Attendue jeudi dernier, ce n'est que lundi soir que la liste de 19 candidats conduite par Imad Wazzan a été annoncée, à Tarik Jdidé, en vue des municipales de la capitale, aux côtés de la liste des Beyrouthins, soutenue par les formations politiques, de Beyrouth Madinati et de Citoyens et citoyennes dans un État (de l'ancien ministre Charbel Nahas).
La nouvelle liste incomplète comporte 15 candidats sunnites et quatre chrétiens (sur les 24 sièges que comporte le conseil municipal). Il s'agit de Imad Wazzan, Jamal Hout, Salim Itani, Walid Chatila, Nada Ramadan, Oussama Farroukh, Maria Demerjian, Hassan Chéhab, Mohammad Balouza, Adib Zakhour, Ahmad Bekdache, Georges Khalaf, Abdel Rahman Ghalayini, Joey Haddad, Seifeddine Saadou, Rached Fakhry, Abdallah Barraj, Maher Hammoud et Moustapha Kaoukji.
Contacté par L'Orient-Le Jour, M. Wazzan a souligné que « les candidats représentent les grandes familles de la capitale et n'adhèrent à aucun parti politique ».
Commentant la répartition des candidats sur sa liste, l'avocat a indiqué qu'il y a 15 sunnites, quatre chrétiens et cinq places encore vacantes. « Ces dernières sont ouvertes à toute personne désirant faire partie de notre liste, en particulier les chrétiens, car nous voulons les voir venir nous rejoindre », a-t-il souligné. Concernant l'absence totale des chiites et des druzes, M. Wazzan a déclaré que « Walid Joumblatt n'a pas voulu que les druzes soient représentés sur notre liste parce qu'il soutient une autre. De son côté, le mouvement Amal (de Nabih Berry) est allié au courant du Futur dans les municipales de Beyrouth, il ne figure donc pas sur notre liste ».
« Un exemple de la proportionnelle »
Face à la liste paritaire des Beyrouthins parrainée par Saad Hariri, la liste Wazzan a suscité plusieurs interrogations portant notamment sur la répartition disproportionnée des sièges. « Durant les mandats municipaux passés, nous avons constaté une lacune au niveau de la représentation, puisque 65 % des habitants occupaient 33 % des sièges du conseil municipal, ce qui est injuste. Ainsi nous ne faisons que défendre le droit d'une large partie de nos électeurs », a estimé M. Wazzan avant d'ajouter : « Je ne suis pas fautif envers les chrétiens. Je leur donne un exemple d'application de la proportionnelle qu'ils réclament depuis longtemps. »
Prié enfin de préciser les raisons derrière le retard à annoncer la liste, M. Wazzan a fait état d' « obstacles techniques liés à la coordination nécessaire avec les appareils de sécurité ». Quant à la symbolique du lieu de proclamation de la liste, elle est naturellement forte. « Nous avions plusieurs possibilités, mais nous avons insisté pour la proclamer de Tarik Jdidé, capitale des sunnites », a-t-il lancé.
Lire aussi
Les municipales pourraient entraîner une redistribution des cartes politiques, le décryptage de Scarlett Haddad
Se mettre au vert..., l'édito d'Elie Fayad
Municipales : Beyrouth, la mère des batailles
À Tripoli, une liste regroupe Jamaa islamiya, salafistes et chrétiens
Voir aussi
Micro-trottoir spécial Municipales 2016 : A Zahlé, les électeurs entre espoir et lassitude
La nouvelle liste incomplète...
commentaires (4)
Wazzan à « L’OLJ » : Je ne suis pas fautif envers les chrétiens IL FAUT CHOISIR ENTRE LA PARITEE ET LE FEDERALISME EN FAIT CELUIS QUI SONT CONTRE LE FEDERALISME DES REGIONS AUTONOMES CE SONT LES PROFITEURS DU STATU QUO LES OLIGARQUES DE TOUTES LES COMMUNAUTES CONFONFONDUES TRANSFORMEES EN TROUPEUX BETAILS RAMPANT SOUS LEURS PIEDS MAIS AUSSI ET SURTOUT LES COMMUNAUTEES EN EXCES DE DEMOGRAPHIE EN L'OCCURRENCE LES COMMUNAUTEES WAZZANESQUES COMMUNAUTEES REVANT D'IMPOSER LEUR HEGEMONIE NUMERICO PROPORTIONNALISTE SUR LES COMMUNAUTEES CHRETIENNES DEMOGRAPHIQUEMENT MARGINALISEES ET CONDAMNEES A ETRE A ECHEANCE DES DHIMMIS OU DES CITOYENS DE SECONDE CATEGORIWE
Henrik Yowakim
01 h 55, le 05 mai 2016