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Liban - Universités

« L’OLJ » et l’USJ s’allient pour mieux former les journalistes en herbe

En vertu d'une convention de coopération, le quotidien assurera des stages aux étudiants du master d'information et de communication.

Michel Touma et Christine Babikian Assaf après la signature de la convention. Photo Michel Sayegh

À l'heure où le secteur de la presse traverse des difficultés et passe par de grands changements, il devient de plus en plus important de former de nouveaux journalistes et d'impliquer les étudiants dans la vie professionnelle en leur permettant de se faire une idée des terrains qu'ils couvriront dans l'exercice de leur métier.

C'est dans ce cadre qu'il convient de placer la convention de coopération signée hier entre L'Orient-Le Jour et le master d'information et de communication de la faculté des lettres et des sciences humaines (département de sociologie) de l'Université Saint-Joseph de Beyrouth. La convention a été signée lors d'une cérémonie tenue dans les locaux de L'OLJ en présence du recteur de l'USJ, le père Salim Daccache, de la doyenne de la faculté des lettres et des sciences humaines, Christine Babikian Assaf, des rédacteurs en chef de L'OLJ, Michel Touma, Ziyad Makhoul et Émilie Sueur, ainsi que de notre confrère Amine Issa, responsable du master en information et communication, et des membres de la famille de L'OLJ.

Dans ses grandes lignes, la convention stipule l'organisation de stages au journal pour les étudiants du master. Elle leur offre aussi l'opportunité de couvrir des tables rondes et des conférences organisées par le quotidien et l'USJ, sachant que la meilleure couverture sera publiée sur le site Web de L'OLJ, ainsi que sur les colonnes de l'édition papier.

Dans son intervention, Mme Assaf a remercié L'OLJ pour « le soutien qu'il apporte à ce master ». « La convention a pour objectif de renforcer la formation des étudiants », a-t-elle souligné, précisant que l'USJ tient « à la professionnalisation de (ses) étudiants, et c'est dans ce cadre que s'inscrit la convention ». « Nous travaillons pour la promotion d'une vision bien déterminée du pays et de la société », a encore dit Mme Assaf, avant d'ajouter que « l'accord signé aujourd'hui (hier) entre les deux institutions ouvre la voie à d'autres projets ».

 

(Lire aussi : Une nouvelle formation à l'USJ)

 

« Un double bénéfice »
De son côté, Michel Touma a mis l'accent sur un double bénéfice de l'accord : « Au niveau de l'USJ, et parallèlement à la formation théorique qu'ils reçoivent, les étudiants pourront mettre les mains dans le cambouis et joindre la théorie à la pratique, en couvrant des conférences, des débats et des tables rondes ». En ce qui concerne L'Orient-Le Jour, la convention lui permettra de renforcer et favoriser sa présence parmi les universités. Le quotidien contribuera, par la même occasion, à inciter les jeunes à lire les journaux, à l'heure où l'on constate une régression de la culture générale chez eux. » Et M. Touma d'ajouter : « Je pense que cette coopération pourrait constituer une sorte d'agora pour pousser les étudiants à participer à des débats, qu'ils soient politiques, sociologiques et autres. »

Le père Salim Daccache a ensuite pris la parole et salué « Michel Eddé (ancien ministre de la Culture et PDG de L'OLJ, absent de la cérémonie de signature), qui salue assurément cette initiative scellant les relations entre deux des plus grandes institutions de la francophonie au Liban ». « Cette convention de coopération ouvre la voie à d'autres idées et projets », a-t-il dit avant de faire état de (son) « optimisme quant à notre capacité à rebâtir le Liban, oasis de liberté ». « Nous devons approfondir notre travail pour la vérification de ce qu'on apprend, sur le terrain, et développer la curiosité culturelle et intellectuelle, ainsi que les capacités linguistiques des journalistes en herbe », a conclu le père Daccache.

 

(Pour mémoire : Débat sur le bilan des municipales à l'initiative du master en info. com. de l'USJ et de « L'OLJ »)

 

« L'innovation par l'éducation »
À son tour, Michel Hélou, directeur exécutif adjoint de L'OLJ, a souligné l'importance de la convention de coopération, « dans la mesure où elle permettrait de favoriser les valeurs de la liberté et de la démocratie ». « Je pense que les deux institutions liées par cette convention peuvent dynamiser le pays », a-t-il estimé. « La presse est aujourd'hui une industrie en difficulté, d'où l'importance de l'innovation par l'éducation, et c'est sur cet axe que nous allons travailler dans le cadre de cette convention », a-t-il ajouté.

« Une belle symbiose »
Dans le même ordre d'idées, Ziyad Makhoul a vu dans la convention de coopération « une belle symbiose entre le quotidien d'expression française et l'USJ ». Il n'a pas manqué de mettre en avant un « niveau culturel proche de 0 parmi les jeunes, et auquel pourra remédier la convention ». Pour sa part, Émilie Sueur a estimé que l'accord conclu avec L'OLJ pourra remédier aux difficultés en ce qui concerne le recrutement de journalistes. Selon elle, « il sensibilisera, par ailleurs, les étudiants aux évolutions du secteur, parmi lesquelles le développement du journalisme en ligne ».

« On ne devient pas immédiatement une star »
Enfin, c'était au tour d'Amine Issa de prendre la parole : « En ces temps de révolutions, il est très important de rapprocher les secteurs du journalisme et de l'enseignement universitaire. » Selon lui, « le terrain devient de plus en plus important. Il est donc crucial que les jeunes s'y confrontent. » M. Issa a soulevé un dernier point : « Les jeunes, aujourd'hui, veulent tout très rapidement. C'est pour cette raison qu'il faut leur donner la chance de comprendre qu'on ne devient pas immédiatement une star. »

 

 

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