Il pleure, ton cœur, ô Marie ;
Il pleure de voir nos rancœurs
Souiller notre terre meurtrie,
Maculer ses fleurs et nos cœurs.
Il pleut, ton cœur, ô sainte mère ;
Il pleut plein, des perles de sel,
Du sel de nos larmes amères
Qui viennent tremper nos missels.
Il fond, ton cœur, ô ma Marie ;
Il fond pour engouffrer l'enfer
De nos temps, de nos vies aigries
Qui s'agitent fort dans leurs fers.
Il bat, ton cœur, ô tendre mère ;
Il bat nos chagrins, nos douleurs ;
À chaque coup, ton cœur enterre
Un tas de maux et de malheurs.
Il neige, ton cœur, ô Marie ;
Il neige un cœur immaculé
Qui, à notre cœur se marie
Pour nous rendre miraculés.
Il fleure, ton cœur, ô ma mère ;
Il fleure ton accent si blanc,
De la blancheur de ton rosaire
Dont les grains sèment des printemps.
Il rebat, mon cœur, ô Marie,
Par ton cœur vierge et débordant
D'amour, qui arrose et qui prie,
Et qui reçoit nos vœux ardents.
Ton saint cœur nous couronne, ô reine !
Il rend roi chaque cœur impur
Qui se repent et qui égrène
Sa dévotion à ton cœur pur.
Ronald BARAKAT
Il pleut, ton cœur, ô sainte mère ;Il pleut plein, des perles de sel,Du sel de nos larmes amèresQui viennent tremper nos missels.
Il fond, ton cœur, ô ma Marie ;Il fond pour engouffrer l'enferDe nos temps, de nos vies aigriesQui s'agitent fort dans...
commentaires (3)
"La misère religieuse est tout à la fois l’expression de la misère réelle et la protestation contre la misère réelle. La religion est le soupir de la créature accablée, l'âme d'un monde sans cœur, de même qu'elle est l'esprit d'un état de choses où il n'est point d'esprit. Elle est l’opium du peuple." Marx ne parle pas de la religion, mais de la "misère religieuse", qui est à la fois un palliatif à la misère réelle et la conséquence de la révolte contre cette misère. Autrement dit, c'est parce qu'il y a des injustices et des conditions insupportables que des hommes croient en un au-delà meilleur, au lieu de tenter d'améliorer le monde réel. Il affirme au contraire que la priorité est de se battre contre la misère réelle, et non contre sa conséquence….
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
21 h 36, le 30 mai 2016