« L'enquête peut prendre des semaines, il n'y a pas de délai pour la publication (officielle) du rapport » final, a indiqué M. Mitri à la presse. Il a précisé que le gouvernement a bien reçu un rapport préliminaire des enquêteurs mais a refusé d'en dévoiler le contenu pour des considérations légales.
Le rapport final ne sera rendu public qu'à la fin de l'enquête, a-t-il ajouté, tout en notant « que l'enquête internationale avait tout ce qu'il fallait pour arriver à des conclusions ».
« L'enquête de l'armée confirme que l'avion s'est désintégré au contact de l'eau. L'impact était tel qu'il y a eu explosion. Ce qu'on a vu en haut, c'était le reflet », a expliqué le ministre en référence à des propos de témoins qui avaient affirmé avoir vu « une boule de feu » plonger en mer.
Le ministre s'est refusé à dévoiler des éléments de l'enquête menée par des experts français, américains, éthiopiens et libanais.
« Jusqu'à présent, nous ne considérons pas le sabotage comme une possibilité. Nous n'avons encore aucune indication rendant cette hypothèse plausible », a-t-il précisé.
Par ailleurs, le député du Bloc de la libération et du développement Yassine Jaber a salué la transparence du chef du gouvernement Saad Hariri lors de la réunion tenue mardi au Sérail avec les parents des victimes du crash. « M. Hariri a indiqué que le gouvernement aidera les parents des victimes, notamment en ce qui concerne les indemnisations », a rappelé M. Jaber.
De son côté, le PSP a publié un communiqué souhaitant que « les victimes de toutes les nationalités, notamment de la nationalité éthiopienne, soient traitées équitablement concernant les indemnisations, surtout que les ressortissants éthiopiens viennent au Liban à la recherche de travail ».
Notons enfin que Jouaya a enterré hier une victime du crash. Il s'agit de Mohammad Abdel Hussein Hajj, né le 24 janvier 1957.