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Moyen Orient et Monde - Syrie

Les rebelles d’Alep s’acharnent à rouvrir leur dernière route d’accès

Le premier avion du PAM atterrit à Qamishli avec 40 tonnes de nourriture.

Le quartier rebelle de Salihin, hier à Alep, après un raid aérien du régime. Fadi al-Halabi/AFP

Les forces rebelles syriennes ont échoué hier à rouvrir la dernière route d'approvisionnement vers leurs quartiers dans la ville d'Alep (Nord).
Les insurgés avaient lancé samedi soir une contre-attaque pour reprendre le contrôle de la route dite du Castello, au nord d'Alep, que les forces du régime étaient parvenues à couper de facto jeudi, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Cette route est cruciale puisqu'elle représente la dernière voie d'approvisionnement vers les quartiers contrôlés par l'opposition, où vivent quelque 200 000 personnes. Les troupes du régime de Bachar el-Assad, qui contrôlent l'autre moitié d'Alep, cherchent à totalement reprendre ces quartiers. Elles menaient de nouveaux bombardements dimanche sur la route de Castello et ses environs selon l'OSDH. L'arrêt de tout ravitaillement par cette route y a renforcé les craintes de pénurie, les produits de première nécessité devenant de plus en plus rares.
Au moins 29 combattants du groupe rebelle islamiste Faylaq al-Cham et de son allié le Front al-Nosra (branche syrienne d'el-Qaëda) ont été tués dans les combats ou par des mines. Les affrontements ont aussi fait des victimes dans les rangs des forces du régime, mais aucun bilan n'était disponible, a ajouté l'OSDH.
Par ailleurs, au moins 9 civils dont 6 enfants ont péri dans des bombardements menés par des avions non identifiés sur un village de la périphérie ouest d'Alep, toujours selon l'Observatoire.

Pont aérien
Ces combats interviennent malgré la trêve entrée en vigueur mercredi et prolongée de 72 heures par le régime.
Cette décision n'a pas empêché les troupes du régime de viser la ville rebelle de Douma à l'est de Damas, où les raids aériens ont tué au moins quatre civils dans la nuit de samedi à dimanche, selon l'OSDH. Et dans la province de Homs (centre), les raids aériens du régime ont tué huit civils dont trois enfants d'une même famille et trois autres d'une autre, selon l'OSDH.
Sur le plan humanitaire, le premier avion du Programme alimentaire mondial (PAM) a atterri hier à Qamichli (Nord-Ouest). Cette ville n'est accessible par la route à partir du reste du territoire syrien qu'en passant par les provinces de Raqqa et Deir ez-Zor, dominées par le groupe État islamique (EI). L'appareil du PAM transportait 40 tonnes de nourriture, a indiqué l'agence onusienne, qui estime à 275 000 le nombre de personnes nécessitant une assistance humanitaire dans la province de Hassaké. « Au cours du mois (de juillet), l'avion effectuera au moins 25 allers-retours entre Damas et Qamichli pour livrer plus d'un millier de tonnes (...) de nourriture, suppléments alimentaires et médicaments », selon le PAM. Au total, près de 600 000 personnes vivent dans 18 zones ou localités assiégées en Syrie, dans la plupart des cas par les forces gouvernementales.
Enfin, selon une analyse de la firme américaine IHS publiée hier, le groupe jihadiste a cependant perdu 12 % du territoire qu'il contrôle dans ces deux pays depuis le début de l'année. Il en avait déjà perdu 14 % en 2015.

(Source : AFP)

Les forces rebelles syriennes ont échoué hier à rouvrir la dernière route d'approvisionnement vers leurs quartiers dans la ville d'Alep (Nord).Les insurgés avaient lancé samedi soir une contre-attaque pour reprendre le contrôle de la route dite du Castello, au nord d'Alep, que les forces du régime étaient parvenues à couper de facto jeudi, selon l'Observatoire syrien des droits de...
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