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Lifestyle - This is America

Le Smithsonian expose online ses 2 200 produits de beauté anciens

« Beauté, beauté, mon beau souci, depuis la nuit des temps... » Le Smithsonian revisite la science de l'embellissement de ces derniers siècles.

Un pot-pourri embellissant.

Le Musée national de l'histoire américaine possède une collection de plus de 2 200 produits cosmétiques et hygiéniques datant du milieu du XIXe siècle jusqu'à aujourd'hui, et dont le grand public ignore l'existence. Tout le monde peut à présent les revisiter. Ils viennent d'être numérisés grâce à une donation de la firme Kiehl's. « Cet important ensemble est plus qu'une simple panoplie de maquillages. Il inclut aussi bien l'hygiène orale que tous les soins concernant les traitements du visage et du corps », explique la curatrice de la division médecine et science du musée.

À travers l'examen de cette collection, les chercheurs pourront retracer les changements culturels de l'histoire du pays. À commencer par la vague de blanchiment de la peau, qui a été suivie, trente ans plus tard, par le succès des produits bronzants. Autre indice des temps, les serviettes hygiéniques Sfag-Na-Kins, qui ont été développées durant la Première Guerre mondiale à partir de la mousse « sphaigne », utilisée pour les pansements chirurgicaux.
Il faut dire que les milliers de produits cosmétiques assemblés par le Smithsonian racontent de nombreuses histoires : aussi bien celle de la transformation de l'industrie que celle de l'évolution de la condition féminine, en passant par l'histoire de la publicité et du marketing. « Il était primordial, pour nous, de numériser notre collection, précise la curatrice. Non seulement pour la mettre à la portée du public, mais aussi de faire ce travail avant qu'il ne soit trop tard. Car certains produits étaient faits pour être jetés après l'emploi, comme c'est le cas par exemple pour les tubes de dentifrice : le métal de ces tubes anciens et la pâte provoquaient une réaction chimique à risque. »

Médicaments et cosmétologie
Ces acquisitions du musée représentent un large éventail de préparations destinées à nettoyer, protéger et embellir le corps. Elles immortalisent ainsi l'art des soins du visage, des cheveux, du rasage masculin, du maquillage et des parfums à travers le temps. Elles témoignent également du changement culturel des normes de beauté et de la croissance, ainsi que la diversification des industries pharmaceutiques et cosmétiques. Autrefois, ces dernières s'entrecroisaient sur les étagères des droguistes. Les huiles essentielles ou les herbes desséchées faisaient partie des stocks du pharmacien, qui les utilisait pour composer des médicaments. La vente des parfums est automatiquement devenue la spécialité des pharmacies américaines qui devaient graduellement enrichir leurs rayons de nouveaux produits cosmétiques : teintures de cheveux, gamme de maquillages, soin de la peau, déodorants, nécessaires de rasage et autres.

Cette traditionnelle interaction confirme que la santé, l'hygiène et l'apparence physique sont en corrélation et qu'il est difficile de les séparer. Cela est encore valable aujourd'hui : certaines marques de colorants de cheveux clament, par exemple, qu'ils ont un effet fortifiant, et des lotions affirment qu'elles sont parfaites pour une détox.
C'est pourquoi le Congrès américain a concrétisé, en 1938, cette relation entre les médicaments et la cosmétologie en votant une loi baptisée Food, Drug and Cosmetics. Elle donne au département du même nom un droit de regard sur toutes sortes d'innovations censées embellir. Actuellement, avec les dérives des procédés de tout genre mis sur le marché au nom de la beauté, le Congrès pense ajouter un amendement à cette loi, le Personal Care Safety Act , pour le contrôle de la sécurité des soins personnels.

 

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