ils ont tenu un bref sit-in. Après l'échec de pourparlers avec le ministre Nouhad Machnouk, les transporteurs ont annoncé une escalade prévue le 17 octobre.
Les manifestants s'étaient rassemblés à partir de 7h30 et avaient garé leurs véhicules en bord de route, quelques centaines de mètres avant le Forum de Beyrouth. Ils se sont ensuite dirigés à 9h30 vers Hamra, pour exprimer leur colère devant le siège du ministère de l'Intérieur. Arrivés à 10h sur les lieux, ils se sont assis à même le sol, afin de couper la route. Mais le secteur était déjà bouclé par les forces de l'ordre. Vers 11h30, les manifestants se sont dispersés.
Les transporteurs routiers manifestent depuis plusieurs semaines à l'appel des fédérations et syndicats des transporteurs routiers pour réclamer l'annulation du contrat pour la modernisation des centres d'inspection mécanique et d'enregistrement des véhicules et la construction de 10 autres. Ils appellent l'État à reprendre le contrôle de ces centres, compte tenu du fait que le contrat BOT (Build Operate Transfer) qui en confiait la gestion à la société Fal a pris fin le 1er juillet. Les syndicats protestent également contre l'augmentation des tarifs qui seront imposés aux usagers par le nouveau prestataire.
"A partir du lundi 17 octobre, nous allons bloquer les accès à tous les centres d'inspection mécanique du pays, jusqu'à ce que la situation de ces centres soit réglée par le gouvernement ou le Parlement", a annoncé le représentant des chauffeurs de taxi, Bassam Tleiss, à Sanayeh."Les dirigeants insistent à garder ces centres d'inspection aux mains des compagnies privées, alors qu'ils sont censés être détenus par l'Etat", a-t-il ajouté. Il a également appelé le secteur des transports routiers à se réunir lundi prochain afin de préparer les prochaines étapes de la mobilisation.
Le 28 septembre, les transporteurs routiers avaient organisé une série de manifestations à travers tout le pays. Ils avaient déjà organisé le 21 septembre une journée de manifestation similaire.
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