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Liban - sécurité

Arrestation de deux employés à l’AIB soupçonnés de contacts avec des groupes terroristes

Le service de sécurité de l'aéroport de Beyrouth a arrêté, il y a deux jours, deux employés qui travaillent dans une société affectée à l'AIB. Ils sont soupçonnés d'avoir pris contact avec des groupes terroristes, a indiqué hier l'Agence nationale d'information.
Contacté par L'Orient-Le Jour, le service de sécurité de l'AIB a catégoriquement refusé de donner le moindre élément d'information sur cette affaire.

Selon la LBC, l'une des deux personnes arrêtées, A. Ahmad, serait le frère de Ahmad Kassem el-Ahmad, membre des brigades Abdallah Azzam, condamné par contumace pour avoir pris part aux attentats de Roueiss en 2013. Il aurait également participé aux attentats de Bir el-Abed, en juillet 2013. En cavale depuis, Ahmad Kassem el-Ahmad aurait trouvé refuge dans le camp palestinien de Aïn el-Héloué.

C'est son frère, employé depuis 6 ans par la société de services Meas, à l'AIB et chargé de transporter les valises dans les soutes des avions, qui a été arrêté hier. Les forces de sécurité de l'AIB ont retrouvé sur lui un revolver, alors qu'il venait de passer le contrôle sécuritaire imposé même aux employés de l'aéroport.
La seconde personne, Kh. Samay, travaille à l'AIB depuis un an et demi. Ils sont tous les deux soupçonnés d'avoir « pris contact avec des groupes terroristes ».
Selon la LBC, les deux prévenus, qui étaient interrogés hier soir par les services de renseignements, pourraient être aujourd'hui soit arrêtés, soit libérés, à la lumière de l'enquête.

(Lire aussi : Le département de la Sécurité de l'État et l'AIB demain en Conseil des ministres)

Cette arrestation, dont le timing est intéressant à plus d'un niveau, est intervenue quelques jours avant la tenue du Conseil des ministres qui doit plancher demain, mardi, sur les contrats relatifs aux équipements visant à améliorer la sécurité de l'AIB. Cette séance risque de se transformer en un bras de fer entre certains ministres qui insistent à faire avaliser – de manière pour le moins irrégulière – des contrats de gré à gré, en faisant prévaloir l'urgence des travaux pour des raisons sécuritaires, et les ministres qui soutiennent que « l'urgence » ne devrait pas prendre le dessus sur les requis règlementaires et légaux.

Cette affaire survient également quelques semaines après la valse des informations contradictoires sur la situation sécuritaire de l'aéroport, informations rendues publiques par les ministres de l'Intérieur et des Travaux publics, sur fond d'une polémique autour de ces contrats portant sur l'achat et l'installation d'équipements techniques et administratifs visant à améliorer la sécurité à l'AIB.

Alors que le ministre Nouhad Machnouk a évoqué, le 23 mars dernier, des « failles sécuritaires à l'aéroport », à partir de Londres où il se trouvait, insistant sur le fait que la question de la sécurité de l'aéroport doit faire partie des « priorités dans les semaines à venir », le ministre des Travaux publics, Ghazi Zeaïter, a rétorqué, une semaine plus tard, que l'aéroport de Beyrouth est « l'un des plus sûrs au monde en ce qui concerne la sécurité, et cela en dépit de toutes les insuffisances ».

Par la même occasion, M. Zeaïter a justifié, lors d'une conférence de presse, le retard dans les travaux destinés à réhabiliter les équipements de l'AIB pour y assurer une sécurité maximale, évoquant « des retards dans les adjudications ».
« En cas de retard dans le déblocage des fonds, avait-il ajouté, la seule société s'étant présentée à l'ouverture des plis pourrait entamer les travaux afin d'assurer la bonne marche des services. »
Affaire à suivre.

 

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