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Loi électorale : Makari optimiste à l'issue de la réunion des commissions conjointes

Selon Alain Aoun, "un troisième scénario a resurgi : la prorogation du mandat de la Chambre des députés".

Farid Makari présidant les commissions parlementaires mixtes le 19 mai 2016. Photo Nasser Trabulsi

Les commissions conjointes chargées d'élaborer une nouvelle loi électorale se sont de nouveau réunies mercredi dans une tentative de trouver un accord entre les protagonistes. A l'issue de la séance, le vice-président de la Chambre, Farid Makari, qui présidait la réunion, s'est pour la première fois montré optimiste.

"Aujourd'hui, pour la première fois j'ai senti que le débat était sérieux parce que nous avons débattu de questions importantes telles que la division des circonscriptions, a déclaré M. Makari. Si le débat se maintient de la sorte, nous aurons dans quelques semaines une loi électorale". Le député a précisé que la réunion a porté sur la loi basée sur le système mixte (un mélange de proportionnel et de majoritaire) ainsi que sur la question de la division des circonscriptions. "Si dans les deux prochaines semaines nous réussissons à trouver une solution à la question des circonscriptions et à celle du nombre de députés, nous aurons une nouvelle loi électorale", a-t-il assuré. M. Makari a ensuite précisé que les commissions se réuniront à nouveau mardi prochain.

Avant lui, c'est le député Ali Fayad, membre du bloc du Hezbollah, qui a pris la parole. "La meilleure solution serait d'avoir des élections avec une nouvelle loi consensuelle et la pire solution serait d'avoir des élections avec la loi actuelle", a-t-il dit.

Le député Georges Adwan, membre du bloc des Forces libanaises, a également appelé à l'adoption d'une nouvelle loi. "Nous avons le choix entre avoir une nouvelle loi ou rester dans cette situation de corruption et d'institutions pourries, a-t-il dit. Les élections sur la base de la loi de 1960 constituent une prorogation camouflée de la situation présente. Que chaque partie politique qui veut la loi de 1960 soit tenue responsable devant l'opinion publique libanaise parce que nous serions en train de dire aux Libanais que nous n'avons pas compris leur message qui est que la situation est devenue intenable", a-t-il poursuivi.

Le député Ahmad Fatfat, membre du Courant du Futur, a rappelé la position de son parti. "Notre position est claire et inchangée : la loi de Doha qui a été imposée en 2002 est derrière nous et il est temps d'avoir une loi mixte", a-t-il déclaré. Il a également rejeté l'option d'une loi électorale basée sur la proportionnelle totale. "Nous rejetterons la proportionnelle totale tant qu'il y aura des armes illégales sur le territoire libanais", a affirmé M. Fatfat dans une allusion claire aux armes du Hezbollah. Il a également indiqué que des progrès ont été enregistrés lors de la réunion et que "si les choses se poursuivent de cette façon nous pouvons aller vers la loi mixte".

Alain Aoun, député du Courant patriotique libre, a évoqué de son côté les élections municipales qui se sont déroulées en mai dans toutes les régions libanaises. "Les élections municipales ont montré que le peuple libanais a la capacité de changer les choses", a-t-il dit. Selon lui, depuis, "un troisième scénario a resurgi : la prorogation du mandat de la Chambre des députés".

"Les élections ont aussi prouvé que la proportionnelle est la meilleure solution afin que toutes les minorités soient représentées", a souligné M. Aoun. Il a ainsi mis en garde contre un scénario semblable à celui de Tripoli où les minorités de la capitale du Liban-Nord se seront pas représentées dans le nouveau Conseil municipal.

"Je sens que ce que nous faisons aujourd'hui ne suffit pas", a ensuite dit M. Aoun, appelant les Libanais à la rescousse. "Nous avons besoin de l'aide des Libanais. Tous les Libanais, toute la société civile, qui croient en la proportionnelle doivent faire pression. Toute personne qui croit dans le changement doit nous aider à faire pression", a-t-il dit.

 

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LOI ELECTORALE OU MARCHANDAGE DE DISTRIBUTION... AKHADOU IL LATTA... AKALOU IL BATTA... EMTEN IL LABTA ?

LA LIBRE EXPRESSION

15 h 50, le 01 juin 2016

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Commentaires (1)

  • LOI ELECTORALE OU MARCHANDAGE DE DISTRIBUTION... AKHADOU IL LATTA... AKALOU IL BATTA... EMTEN IL LABTA ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 50, le 01 juin 2016

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