Coup de filet dans les milieux jihadistes à Ersal et dans son jurd

L'armée libanaise a mené jeudi une attaque contre un poste du groupe jihadiste Etat islamique situé dans le jurd de Ersal et a également perquisitionné dans la bourgade sunnite, procédant à l'arrestation de nombreux jihadistes présumés, dont certains de haut rang, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).

Une patrouille des services de renseignements de l'armée a ainsi lancé l'assaut contre une position de l'EI à Wadi Ata, sur les hauteurs de Ersal, "arrêtant plusieurs terroristes extrêmement dangereux qui ont été transférés vers une caserne", selon l'agence.

A l'intérieur de la localité, les SR de l'armée ont perquisitionné une maison. Des accrochages ont eu lieu, sans faire de blessés dans les rangs des militaires. Mais l'agence rapporte que deux hommes, Tarek Fliti et Sameh Braidy, ont été arrêtés.

Selon l'agence, Sameh Braidy, un dirigeant de l'EI, est décédé des suites de ses blessures, peu après son arrestation. Lui et Tarek Fliti auraient été impliqués dans l'assassinat des militaires Pierre Bechaalani et Ibrahim Zahramane. Ils auraient également combattu contre l'armée libanaise et piégé des véhicules après les avoir fait entrer sur le territoire libanais. Toujours selon l'Ani, Tarek Fliti aurait personnellement ordonné la mise à mort du militaire Ali Bazzal, qui était son beau-frère, et du Libanais Qoutayba Hojeiry. Ali Bazzal a été assassiné par balle le 5 décembre 2014 par le Front Fateh el-Cham (connu à l'époque sous l'appellation du Front al-Nosra), après avoir été pris en otage en août 2014.

Ces développements interviennent au moment où Ersal commémore le deuxième anniversaire des affrontements sanglants déclenchés le 2 août 2014 et qui ont opposé l'armée à des jihadistes de l'EI et d'al-Nosra.

Durant ces affrontements, une trentaine de militaires avaient été pris en otage par les extrémistes. Quatre ont été assassinés par leurs ravisseurs. Seize avaient été libérés par Fateh el-Cham, le 1er décembre dernier, et neuf autres sont toujours aux mains de l'EI. Leur sort reste inconnu.

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