Rechercher
Rechercher

Liban - Agriculture

Dans la Békaa, la grippe aviaire tue 35 000 poules

Les risques pour l'homme sont minimes.

Les poulaillers vides de l’une des fermes de volaille infectée à Nabi Chit. Photo Ani

Un vent de panique soufflait hier sur le pays à la suite de la détection du virus de la grippe aviaire A (H5N1), dans une ferme de Nabi Chit, à Baalbeck. Les ministères de l'Agriculture et de la Santé assurent qu'il n'y a pas lieu de paniquer, le virus ne se transmettant pas d'un être humain à un autre. Ils affirment que la situation est sous contrôle.
Tout a commencé avec la mort de deux poules dans cette ferme de volaille à Nabi Chit. Alerté, le ministère de l'Agriculture a déclaré, après avoir mené son enquête, qu'il s'agissait du virus A (H5N1) de la grippe aviaire. Celui-ci s'est vite répandu dans la ferme et les environs, causant la mort de plusieurs milliers de poules.
La grippe aviaire ou grippe du poulet est une infection virale contagieuse qui peut toucher toutes les espèces aviaires (poulet, dindon, pintade, oiseau de compagnie...). Dans l'aviculture intensive, les jeunes dindons d'engraissement et les poules pondeuses sont généralement les plus affectés. Il existe plusieurs types du virus aviaire. Le H5N1 est l'un des virus les plus pathogènes de la grippe aviaire, provoquant une mortalité totale dans l'élevage, généralement dans les quarante-huit heures qui suivent l'infection.
C'est le cas de l'épidémie qui a frappé les fermes à Nabi Chit où quelque 35 000 poules ont péri en quelques jours. Dans la région, « la zone du recensement épidémiologique a été étendue de trois à dix kilomètres dans le périmètre de la ferme infectée », a annoncé hier le ministre de l'Agriculture, Akram Chehayeb, au cours d'une conférence de presse. Il a expliqué que « dans une étape ultérieure, des échantillons seront prélevés dans l'ensemble des fermes du pays ».
Affirmant que les mesures nécessaires de lutte contre l'épidémie ont été prises dès mercredi, date à laquelle le virus a été identifié, et ce pour éviter que celle-ci ne s'étende à d'autres poulaillers de la région, M. Chehayeb a expliqué que « des échantillons seront également envoyés à des laboratoires à l'étranger, et ce dans un souci de connaître l'origine de ce virus ». Il a en outre souligné que toute la volaille infectée dans la région – quelque 40 000 volatiles – sera détruite, ainsi que les œufs et toute autre espèce d'oiseau dans la région.
En fin d'après-midi, l'abattage des poulets avait déjà commencé. Une fosse profonde a été aménagée à cet effet. Une mise en quarantaine a également été imposée.
M. Chehayeb a par ailleurs déclaré que « les pertes sont évaluées afin que les propriétaires des fermes soient indemnisés ».
Hébergé dans les fientes des poulets, le virus A (H5N1) de la grippe aviaire se transmet à l'homme essentiellement par voie respiratoire, lors d'un contact avec la volaille infectée, par les excréments ou le plumage. « Le virus ne se transmet pas d'un être humain à un autre », assure le directeur général du ministère de la Santé, Walid Ammar. Il a déclaré que le ministère de la Santé a commencé par administrer des antiviraux aux personnes qui se trouvent dans la zone infectée « en guise de précaution », notant « qu'aucune contamination chez l'homme n'a encore été signalée ». Et le Dr Ammar de conclure en affirmant que les études ont montré que « le virus ne se transmet pas par voie digestive » et qu'il est neutralisé à « une température de cuisson de 70 °C ».
En ce qui concerne les symptômes, ils sont similaires à ceux de la grippe ordinaire, c'est-à-dire une fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires et parfois un mal de ventre ou encore une diarrhée.

Un vent de panique soufflait hier sur le pays à la suite de la détection du virus de la grippe aviaire A (H5N1), dans une ferme de Nabi Chit, à Baalbeck. Les ministères de l'Agriculture et de la Santé assurent qu'il n'y a pas lieu de paniquer, le virus ne se transmettant pas d'un être humain à un autre. Ils affirment que la situation est sous contrôle.Tout a commencé avec la mort de deux...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut