Caméras de surveillance, uniformes militaires et équipements de communication saisis par l’armée à Hourtaala.
L'armée et les forces de l'ordre n'ont pas chômé au cours du week-end qui s'est écoulé. Les perquisitions et les arrestations ont eu lieu de manière soutenue, ciblant principalement les camps « informels » des réfugiés syriens, à la recherche de personnes « suspectes », ou « sans papiers » mais aussi, les hors-la-loi de tous calibres et auteurs de crimes ordinaires, dont des Libanais.
À Saïda, dans le complexe de l'Ouzaï qui regroupe des réfugiés syriens, l'armée a arrêté 80 personnes dont les papiers n'étaient pas régularisés. Plusieurs d'entre elles ont été interrogées, et certaines libérées peu après. Ne pouvant payer les frais élevés requis par la Sûreté générale pour régulariser leur situation, une partie de réfugiés s'est retrouvée dans une situation d'illégalité, voir de clandestinité. Une situation qui les a rendus vulnérables et suspects aux yeux des forces de l'ordre à qui incombe la difficile tâche de séparer le bon grain de l'ivraie, à savoir les « vrais déplacés » venus à la recherche de cieux plus cléments, de ceux qui sont mus par d'autres objectifs.
« Les opérations de perquisitions et les rafles ne constituent pas un nouveau phénomène mais s'inscrivent dans le cadre d'un plan sécuritaire déjà défini », a commenté une source informée, citée par l'agence al-Markaziya.
La source précise que les forces de l'ordre sont à la recherche « de personnes susceptibles de former des cellules terroristes et qui sont appelées à servir de temps à autre dans le cadre d'opérations de vandalisme et autres », a précisé la source.
Ersal lance un SOS
De son côté, le président de la municipalité de Ersal, Bassel Houjeiri, a invité les forces de l'ordre à sévir à l'intérieur du village où la situation « est devenue difficile, voire même tragique, sur les deux plans sécuritaire et économique ». Il faisait notamment allusion à l'assassinat, en plein jour, il y a moins d'une semaine, d'un habitant du village, Taleb Qutayba Houjeiri.
Dans une déclaration, le président de la municipalité a affirmé qu'il doit rencontrer, aujourd'hui, le commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwagi. L'entretien sera l'occasion de « demander un déploiement plus élargi des militaires à Ersal, et ce de manière définitive, afin de mettre un terme aux crimes divers et, surtout, de juguler le phénomène des véhicules qui sillonnent les lieux avec des vitres fumées », a indiqué M. Houjeiri.
Et d'ajouter : « Les habitants de la ville refusent toute manifestation armée dans la rue. Ils refusent également que les hors-la-loi puissent bénéficier d'une couverture quelconque ». M. Houjeiri a tenu à rappeler que Ersal est « une localité libanaise et doit par conséquent être sous la protection des forces sécuritaires légales », dans une allusion claire à l'emprise qu'ont désormais les réfugiés syriens sur la ville et ses alentours.
Dans un communiqué, l'armée a en outre indiqué que les services de renseignements ont déféré Atallah Khaled Tohmé, un ressortissant syrien arrêté à Laboué, pour appartenance à l'État islamique, devant les autorités judiciaires concernées.
Parallèlement, les opérations de démantèlement des réseaux de mendicité se sont poursuivies. Dirigés par des ressortissants libanais, syriens et palestiniens, ces réseaux exploitent les enfants des réfugiés et leurs femmes en les faisant travailler dans la mendicité, ou la vente de fleurs ou autres produits de consommation. Ils leur assurent en contrepartie le transport dans des minibus et les répartissent dans diverses localités et se taillent une large part des bénéfices.
Saisie de caméras de surveillance
À Hourtaala, dans le caza de Baalbeck, l'armée a saisi lors d'une perquisition « 25 caméras de surveillance, des équipements de communication, plusieurs uniformes militaires ainsi qu'une quantité de drogue », a indiqué un communiqué publié par le bureau d'orientation au sein de l'armée.
Toujours à Hourtaala, une unité de l'armée a par ailleurs réussi à arrêter, à l'un de ses barrages, un ressortissant libanais transportant une quantité de drogue. Il se trouvait à bord d'un véhicule sans papiers.
À Jbeil, ce sont deux mineurs (17 et 15 ans), des enfants de réfugiés syriens, qui ont été arrêtés par une patrouille de la municipalité, qui les a surpris en flagrant délit.
Tony Geagea libéré par ses ravisseurs
Sur un autre plan, Tony Hanna Geagea, 63 ans et propriétaire d'une station d'essence à Nabha-Qudam, dans le casza de Baalbeck, a été kidnappé samedi par des éléments armés alors qu'il se trouvait à bord de son véhicule. Il a été libéré quelques heures plus tard, mais son véhicule, une Range Rover noire, et les 10 000 dollars qu'il transportait sur lui lui ont été volés.
À Brital, les habitants de la ville ont dénoncé, lors d'un mouvement de protestation, le fléau des tirs de joie qui ont fait, il y a quatre jours, une nouvelle victime dans la ville, un jeune universitaire syrien, décédé après avoir été atteint d'une balle perdue. Les habitants ont exhorté les figures religieuses de condamner dans leurs prêches le phénomène ainsi que le port des armes au cours des célébrations.
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commentaires (3)
La coopération hezb résistant et armée bat son plein. D'où le résultat qu'on connaît et qu'on souhaite nous tous , sans cela Allahou Akbar.......
FRIK-A-FRAK
13 h 31, le 11 juillet 2016