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Culture - Exposition

Mais qui est donc cette brindille turlupinée ?

Sarah Haïdar réalise des films, danse, écrit, dessine, peint et expose (pour quelques jours encore) son univers imaginaire et fantastique à la galerie Exode*.

« La fixette de Cleophée ».

Plus de quarante œuvres, sur bois, sur tissu, en papier mâché ou usant d'autres médiums, sont accrochées aux cimaises de la galerie Exode. À l'encre, à l'acrylique ou autres techniques mixtes, les dessins de Sarah Haïdar lui ressemblent. Ils sont issus d'un monde onirique peuplé de personnages de la nuit comme des squelettes ou autres zombies, mais aussi d'enfants aux grands yeux ouverts, curieux du monde. Pour cette artiste trentenaire, il n'est jamais trop tard pour franchir encore un pas dans l'univers artistique.

L'épouvantail n'est pas un personnage triste
Ses études d'audiovisuel à l'Iesav, suivies de quelques documentaires et courts métrages, la laissent encore assoiffée d'art. Dans ses rêves, elle boucle déjà sa valise pour aller à Los Angeles suivre des études de danse artistique. Et de dessin, encore. «Et pourquoi pas de cinéma, de nouveau ? ajoute-t-elle. Vous allez me dire qui trop embrasse mal étreint mais, pour moi, toutes les expressions artistiques sont bonnes afin de traduire mes pensées et de les partager avec les autres.» «Tenez, par exemple, vous voyez cet épouvantail?», ajoute-t-elle en désignant une femme épouvantail trônant au milieu de la galerie. «C'est le personnage central d'un conte que j'écris, avise-t-elle. Ce sont les hommes qui ont rendu l'épouvantail triste alors qu'il peut être très amusant et gai.»

Fille de Tim Burton ?
Mais revenons à ces autres personnages, à ces portraits de filles très minces, aux membres allongés, des sortes de brindilles (le nom d'artiste dont Sarah Haïdar s'est affublée est, justement, Brindille turlupinée), aux yeux noircis ou très ronds et clairs. Ne ressemblent-elles pas trop aux silhouettes du cinéaste Tim Burton et l'artiste ne trouve-t-elle pas qu'il s'agit là d'un genre de copiage? «Je sais que toutes ces figures ressemblent aux dessins de mon cinéaste préféré. Je ne m'en cache pas. Non que j'apprécie plus particulièrement ses films plus que d'autres réalisateurs, mais j'aime l'univers dans lequel il nous invite. Je m'inspire beaucoup de ce monde, à la fois sombre et gai, fou et déluré.» «Mais, poursuit-elle, j'ai d'autres personnages dans ma galerie de portraits. Comme cette famille pâtissière composée de la duchesse Charlotte de Savoy, fille du duc Clafoutis Macaron, des filles jumelles portant les noms de "Pain demi" et "Pain perdu" et où les éclairs se mélangent aux babas au rhum.» Des histoires délicieuses aux multiples couleurs et saveurs, et où le trait s'enchevêtre avec les teintes. C'est dans ces contes, qui se tissent sur la toile et qui font rêver les enfants ainsi que tous ceux ou celles qui ont encore une âme d'enfant, que s'évade Sarah Haïdar.

*Galerie Exode, jusqu'au lundi 8 août, montée Accaoui, Achrafieh.

Plus de quarante œuvres, sur bois, sur tissu, en papier mâché ou usant d'autres médiums, sont accrochées aux cimaises de la galerie Exode. À l'encre, à l'acrylique ou autres techniques mixtes, les dessins de Sarah Haïdar lui ressemblent. Ils sont issus d'un monde onirique peuplé de personnages de la nuit comme des squelettes ou autres zombies, mais aussi d'enfants aux grands yeux...
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