Rechercher
Rechercher

Liban

Hariri : Si le Hezbollah veut un package deal, cela doit inclure ses armes

Saad Hariri recevant hier à la Maison du Centre une délégation du groupe d'amitié France-Liban, en présence de personnalités des Marada et du 14 Mars. Photo Dalati et Nohra

Le chef du courant du Futur, le député et ancien Premier ministre Saad Hariri, a affirmé hier, lors d'une conversation à bâtons rompus avec les journalistes à la Maison du Centre, que « si le quorum est assuré pour la prochaine séance parlementaire visant à l'élection d'un président de la République, le chef des Marada, le député Sleiman Frangié, dispose de suffisamment de voix pour l'emporter ».
« Ce sont le député Michel Aoun et le Hezbollah qui bloquent le processus électoral, et provoquent l'absence de quorum à la Chambre », a indiqué M. Hariri, soulignant que sa préoccupation primordiale à l'heure actuelle est l'élection d'un président de la République.
Répondant aux propos du président des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, qui l'avait appelé à cesser de soutenir la candidature de Sleiman Frangié, dans la mesure où cela embarrasserait le Hezbollah et le pousserait à élire Michel Aoun, Saad Hariri a estimé que « lorsque Samir Geagea a soutenu la candidature de Aoun, il a rassuré le Hezbollah, qui était gêné que je soutienne Sleiman Frangié ».
Selon M. Hariri, « le Hezbollah ne veut pas d'élection présidentielle à l'heure actuelle et continue de bloquer cette dernière ». « S'il voulait élire un président, il aurait pu choisir entre l'un des deux candidats du 8 Mars », a-t-il indiqué.
Prié de dire si son refus de soutenir Michel Aoun résulterait du fait qu'il ne saurait, une fois ce dernier élu, assurer sa propre nomination en tant que Premier ministre, le chef du courant du Futur a répondu : « Je l'ai dit plus tôt et je le répète aujourd'hui, je ne cherche pas à être Premier ministre et je l'ai prouvé au cours des dernières années. Je n'ai pas bloqué et ne bloquerai pas le pays pour être Premier ministre. »
Saad Hariri a refusé la formule selon laquelle « le différend saoudo-iranien » serait derrière la perturbation de l'élection présidentielle. « Si l'un des candidats était du 14 Mars, on pourrait le croire, mais les deux candidats sont du même bord », a-t-il souligné.
Interrogé sur le fait de savoir si le Hezbollah ne permettrait l'élection présidentielle que dans le cadre d'un package deal global portant également sur le choix du Premier ministre et de la loi électorale, Saad Hariri a répondu : « Si cela est vrai, le Hezbollah doit parler directement avec le député Michel Aoun. Nous n'approuvons pas cette proposition, et s'il veut vraiment d'un package deal, nous voulons y inclure les armes du Hezbollah. Il devrait reconnaître qu'il est l'équivalent de toute autre composante dans le pays. »
« Mon initiative visant à soutenir le député Sleiman Frangié a brouillé les cartes politiques, et un Premier ministre du 14 Mars réduirait de manière significative la fracture politique, a poursuivi Saad Hariri. Je me trouve personnellement, après ce qui s'est produit, proche de certaines parties du 8 Mars comme le président Nabih Berry et le député Sleiman Frangié, et, en même temps, de mes alliés. Je réitère mon appui à la candidature de M. Frangié, que je vais bientôt rencontrer. »
Saad Hariri a par ailleurs reçu à la Maison du Centre une délégation du groupe parlementaire d'amitié France-Liban, emmenée par son président, le député français d'origine libanaise Henri Gebrayel, en présence du ministre de la Culture Rony Araiji, du ministre d'État pour la Réforme administrative, Nabil de Freige, des députés Bahia Hariri, Marwan Hamadé, Serge Torsarkissian et Henri Hélou, des anciens députés Samir Frangié, Ghattas Khoury et Antoine Andraos, de l'ancien ministre Youssef Saadé, du coordinateur général des forces du 14 Mars Farès Souhaid, et de l'homme d'affaires Gilbert Chagoury.
La réunion a porté sur la situation au Liban, ainsi que sur les développements régionaux et les relations bilatérales. La discussion s'est poursuivie autour d'un déjeuner offert par M. Hariri en l'honneur de la délégation.
Plus tôt dans la journée, Hariri avait rencontré le député Jean Oghassabian, le président de l'Association des commerçants de Beyrouth, Nicolas Chammas, ainsi que le père de Wissam el-Hassan, Adnane el-Hassan.

Le chef du courant du Futur, le député et ancien Premier ministre Saad Hariri, a affirmé hier, lors d'une conversation à bâtons rompus avec les journalistes à la Maison du Centre, que « si le quorum est assuré pour la prochaine séance parlementaire visant à l'élection d'un président de la République, le chef des Marada, le député Sleiman Frangié, dispose de suffisamment de voix...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut