Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a déclaré dimanche que le soutien du chef du Courant du Futur, Saad Hariri, à la candidature de Michel Aoun à la présidence, ouvrait la voie à la tenue de l'élection présidentielle. Capture d'écran
Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a déclaré dimanche que le soutien du chef du courant du Futur, Saad Hariri, à la candidature de Michel Aoun à la présidence, ouvrait la voie à la tenue de l'élection présidentielle. Il a indiqué dans ce contexte que son bloc parlementaire allait se présenter à la prochaine séance électorale et voter pour M. Aoun.
Lors d'un discours télévisé prononcé à l'occasion d'un hommage rendu à Hatem Hamadé, un commandant militaire tué au combat en Syrie, le leader chiite s'est évertué à minimiser les réticences exprimées par ses alliés, le président du Parlement et leader du mouvement Amal, Nabih Berry, et le chef des Marada, Sleiman Frangié, également candidat à l'élection présidentielle.
"Développement positif"
"Le soutien de Saad Hariri à Michel Aoun constitue un développement positif ouvrant concrètement la voie à la tenue de l'élection présidentielle", a déclaré le leader chiite, déplorant cependant les attaques de M. Hariri à l'encontre du Hezbollah. "Nous voulons que l'élection présidentielle ait lieu", a-t-il affirmé, indiquant vouloir sortir de "l'équation du vainqueur et du vaincu".
Se disant ouvert au dialogue et affirmant qu'il agira pour calmer les inquiétudes, Hassan Nasrallah a déclaré que "personne, ni chez nos alliés, ni dans l'autre camp, n'imagine un retour au désordre ou à la guerre civile".
Par ailleurs, Hassan Nasrallah a indiqué qu'il n'était pas contre l'accession de Saad Hariri au poste de Premier ministre.
Saad Hariri avait annoncé jeudi son soutien à la candidature de M. Aoun à la présidence de la République. Le général Aoun étant déjà appuyé par le Hezbollah et les Forces libanaises. L'appui de Saad Hariri ouvre la voie à l'accession du leader chrétien à la tête de l'État, alors que la présidence est vacante depuis mai 2014. La 45e séance parlementaire consacrée à l'élection d'un nouveau président n'a pu se tenir le 28 septembre, le quorum des deux-tiers n'ayant pas été atteint.
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Le bloc du Hezbollah votera Aoun
Le leader du Hezbollah est longuement revenu sur les divergences qui sont apparues entre MM. Aoun et Berry, soulignant que "l'alliance, ce n'est pas le suivisme". "Les relations entre Amal et le Hezbollah sont extrêmement fortes", a-t-il ajouté, précisant qu'"Amal et le Hezbollah se seront entendus avant la prochaine séance consacrée à l'élection présidentielle".
Plus tôt dans la journée, Nabih Berry avait affirmé qu'il ne torpillera pas la prochaine séance électorale du 31 octobre, bien qu'il ait la capacité de le faire. Il avait cependant affirmé qu'il ne votera pas en faveur de Michel Aoun.
Remerciant Sleiman Frangié pour sa "dignité", Hassan Nasrallah s'est longuement adressé aux militants et aux cadres du CPL. "Ne laissez personne parasiter les relations entre le Hezbollah et le CPL, ne croyez pas ceux qui disent que nous ne voulons pas voir Michel Aoun accéder à la présidence", a-t-il lancé, assurant que le bloc parlementaire du Hezbollah votera à l'unanimité pour M. Aoun.
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"La bataille d'Alep sera décisive"
La première partie du discours de Hassan Nasrallah était consacré à Hatem Hamadé, "l'un des premiers chefs militaires à aller au front contre le danger takfiriste", selon le leader chiite. "Nous avons versé beaucoup de sang pour éloigner le danger terroriste du Liban", a-t-il ajouté, assurant que personne n'avait poussé le Hezbollah à s'engager dans le conflit syrien. "Nous poursuivrons notre combat en Syrie, nous sommes fiers de nos martyrs et ceux qui comptent sur notre affaiblissement doivent revoir leurs calculs. Nous ne reviendrons au Liban qu'après notre victoire en Syrie", a-t-il lancé.
Le leader du Hezbollah a affirmé que "la bataille d'Alep est décisive pour toute la région car elle aura d'importantes conséquences militaires et stratégiques". "Le conflit en Syrie ne se limite à frapper la résistance et le régime de Bachar el-Assad. La guerre y a été menée pour provoquer de grands bouleversements et modifier les équilibres politiques dans la région", a-t-il ajouté.
Déplorant le silence du Conseil de sécurité des Nations unies et du monde musulman face au conflit au Yémen où "entre 15 et 20 millions de personnes sont assiégées", Hassan Nasrallah est ensuite revenu sur la bataille de Mossoul, en Irak, et plus globalement sur la bataille contre le groupe jihadiste État islamique (EI). "Selon des documents qui ont fuités, Hillary Clinton a déclaré que l'Arabie saoudite et certaines grandes puissances soutiennent et financent l'EI. Qui va les juger ?", a-t-il dit, soulignant en conclusion que "les principales victimes des guerres dans la région sont les sunnites".
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commentaires (4)
bravo au sayyed mais juste une remarque: pensez vous que aoun partagera le pouvoir !?? nous voulons voir Aoun a la présidence !!!
Bery tus
00 h 18, le 24 octobre 2016