Les Etats-Unis disent "examiner" la réponse du Hamas à la proposition de trêve

Les Etats-Unis ont indiqué lundi qu'ils « examinaient » la réponse du Hamas qui a dit avoir accepté une proposition de cessez-le-feu à Gaza, et ont de nouveau affirmé leur opposition à une offensive israélienne à Rafah. « Je peux confirmer que le Hamas a émis une réponse. Nous sommes en train d'examiner cette réponse et d'en discuter avec nos partenaires dans la région », a déclaré à la presse Matthew Miller, porte-parole du département d'Etat.

Le responsable américain s'est refusé à qualifier cette réponse, tout en indiquant que le directeur de la CIA Bill Burns se trouve dans la région et « y travaille en temps réel ».

Le Hamas a indiqué plus tôt lundi avoir informé l'Egypte et le Qatar, les deux autres pays médiateurs, qu'il acceptait leur proposition pour un cessez-le-feu avec Israël dans la bande de Gaza dévastée par sept mois de guerre, selon un communiqué publié sur le site du mouvement palestinien. Un responsable du Hamas a souligné sous couvert de l'anonymat à l'AFP que « la balle est désormais dans le camp » d'Israël, qui a plus tard dans la journée dit « examiner » cette proposition.

« Nous continuons à penser qu'un accord sur les otages est dans l'intérêt du peuple israélien et du peuple palestinien », a affirmé M. Miller. Les Etats-Unis ont dans le même temps réitéré leur opposition à toute offensive terrestre de l'armée israélienne à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. « Nous n'avons pas vu de plan humanitaire crédible et applicable », a déclaré M. Miller.

« Nous pensons qu'une opération militaire à Rafah en ce moment même accroîtrait considérablement les souffrances du peuple palestinien (et) entraînerait une augmentation des pertes en vies humaines dans la population civile », a-t-il ajouté, répétant que les Etats-Unis étaient « contre ». Le président américain Joe Biden en a directement fait part au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu plus tôt lundi, lors d'un appel téléphonique.

Rafah, à la lisière sud de la bande de Gaza, est transformée en un gigantesque camp de réfugiés abritant, selon l'ONU, 1,2 million de Palestiniens, soit la moitié de la population du territoire, pour la plupart des déplacés. Israël a lancé lundi une opération visant à faire évacuer des dizaines de milliers de familles palestiniennes de l'est de la ville de Rafah.