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À La Une - Manifestations

En France, la mobilisation sociale reprend sous haute surveillance

En accompagnement des défilés, la nouvelle journée de mobilisation doit se traduire par des arrêts de travail un peu partout dans le pays.

Des membres de la CGT, manifestant contre la loi travail, sur le pont de Normandie, dans l'ouest de la France. AFP / CHARLY TRIBALLEAU

Les autorités ont prévenu: "aucune violence ne sera tolérée". Pour la dixième fois depuis mars, les adversaires d'une réforme controversée du droit du travail descendent dans la rue jeudi en France, sous la surveillance de milliers de policiers.

Toujours confrontée à une menace d'attentats et en plein Euro-2016 de football jusqu'au 10 juillet, la France a connu lors du dernier défilé à Paris le 14 juin des scènes de guérilla urbaine provoquant des dizaines de blessés et d'arrestations.

Cette fois, plus de 2.000 policiers sont mobilisés pour sécuriser la manifestation prévue dans la capitale. Son parcours a été resserré sur 1,6 km autour de la place de la Bastille, lieu symbolique de la Révolution française et point de départ et d'arrivée du cortège.
Protection de panneaux, démontage des vitres d'abribus, de poteaux ou tout autre objet susceptible d'être "reconverti" en arme ou projectile: à quelques heures du défilé, d'intenses préparatifs étaient en cours pour éviter la casse en cas d'incidents.

La préparation de la manifestation parisienne a donné lieu à une spectaculaire volte-face du gouvernement, qui avait d'abord proposé un rassemblement statique, puis interdit mercredi le cortège avant finalement l'autoriser sur un petit périmètre.

Au lendemain du couac, les syndicats contestataires CGT et Force ouvrière (FO) concentrent leurs critiques contre le Premier ministre Manuel Valls, accusé de les "dénigrer" et d'avoir poussé à l'interdiction du défilé avant de faire marche arrière.
"A chaque fois qu'on essaie d'apaiser les choses, le Premier ministre remet de l'huile sur le feu", a reproché Philippe Martinez, numéro un de la CGT, pour qui le défilé parisien défendra "le droit à manifester, garant de la démocratie".

Depuis le lancement en mars par le gouvernement de sa réforme du code de travail, la mobilisation syndicale est restée forte même si la participation aux manifestations a été inégale. Le 31 mars a connu l'une des plus fortes mobilisations avec près de 390.000 personnes recensées par les autorités dans 250 villes.
Parallèlement, des grèves ont touché les secteurs des transports, de l'énergie et du ramassage des ordures, provoquant un moment la pagaille et laissant une image déplorable pour la France à la veille de l'Euro-2016.

Plombé par l'impopularité, le gouvernement socialiste explique vouloir avec sa réforme combattre un chômage endémique, en facilitant les embauches. Ses détracteurs jugent au contraire que son texte, en débat actuellement au Parlement, va accroître la précarité des salariés et des jeunes.
Face à un exécutif intransigeant, les syndicats n'entendent pas désarmer et ont annoncé mercredi avoir obtenu, outre l'autorisation de manifester jeudi, celle d'organiser un nouveau défilé dès mardi prochain.

 

(Lire aussi : Polémique entre le gouvernement et la CGT sur les violences)

 

'Faiblesse et incurie'
Si le président François Hollande a récemment haussé le ton dans le conflit social, en menaçant de bannir les manifestations, une interdiction aurait été une première depuis des décennies. En 1962, un défilé pour la paix en Algérie organisé par le Parti communiste avec la participation du syndicat CGT, avait été interdit et durement réprimé, faisant 9 morts.

L'annonce éphémère de l'interdiction de la manifestation jeudi a suscité une levée de boucliers au sein de la gauche au pouvoir comme de la droite ou de l'extrême droite. Certains ont critiqué "un terrible aveu de faiblesse", d'autres l'"incurie du gouvernement".

Lors de la dernière manifestation à Paris, plusieurs centaines de personnes, souvent cagoulées et armées de marteaux et de divers projectiles, s'en étaient prises violemment aux forces de l'ordre. Elles s'étaient livrées à des dégradations sur des banques, des commerces et des bâtiments publics, dont un hôpital pour enfants, suscitant une réprobation générale.

Outre le cortège parisien, des rassemblements sont également prévus jeudi plusieurs autres grandes villes françaises. En accompagnement des défilés jeudi, la nouvelle journée de mobilisation doit se traduire par des arrêts de travail un peu partout dans le pays. Aucune perturbation majeure n'est cependant attendue.

 

 

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Les autorités ont prévenu: "aucune violence ne sera tolérée". Pour la dixième fois depuis mars, les adversaires d'une réforme controversée du droit du travail descendent dans la rue jeudi en France, sous la surveillance de milliers de policiers.Toujours confrontée à une menace d'attentats et en plein Euro-2016 de football jusqu'au 10 juillet, la France a connu lors du dernier défilé à...

commentaires (2)

Ce tandem valls/hollandouille devrait avoir plus de dignité et démissionner dare-dare, mais que voulez vous , leurs patrons subliminaux ne les laisseront pas partir , même pour le bien de la France, le peuple français.

FRIK-A-FRAK

15 h 40, le 23 juin 2016

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Commentaires (2)

  • Ce tandem valls/hollandouille devrait avoir plus de dignité et démissionner dare-dare, mais que voulez vous , leurs patrons subliminaux ne les laisseront pas partir , même pour le bien de la France, le peuple français.

    FRIK-A-FRAK

    15 h 40, le 23 juin 2016

  • Les marxo/socialistes français BCBG , sont en fin de cycle , 26 ans après la chute du mur de Berlin....même avec leurs novlangue , ils n'arrivent pas à vendre cette réformette économique... ! ils auraient dû baptiser cette aventure pénalisante ...." loi contre le chômage "...et plus de manif ...! bon ok....., après l'ardoise sera à adresser aux mêmes manifestants.... peut être aussi contribuables...!

    M.V.

    12 h 17, le 23 juin 2016

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