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Obama appelle l'Amérique à l'unité après la tuerie de Dallas

"Nous endurons, nous persévérons, nous nous relevons, nous sommes solidaires", a déclaré samedi le vice-président américain Joe Biden.

L'Amérique n'est "pas aussi divisée que certains le suggèrent", a affirmé samedi Barack Obama face à la vive colère contre les abus policiers aux Etats-Unis et le traumatisme créé à Dallas par un ancien soldat noir, qui a fauché sous ses balles 12 agents de police, tuant cinq d'entre eux. REUTERS/Jonathan Ernst

L'Amérique n'est "pas aussi divisée que certains le suggèrent", a affirmé samedi Barack Obama face à la vive colère contre les abus policiers aux Etats-Unis et le traumatisme créé à Dallas par un ancien soldat noir, qui a fauché sous ses balles 12 agents de police, tuant cinq d'entre eux.

Dans son équipée sanglante, motivée par son désir de tuer des policiers blancs, Micah Johnson a semé le chaos dans cette grande ville du Texas et choqué toute la nation américaine. Mais cet individu "dément" ne représente ni les Noirs américains, ni "l'esprit avec lequel nous devons aller de l'avant", a ajouté le président des Etats-Unis, dans une conférence de presse à Varsovie.

Le tueur de Dallas, un homme de 25 ans rompu aux techniques de combat et doté d'un arsenal à son domicile, a été redoutablement efficace dans ses tirs, avant d'être tué par une force d'élite. Les autorités ont d'abord cru qu'il faisait partie d'un commando.

Il a agi en vengeance à la mort de deux Noirs abattus par la police cette semaine, l'un en Louisiane (sud), l'autre dans le Minnesota (nord). Ces homicides captés sur des vidéos amateurs ont choqué l'opinion publique et continuaient samedi de faire des remous dans le pays, où de nouvelles manifestations étaient attendues.

Les appels à lutter contre les préjugés raciaux continuaient en parallèle à émaner de toute les tranches de la société, inquiète que la situation dérape vers de nouvelles violences.
"Quand nous sommes mis à l'épreuve, nous ne devons pas nous déchirer. Nous sommes l'Amérique, avec des liens qui nous relient les uns aux autres. Nous endurons, nous persévérons, nous nous relevons, nous sommes solidaires", a déclaré samedi le vice-président américain Joe Biden.

 

(Lire aussi : « Une part de la population américaine ne dissimule plus sa haine pour les Noirs »)

 

'L'âme du pays'
"C'est à nous de nous lever, de parler haut et fort de nos disparités dans le système judiciaire et pénal", a-t-il ajouté. "Quand la balle d'un assassin vise la police à Dallas, elle touche aussi l'âme du pays".
Le président Obama a lui annoncé qu'il allait écourter son voyage en Europe pour se rendre en début de semaine à Dallas.

Des manifestants ont défilé dans plusieurs Etats américains vendredi soir pour rendre hommage à Alton Sterling, abattu par la police à Baton Rouge, en Louisiane, et Philando Castile, tué à St. Paul, dans le Minnesota. Ces protestations ont notamment eu lieu à Atlanta (Géorgie), Houston (Texas), San Francisco (Californie) et devant la Maison Blanche à Washington.
A Phoenix (Arizona), la police, cible de jets de pierre, a répliqué en utilisant des bombes à poivre et arrêté au moins une personne parmi une foule de manifestants.
Dans d'autres régions des Etats-Unis, des policiers ont indiqué avoir fait l'objet de menaces.

D'autres rassemblements étaient prévus samedi de Spokane (Washington) à Brooklyn (nord-est) en passant par la Nouvelle-Orléans, à l'appel de "Black Lives Matter" ("les vies noires comptent"), un mouvement à la pointe des dénonciations des bavures policières au détriment des Noirs.

Au siège de la police de Dallas, les habitants de la ville venaient samedi déposer des messages de sympathie et des fleurs à un mémorial improvisé autour d'une voiture des forces de l'ordre. Des hommages aux cinq policiers assassinés provenaient de tout le pays, notamment d'élus démocrates et républicains.

 

(Lire aussi : Tuerie de policiers à Dallas : les États-Unis sous le choc)

 

Renvoyé de l'armée
"Si l'on n'est pas afro-américain, on ne pourra jamais totalement comprendre ce que c'est que d'être noir en Amérique", a ainsi souligné le sénateur Marco Rubio, ancien candidat républicain à la Maison Blanche. "Les Américains blancs doivent mieux écouter les Noirs quand ils parlent des obstacles auxquels ils font face", a de son côté souhaité la candidate démocrate Hillary Clinton.

En même temps se poursuivait l'enquête, centrée sur l'identité du tueur qui habitait Mesquite, une ville de la banlieue est de Dallas. Micah Johnson a passé six ans dans l'armée, de 2009 à 2015, avec des spécialités en maçonnerie et charpenterie.

Il a été déployé en Afghanistan de novembre 2013 à juillet 2014, selon le Pentagone.
Selon le Dallas Morning News, Micah Johnson a été renvoyé par l'armée en 2015 sur la base d'accusations de harcèlement sexuel.

Sur un compte Facebook attribué à Micah Johnson et désactivé depuis, ce dernier semble soutenir des organisations de défense des Noirs prônant la haine, selon le Southern Poverty Law Center, qui suit ces mouvements aux Etats-Unis. Sur des photos de ce compte, on le voit le poing serré en l'air, un geste symbole des luttes d'émancipation des Noirs en Amérique.

Il a agi en "loup solitaire", selon les autorités. "Nous estimons que la ville est désormais sûre, le suspect étant mort, et que nous pouvons désormais cicatriser nos plaies", a indiqué le maire de Dallas, Mike Rawlings.
La Maison Blanche a de son côté exclu tout lien avec une "organisation terroriste" à ce stade de l'enquête.

 

 

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