Le président russe Vladimir Poutine a reçu jeudi au Kremlin le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui craint que le soutien militaire de la Russie à la Syrie et ses livraisons d'armes à l'Iran n'attisent les tensions entre l'Etat hébreu et ses voisins.
"Je suis venu ici avec un objectif : renforcer la coordination sécuritaire entre nos deux pays pour empêcher des erreurs, des malentendus et des affrontements superflus", a déclaré le Premier ministre israélien au début de son entretien avec M. Poutine. "Israël a défini des lignes claires pour sa sécurité", a-t-il ajouté, selon son service de presse. "Nous agissons au maximum de nos capacités pour empêcher le transfert d'armes sophistiquées d'Iran et de Syrie au Hezbollah", a souligné M. Netanyahu.
Israël craint que les livraisons d'armes russes, comme celle du système anti-missiles S-300 à l'Iran, ne renforcent par effet de domino le Hezbollah, soutenu par Téhéran, et ennemi de l'Etat hébreu. Israël s'inquiète également du soutien indéfectible affiché par Moscou au régime de Damas, dont l'armée est appuyée dans ses combats contre les jihadistes et les rebelles par les avions russes et les milices du Hezbollah.
(Lire aussi : Israël admet avoir attaqué "des dizaines de convois d'armes" en Syrie destinés au Hezbollah)
"Nous agissons pour empêcher l'émergence d'un front terroriste supplémentaire sur le plateau du Golan", a repris M. Netanyahu, qui a proclamé dimanche que la partie annexée du Golan "restera pour toujours dans les mains d'Israël". Alors que cette déclaration a été condamnée par la Ligue arabe et la Syrie, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, n'a pas souhaité réagir aux propos du Premier ministre israélien, lors d'un point presse jeudi matin.
La visite de M. Netanyahu en Russie intervient après celle lundi du président palestinien Mahmoud Abbas, également reçu par Vladimir Poutine.
Lors de sa dernière rencontre en septembre avec le président russe, le Premier ministre israélien était venu accompagné de son chef d'état-major, le général Gadi Eisenkot, et du chef des renseignements militaires, le général Herzl Halevy, pour discuter de la Syrie avec Moscou.
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commentaires (7)
Dans cette photo le "body language" vaut toutes les boules de crystal ... A bon entendeur !
Remy Martin
23 h 50, le 21 avril 2016