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Liban - Point de presse

Gemayel : Le coup d’État est toujours en marche

L'ancien président de la République, Amine Gemayel, a brossé hier un tableau noir de la situation dans le pays, affirmant que toutes les concessions que fait la majorité ne servent à rien.

Le président Gemayel au cours de sa conférence de presse, hier. Photo Dalati et Nohra.

« Le Liban va dans une direction très dangereuse », a lancé l'ancien chef de l'État Amine Gemayel lors d'une conférence de presse au siège central des Kataëb, à Saïfi. « Nous faisons face à un grave complot aux dépens de l'État, des institutions et de l'entité libanaise. Il est clair à présent que certains ne cherchent ni le partenariat ni le compromis, mais plutôt l'hégémonie », a-t-il accusé.
« La preuve de cette recherche de la domination réside dans notre acceptation du compromis de Doha, après avoir mis de côté les événements du 7 mai (2008), puis notre aval donné à un gouvernement qui n'incarne pas notre victoire aux législatives », a-t-il dit.
Et d'ajouter : « On nous a imposé une déclaration ministérielle avec un article sur les armes du Hezbollah, et malgré cela on est toujours au même point. On nous a imposé une entente artificielle et la situation est restée telle quelle. Il y a eu un rapprochement avec Damas, et même un sommet tripartite, et rien n'a changé. On a gelé la question des détenus dans les prisons syriennes, puis on s'est tu au sujet de ce qui s'est passé récemment à l'aéroport, et c'est toujours la même chose. »
« Nous n'accepterons pas que le Tribunal spécial pour le Liban soit supprimé. Mais même s'il y a un procès de ce qu'on appelle les faux témoins, et même si un autre tribunal est formé, ma conviction est que la situation restera telle quelle, car le coup d'État se poursuit contre l'ensemble des institutions de l'État et contre le système libanais », a-t-il affirmé. « Et le plus grave, c'est que cette crise artificielle libanaise se déroule alors que la région tout entière est en état d'ébullition et que les entités sont elles-mêmes menacées », a-t-il ajouté.
M. Gemayel a appelé le chef de l'État, Michel Sleiman, à convoquer une réunion de la conférence de dialogue allant au-delà de la question de la stratégie défensive pour débattre du système libanais et de l'avenir du pays, « car nous avons peur pour cet avenir ».
Au sujet de la visite du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, il a souligné que le Liban « doit rester en contact avec tous les États, et notamment les pays proches. Dans le même temps, l'Iran, qui est une puissance, devrait jouer un rôle à sa mesure et ne pas se laisser perdre dans les dédales libanais ».
Interrogé sur l'affaire des faux témoins, M. Gemayel a répété que même si ce dossier était déféré devant la Cour de justice, « on trouvera demain le moyen de mettre en doute l'action du juge d'instruction, l'enquête et le processus judiciaire ». « Je pense que quelle que soit la solution que nous leur donnerons sur un plateau d'argent, elle sera de toutes les façons rejetée dans la mesure où le coup d'État est en marche. Tout est entravé. Tous les accords conclus entre nous depuis des années n'ont pas été mis en œuvre. Tout dans le pays est en suspens », a-t-il martelé.
Au sujet de l'annonce faite par le ministre des Affaires étrangères, Ali Chami, sur l'incapacité de son ministère de faire voter les émigrés aux législatives de 2013, M. Gemayel a dit : « La réponse de M. Chami est adressée au président Sleiman, qui avait souligné l'importance du rôle des émigrés. Il était du devoir du ministère des Affaires étrangères de se préparer à cette échéance depuis longtemps. Les propos de Chami le stigmatisent lui-même. »
Enfin, M. Gemayel a assuré qu'il est et compte rester « solidaire » du Premier ministre, Saad Hariri, jusqu'à ce que des solutions qui guérissent le pays soient trouvées.
« Le Liban va dans une direction très dangereuse », a lancé l'ancien chef de l'État Amine Gemayel lors d'une conférence de presse au siège central des Kataëb, à Saïfi. « Nous faisons face à un grave complot aux dépens de l'État, des institutions et de l'entité libanaise. Il est clair...

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