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Cinema- - À l’affiche

Même les héros peuvent devenir des frères ennemis

Chris Evans vs Robert Downey Jr : et que la guerre commence.

Captain America : Civil War

Premier vrai blockbuster de l'été, même si lancé au printemps, Captain America, de Joe et Anthony Russo, reprend là où Avengers l'ère d'Ultron nous avait laissés. Une équipe de superhéros pas si soudée, une propension à la destruction ultramassive et une multiplication de personnages, gentils et méchants, dont il va bien falloir faire quelque chose. Comme pour Batman vs Superman pour les DC Comics, nous sommes ici au centre d'une stratégie créative et marketing énorme qui veut que chaque film Marvel fasse partie d'un tout, le Marvel Cinematic Universe, et que tous les films qui sont sortis et vont sortir suivent une trame narrative et dramatique, comme un énorme puzzle dont les héros tous en capes et combinaisons moulantes remplaceraient les paysages du Valais. Les scénaristes créent ainsi des intrigues « matriochkiennes », des intrigues dans l'intrigue dont la justification, en dehors du fait qu'il faille bien tenir les 2h30 du film, est purement marketing... Car dans ce laps de temps, le cahier des supercharges impose, dans un premier temps, de développer des caractères secondaires (ici le faucon), et dans un second temps de présenter de nouveaux personnages comme le Black Panther, qui aura droit à son film incessamment. Et finalement dans un troisième temps de relancer la carrière d'un super superhéros, Spiderman en l'occurrence, dont les reboots précédents avaient fait psssht. Cette multiplication des intrigues n'est pas nouvelle, puisque déjà dans les anciennes trilogies de Batman et Spiderman, nous avions droit, au moins, à 2 ou 3 méchants qu'il fallait terrasser dans l'unité de pellicule.

Les brunes ne comptent pas pour des prunes
Mais la nouveauté est que la dernière tendance est au drame familial : les bons se déchirant entre eux, négligeant leur devoir prioritaire de sauver le monde. Nous assistons donc ici à la fâcherie entre Captain America (Chris Evans), gentil blond un peu vintage représentant le patriotisme héroïque dont l'Amérique raffole et Iron Man (Robert Downey Jr) brun insupportable, car fils à papa, superdoué pour tout sauf la discrétion. Leurs relations avaient toujours été compliquées dans les précédents opus. Elles prennent ici une tournure plus dramatique, puisqu'ils emmènent derrière eux d'anciens collègues pour se battre. On se demande bien qui va s'affronter dans les prochains films, Hulk contre Thor, le surfer d'argent contre le windsurfer de platine, Alain Delon contre Jean-Paul Belmondo ou tout simplement Zlatan contre Cristano Ronaldo ? Les paris restent ouverts. Et en attendant, ne boudez pas votre plaisir car là où Batman vs Superman péchait par excès de sérieux et de lourdeur, Captain America réussit par d'excellents dialogues, par une mise en scène enlevée et par le charisme de ses interprètes, les punchlines font mouche, les coups portent, le film nous emporte et on adore le nouvel homme araignée, prépubère à la grande gueule qui nous promet de belles toiles.


Pour mémoire
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