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À La Une - Euro 2016

Carton rouge pour des supporters russes, condamnés ou expulsés après les rixes de Marseille

Le sulfureux responsable ultranationaliste Alexandre Chpryguine va être expulsé.

La justice française siffle la fin de la partie: trois supporters russes ont été condamnés à des peines de 1 à 2 ans de prison ferme pour les violences de samedi à Marseille. REUTERS/Eric Gaillard

La justice française siffle la fin de la partie: trois supporters russes ont été condamnés à des peines de 1 à 2 ans de prison ferme pour les violences de samedi à Marseille et vingt autres, dont le sulfureux responsable ultranationaliste Alexandre Chpryguine, vont être expulsés.

Ces sanctions tombent au lendemain de tensions diplomatiques entre la France et la Russie provoquées par l'arrestation de ces supporters. Ces 23 Russes font en effet partie du groupe de 43 supporters contrôlés mardi dans le sud-est de la France dans le cadre de l'enquête sur les rixes de samedi, qui ont assombri le début de l'Euro-2016, 3e événement sportif mondial. Les 20 derniers ont été remis en liberté.

Figure de l'association des supporters du Lokomotiv Moscou, Alexeï Erounov, 29 ans, a écopé de la peine la plus lourde, 24 mois, pour sa participation à une "chasse" aux Anglais ultraviolente près du Vieux-Port.
"Je m'excuse. Je reconnais que j'y étais, mais je n'ai frappé personne. J'ai les mains propres", a-t-il déclaré - traduit par un interprète - à la barre du tribunal correctionnel de Marseille.

Sergueï Gorbatchev (alias "la Brique"), qui dirige à 33 ans un groupe de supporters de l'Arsenal Toula (300 km au sud de Moscou, D2 russe), a été condamné à 18 mois de prison ferme. Nikolaï Morozov (alias "Oeil"), 28 ans, supporter très actif du Dinamo Moscou, a été condamné à 12 mois de prison ferme. Contrairement aux deux autres, il n'apparaît pas sur une vidéo filmée par un hooligan russe, qui a été projetée lors de l'audience après être devenue virale sur Youtube.

"C'est une chasse, a décrit le procureur-adjoint André Ribes. Ils partent au pas de course, restant en groupe et conservant assez d'énergie pour ce qu'ils appellent le +fight+. Dès qu'il y a un Anglais isolé, ils le frappent". On voit des supporters lancer des chaises depuis le haut d'un escalier ou ramasser des barres de fer, tandis que des blessés gisent à terre.

 

 

(Lire aussi : L'image de la « douce France » à l'épreuve des violences)

 

323 interpellés
Les vingt autres Russes qui vont être expulsés sont âgés de 25 à 40 ans. Aucune charge pénale n'a été retenue contre eux mais ils se trouvaient à Marseille pendant les incidents. Ils ont été placés dans un centre de rétention administrative de la ville et devraient être expulsés lundi prochain, pour "trouble à l'ordre public", a précisé la préfecture de région.

L'un d'entre eux attire particulièrement l'attention: Alexandre Chpryguine, président de l'Association des supporters russes et collaborateur du député Igor Lebedev, membre du parti d'extrême droite LDPR. Chpryguine a déjà été vu en compagnie du président Vladimir Poutine.

Les affrontements de ce week-end à Marseille, en marge d'Angleterre-Russie (1-1), ont fait 35 blessés, majoritairement britanniques, dont un Anglais toujours dans un état critique mais stable. Aucun des hooligans russes, pourtant en première ligne, n'avait été appréhendé sur le moment.
Mais mardi, les forces de l'ordre ont procédé au contrôle d'un car à Mandelieu-la-Napoule, à 170 km de Marseille, avec les 43 Russes à son bord. Ils s'apprêtaient à prendre la direction du Nord pour assister mercredi à Russie-Slovaquie (1-2) à Lille.

Ces interpellations ont déclenché des tensions diplomatiques entre la France et la Russie. L'ambassadeur de France, Jean-Maurice Ripert, a même été convoqué par Moscou.
Dans toute la France, 323 interpellations dont 196 gardes à vue ont eu lieu depuis le début de la compétition le 10 juin, a indiqué le ministère de l'Intérieur jeudi.

 

 

( Lire aussi : La France, première qualifiée pour les huitièmes )

 

Pas d'école à Lens
A Lens, un important dispositif de sécurité a été déployé autour d'Angleterre-pays de Galles (2-1), classé à risque et qui s'est déroulé sans accroc.

"1.400 policiers et gendarmes sont mobilisés et au total ce sont 2.400 forces de sécurité qui sont sur le terrain", a détaillé Fabienne Buccio, la préfète du Pas-de-Calais.

L'ambiance était bon enfant avant la rencontre et la ville envahie par des dizaines de milliers de supporters anglais et gallois chantant à tue-tête. Tous les établissements scolaires avaient été fermés, en raison selon les autorités d'une circulation rendue difficile par le match.

La France reste sous haute surveillance. Dans la nuit de mercredi à jeudi, les forces de l'ordre se sont évertuées à disperser des groupes de supporters britanniques alcoolisés dans les rues de Lille, à une quarantaine de kilomètres de Lens.

A Lyon mercredi soir, les forces de l'ordre ont dû intervenir dans la fan zone pendant la retransmission du match France-Albanie (2-0) depuis Marseille. Un Français et un Belge ont été légèrement blessés au couteau par des Albanais, qui n'ont pas pu être interpellés.

Jeudi soir au Stade de France, dans un autre match classé à risques, l'Allemagne championne du monde affrontera la Pologne. Et essayera de rejoindre la France, première qualifiée pour les 8e de finale.

 

 

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Ces sanctions tombent au lendemain de tensions diplomatiques entre la France et la Russie provoquées par...
commentaires (1)

Que celui qui n'a jamais bu me jette la 1ère bière.

FRIK-A-FRAK

17 h 45, le 16 juin 2016

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Commentaires (1)

  • Que celui qui n'a jamais bu me jette la 1ère bière.

    FRIK-A-FRAK

    17 h 45, le 16 juin 2016

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