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Encerclé dans son fief libyen, l'EI tente des contre-offensives

Les jihadistes tentent de reprendre le port de Syrte pour la troisième fois depuis vendredi.

Retranchés au centre de Syrte, une ville côtière de la Libye qu'ils contrôlent depuis juin 2015, les combattants de l'EI ont une nouvelle fois tenté mercredi de reprendre le port, une position stratégique conquise ces derniers jours par les forces armées loyales au gouvernement d'union nationale libyen (GNA). Photo d'archives/AFP

Les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) ont multiplié mercredi les contre-offensives pour desserrer l'étau autour de leur fief libyen de Syrte (centre-nord) encerclé par les forces progouvernementales.

Retranchés au centre de Syrte, une ville côtière de la Libye qu'ils contrôlent depuis juin 2015, les combattants de l'EI ont une nouvelle fois tenté de reprendre le port, une position stratégique conquise ces derniers jours par les forces armées loyales au gouvernement d'union nationale libyen (GNA).
"Nos forces ont affronté des éléments de Daech (acronyme arabe pour l'EI) qui essayaient d'atteindre le port, leur causant d'importantes pertes en hommes et équipements", a affirmé le centre de presse des forces du GNA. Aucune source indépendante sur place n'a pu donner de bilan de ces affrontements dans le nord de la ville. Il s'agit de la troisième tentative de l'EI de reprendre le port de Syrte depuis vendredi.

Les jihadistes ont également tenté de rompre le siège auquel ils sont soumis en attaquant les forces loyales au GNA dans le sud et l'ouest de Syrte.
Dans le secteur sud, ils ont perpétré mercredi un attentat suicide contre les combattants progouvernementaux, faisant deux blessés, selon le centre de presse des forces loyales au GNA. Le groupe sunnite ultraradical a, pour sa part, affirmé sur Twitter que dans le même secteur, ses combattants ont repoussé une "tentative d'incursion" des pro-GNA, tuant au moins sept membres des forces progouvernementales et leur prenant quatre véhicules tout terrain équipés d'armes.

L'EI a également lancé une offensive à l'ouest de la ville, attaquant les forces du GNA avec un char, des snipers et au mortier, selon les forces progouvernementales qui ont affirmé avoir repoussé cet assaut.

 

(Repère : Qui participe à l'offensive contre l'EI pour reprendre Syrte en Libye ?)

 

Depuis le lancement le 12 mai de leur offensive contre l'EI à Syrte, les forces loyales au gouvernement d'union ont réussi à cantonner les jihadistes au centre de cette cité. Mais depuis dimanche, ils peinent à avancer dans ces zones résidentielles où les jihadistes ont déployé des francs-tireurs sur les toits et disséminé des explosifs. "Nos forces renforcent leurs positions autour du centre-ville afin de resserrer l'étau autour des combattants de Daech avant de les déraciner de notre pays", ont affirmé les forces pro-GNA sur leur page Facebook.

Dans l'est de Syrte, les forces loyales au gouvernement d'union ont indiqué avoir progressé en "tirant à l'artillerie lourde contre des secteurs situés autour du centre de conférence Ouagadougou", le complexe où les jihadistes ont installé leur centre de commandement.

Depuis son lancement, l'offensive à Syrte a fait 145 morts parmi les forces pro-GNA et plus de 500 blessés, selon des sources médicales. Le bilan des pertes dans les rangs jihadistes n'est pas connu.

L'EI aurait quelque 5.000 combattants en Libye, dont de nombreux étrangers venus d'autres pays africains ou du Moyen-Orient, selon des responsables américains. La majorité d'entre eux seraient à Syrte, la seule grande ville contrôlée dans le pays par l'EI.

 

( Lire aussi : Sarraj : Les Libyens viendront à bout de l’État islamique )

 

Divisions
Les forces pro-GNA, placées sous un commandement conjoint basé à Misrata, à 200 km à l'ouest de Tripoli, sont composées de milices issues des villes de l'ouest qui s'étaient illustrées durant la révolte ayant conduit à la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

Mardi, le chef du fragile gouvernement d'union nationale, Fayez al-Sarraj, a de nouveau appelé à l'unité de ses compatriotes pour faire front commun contre l'EI. Son gouvernement bénéficie du soutien de l'Onu, de l'Union européenne, des Américains ainsi que de plusieurs pays africains.
Mais les autorités parallèles qui contrôlent en grande partie la Cyrénaïque dans l'est de la Libye continuent de refuser de lui céder le pouvoir et de reconnaître sa légitimité, même dans la bataille pour chasser l'EI du pays.
"La guerre à Syrte est menée par des milices hors-la-loi", a déclaré à l'AFP le colonel Ahmad al-Mesmari, un porte-parole des forces fidèles au général Khalifa Haftar, qui revendique détenir l'autorité militaire dans l'est.

 

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