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À La Une - liban

Le gouvernement se réunit en présence de ministres aounistes et prend une série de décisions

Des nominations et des compensations aux agriculteurs ont été approuvées.

Le gouvernement libanais réuni en Conseil des ministres au Grand sérail, le 6 octobre 2016. Photo Ani

Le gouvernement libanais s'est réuni jeudi en Conseil des ministres et a pris une série de décisions et a procédé à des nominations, en présence de deux des trois ministres aounistes.

Alors que durant les deux dernières séances les ministres du bloc du Changement et de la réforme de Michel Aoun étaient absents, deux d'entre eux ont répondu présent jeudi : le ministre de l'Education, Elias Abou Saab, et le ministre de l'Energie, Arthur Nazarian. M. Bou Saab a justifié cette participation par le fait qu'"il y a des indications positives dans le pays". "Mais notre participation ne se fait qu'à moitié, du fait que cette réunion sert à tester les intentions", a-t-il insisté.

Toutefois, le ministre aouniste des Affaires étrangères, Gebran Bassil, s'est absenté. "Cette absence est significative", a confié M. Bou Saab aux journalistes, avant la réunion. La formation de Michel Aoun avait justifié ses dernières absences en arguant d'une atteinte au Pacte national.

Un peu plus tôt, le Hezbollah, allié chiite de la formation aouniste, confirmait par la voix du ministre d'État chargé de la Réforme administrative, Mohammad Fneich, sa présence au Conseil des ministres. "Nous avons répondu présent car nous tenons à ne pas entraver le travail du Conseil des ministres, mais nous insistons également sur la nécessité de ne pas marginaliser une composante nationale essentielle", avait déclaré M. Fneich, en allusion à son allié chrétien. M. Fneich avait dans ce contexte appelé à ne pas avaliser des questions litigieuses, de manière à préserver "la participation de toutes les composantes et la stabilité politique". Le ministre hezbollahi avait enfin appelé à éliminer les raisons qui ont poussé (le CPL) à boycotter les séances du gouvernement.

Le ministre de la Santé, Waël Bou Faour, a pour sa part estimé que la séance de jeudi visait à "rassembler les pôles politiques et a servi d'appât pour aboutir à l'élection d'un président de la République", alors que le poste est vacant depuis le 25 mai 2014.

Nominations et compensations aux agriculteurs
Concrètement, le Conseil des ministres a approuvé une série de nominations. Il a notamment validé celle de Fouad Ayoub au poste de recteur de l'Université libanaise. M. Ayoub, soutenu par le tandem Hezbollah-Amal, succède ainsi à Adnane Sayyed Hussein, dont le mandat expire le 13 octobre. La nomination de Fouad Ayoub avait été retardée en raison du boycottage des ministres aounistes lors des deux dernières réunions du gouvernement.

Le cabinet a également nommé Abdallah Ahmad au poste de directeur général du ministère des Affaires sociales. Par ailleurs, la nomination du général Hatem Mallak au poste de chef d'état-major de l'armée a été approuvée, et le mandat du secrétaire général du Conseil national de la recherche scientifique, Mouine Hamzé, a été prorogé d'un an.

Sur un autre plan, le gouvernement a approuvé l'octroi de compensations aux agriculteurs libanais à hauteur de 120.000 livres libanaises pour chaque "dounoum" (0,1 hectare) de blé pour cette saison seulement, et ce en fonction d'une étude topographique réalisée cette année. Des compensations à hauteur de 5.000 livres libanaises par caisse de 20kg de pommes vont également être accordées directement aux agriculteurs.

La production libanaise de pommes était traditionnellement destinée aux marchés syrien, égyptien, libyen et des pays du Golfe mais le conflit syrien et l'évolution du taux de change de la livre égyptienne a modifié la donne. Le ministre de l'Agriculture Akram Chehayeb avait annoncé mardi une solution à cette crise.

 

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