La candidate démocrate à la présidentielle Hillary Clinton a poli jeudi son image de dirigeante à poigne maîtrisant les grands défis internationaux pour mieux discréditer son rival Donald Trump, qu'elle juge inapte à la Maison Blanche.
La candidate démocrate a attaqué le républicain pour son antipatriotisme, jugeant "terrifiant" qu'il puisse "préférer" le président russe Vladimir Poutine au président américain Barack Obama, lors d'une brève conférence de presse improvisée sur le tarmac de l'aéroport de White Plains, dans l'Etat de New York (nord-est).
Le candidat républicain avait rendu mercredi un hommage plus appuyé que d'habitude à l'homme fort du Kremlin. "Je pense que j'aurai une très bonne relation avec Poutine (...) Il a été un leader, beaucoup plus que notre président ne l'a été", avait-il lancé sur NBC.
Pour Mme Clinton, franchir "le pas de préférer le président russe à notre président américain", "ce n'est pas seulement antipatriotique et insultant pour les habitants de notre pays et notre commandant en chef, c'est terrifiant".
"Que dirait (l'ancien président républicain) Ronald Reagan à propos d'un candidat républicain qui s'attaque aux généraux de l'Amérique et fait l'éloge du président de la Russie? On connaît la réponse", a-t-elle ajouté.
Mme Clinton avait exprimé en début de semaine ses "graves" inquiétudes à propos d'interférences supposées de Moscou dans l'élection présidentielle américaine par le biais de piratages informatiques.
Voulant montrer une stature de femme d'Etat, l'ex-chef de la diplomatie, qui rappelle souvent qu'elle a participé à la traque d'Oussama Ben Laden, a promis que capturer le chef du groupe Etat islamique, Abou Bakr al-Baghdadi serait "une priorité absolue" si elle accède à la Maison Blanche.
"Mettre la main sur Al-Baghdadi demande des efforts au plus haut niveau mais cela enverrait un message fort: personne ne peut diriger ou planifier des attaques contre les Etats-Unis et rester impuni", a déclaré Mme Clinton.
(Lire aussi : Les républicains derrière le panache d'Hillary)
Idées 'loufoques'
Elle a suggéré que son rival n'avait aucun projet pour venir à bout des jihadistes de l'EI. "Il dit qu'il a un plan qui est encore secret mais la vérité c'est qu'il n'en a pas", a raillé Mme Clinton. "Ce n'est pas seulement dangereux, ça le disqualifie" pour la Maison Blanche.
Son "caractère le rend inapte à devenir commandant en chef" (chef des armées), a-t-elle ajouté.
Opposant la gravité de la fonction présidentielle à la légèreté supposée des idées de M. Trump, le président Barack Obama a soutenu mercredi depuis le Laos que les dossiers internationaux étaient "sérieux" et que c'est pour cela que Trump n'est "pas qualifié" pour être président.
Il suffit d'écouter ou d'interroger Trump pour constater qu'il fait des propositions "contradictoires" voire "carrément loufoques", a fait valoir M. Obama.
Mme Clinton s'est aussi moquée de Donald Trump qui avait expliqué la veille qu'il "prendrait le pétrole" des jihadistes. "On n'envoie pas nos courageux soldats dans le monde voler du pétrole", a-t-elle ironisé.
La démocrate a aussi jugé "déplacé" que le candidat républicain évoque mercredi sa rencontre avec les services du renseignement, organisée pour chaque candidat à la présidentielle. Le républicain avait assuré avoir compris, en décryptant leur "langage corporel", que les responsables du renseignement étaient mécontents de la politique menée par M. Obama.
"C'est complètement inapproprié. Et indiscipliné. Je ne commenterai jamais aucun aspect d'un briefing du renseignement", a-t-elle affirmé, en annonçant qu'elle réunirait vendredi un grand symposium sur la sécurité nationale, avec des experts des deux camps politiques.
Une cinquantaine de ces experts -républicains- ayant exercé d'importantes fonctions dans l'appareil américain de sécurité nationale avaient dénoncé en août l'ignorance et l'incompétence de Trump qui serait, selon eux, "le président le plus dangereux de l'histoire américaine".
Mme Clinton a prédit une élection "serrée" en s'envolant faire campagne à Charlotte, en Caroline du Nord (sud-est), puis à Kansas City, dans le Missouri (centre), quand les derniers sondages mettent les deux candidats au coude à coude.
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La candidate démocrate a attaqué le républicain pour son antipatriotisme, jugeant "terrifiant" qu'il puisse "préférer" le président russe...
commentaires (10)
pardon de la syrie*
Bery tus
01 h 59, le 09 septembre 2016