Plusieurs députés du Hezbollah ont appelé hier les différents partis politiques, et notamment le courant du Futur, à mettre fin à la crise interne en élisant Michel Aoun à la présidence de la République et en mettant une nouvelle loi électorale en place.
« Malgré le climat négatif qui prévaut dans les milieux politiques et médiatiques, nous gardons l'espoir d'arriver à une entente qui commencera avec le Courant patriotique libre et le courant du Futur et se terminera par un accord national qui aboutira à l'élection de Michel Aoun à la présidence de la République et à la création d'un gouvernement dans lequel tout le monde sera représenté de manière efficace », a déclaré hier le député Nawaf Moussaoui, lors d'une rencontre partisane.
« Nous voulons une loi électorale qui permettra au peuple libanais de choisir ses représentants de façon à préserver l'équilibre et le partenariat grâce à la bonne représentation. Nous voulons qu'il y ait un optimisme basé sur le fait que le Liban, malgré la situation terrible qui l'entoure, continue à connaître la stabilité et la sécurité. Cette stabilité et cette sécurité vont donner prochainement lieu à un accord politique qui va sortir les institutions constitutionnelles de leur crise actuelle, notamment la présidence, le Parlement et le Conseil des ministres », a-t-il dit. « Nous rejetons les campagnes médiatiques qui mettent en doute le soutien du Hezbollah à son allié, le CPL. Nous demandons au courant du Futur de ne pas s'attarder dans ses querelles internes au sujet de la nomination du prochain Premier ministre », a ajouté M. Moussaoui
Le député Ali Fayad a pour sa part insisté sur la nécessité de mettre en place une nouvelle loi électorale. « Il n'est pas question de prolonger le mandat du Parlement encore une fois et les élections législatives auront lieu dans les temps », a-t-il affirmé.
Pour le vice-président du conseil exécutif du Hezbollah, le cheikh Nabil Kaouk, l'Arabie saoudite est responsable de la vacance présidentielle et des tensions sur la scène interne libanaise. « L'Arabie saoudite a réussi à enflammer la crise politique au Liban. Son refus de la candidature de Michel Aoun a exacerbé la crise interne que nous vivons aujourd'hui, notamment au sein du gouvernement et de la présidence de la République », a estimé le cheikh Kaouk. « Si nous voulons trouver une vraie solution à cette crise, il faudra en régler la cause réelle et qui est le veto saoudien à la candidature du général Aoun. Le Liban ne pourra pas être stable tant que le courant du Futur suivra l'Arabie saoudite. Il s'agit là d'une provocation faite à l'une des composantes essentielles du pays. C'est à cause de cette situation que le Hezbollah a conseillé au courant du Futur de sauver le pays en revenant sur son refus de la candidature Aoun », a-t-il conclu.
Liban - Hezbollah
Nawaf Moussaoui : Malgré le pessimisme ambiant, la solution politique est pour bientôt
OLJ / le 30 août 2016 à 00h00
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