La Ligue maronite propose le principe d’« un citoyen, une voix »

La Ligue maronite a présenté, hier, sa proposition de loi électorale. Une proposition qui se fonde sur le fait que le principe « d'un citoyen, une voix » (one man, one vote) est celui qui est le plus à même de garantir les intérêts des Libanais, a souligné son président, Élie Klimos, en présentant le texte, qui entérine également le principe du « vote limité » (limited vote), à la condition toutefois de prévoir une redistribution de certains sièges. Ainsi le siège maronite de Tripoli se verrait transféré à Batroun, « de sorte que la communauté maronite dispose de trois sièges et non de deux à Batroun ». Le texte, que M. Klimos a présenté en présence du bâtonnier Antonio Hachem, prévoit aussi de transférer le siège de la communauté évangélique de Beyrouth III à Beyrouth I, circonscription où cette communauté bénéficiera donc désormais de trois sièges au total.
Quant au découpage électoral, le projet respecte l'organisation mise en place par la loi de 2008 actuellement en vigueur. Le nombre de voix par votant dépendra du nombre de sièges à pourvoir dans chaque circonscription: dans celles où il y a un maximum de 3 sièges, chaque citoyen bénéficiera d'une voix. Dans celles où il y a entre 4 et 6 sièges, chaque votant aura droit à deux voix, et dans celles où il y a entre 7 et 10 sièges, trois voix par votant.
Pour le président de la Ligue, ce système est de nature à respecter le pacte national en garantissant la coexistence et la saine représentativité des différentes composantes de la société. « Il est également garant de l'unité du territoire, du peuple et des institutions », a noté M. Klimos avant d'ajouter que ce texte a pour avantage de « pousser les candidats à plus de modération, sachant qu'ils auront à rejoindre des formations parlementaires hétéroclites, ce qui à son tour sera de nature à faciliter la formation du gouvernement ».
M. Klimos a rappelé dans ce contexte que les élections parlementaires au Liban ont pour rôle de produire l'équipe dirigeante du pays, « c'est pourquoi la Ligue maronite estime qu'il est important que la nouvelle loi électorale assure une représentation saine des communautés et des régions ». Il a également souligné que « le pouvoir qui est sûr de sa légitimité est celui qui émane d'élections libres et transparentes, fondées sur une loi électorale juste à tous les niveaux ».