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Auto - Feux toujours verts

Les styles automobiles de différentes cultures

Toute voiture a un héritage, un historique et une nationalité. Cette dernière influe sur toute sorte de fonctionnalités mais n'est vraiment visible que dans les styles automobiles. Que ce soit la passion qui déborde des fenêtres ou une simplicité aussi ennuyante que regarder l'herbe pousser, le style reste indicatif du caractère de la marque et de ses produits qui seront achetés et accompagnés par des passagers durant d'innombrables kilomètres.
Accessoirement, la voiture moderne a été inventée par Cadillac avec la type 53 en 1916, une compagnie alors franco-canadienne ; la model T d'Henri Ford était plutôt une version quatre roues ultracompliquée d'un vélo à moteur. Quoi qu'il en soit, nous commençons par les voitures (nord)-américaines, de grosses voitures « musclées ». Ce n'est pas un secret que l'Amérique aime l'envergure, avec ses plats aux portions extravagantes et ses autoroutes interminables. Les voitures ne font pas exception : elles ont toujours été obèses, vastes, avec un muscle stéroïdé qui pompe moins de chevaux que son homologue européen. Ce sont des autos pour paresseux, qui planent dans le superficiel. Cela dit, les voitures américaines s'européanisent.
En Europe du Nord, les Scandinaves s'inspirent de leur instinct de survie pour mouler les carrosseries de leurs marques. Preuve en est : leurs voitures sont sûres, fiables et solides. Les prédominants, Saab et Volvo, sont imbattables, avec des formes qui peuvent percer toute sorte de blocs et bancs de neige. Leurs designers optent souvent pour des styles boiteux, mais qui restent sveltes et élancés et attirent une clientèle stable, principalement formée de médecins, d'architectes et de professeurs, bref des connaisseurs qui apprécient les formes fonctionnelles et agréables à la pupille.
Un peu plus bas, les descendants des gothiques évoluent en perpétuelle poursuite et conquête de la perfection mathématique et mécanique. Les marques allemandes, menées par Mercedes, BMW et Audi, sont stylées par la logique, la praticabilité et l'aérodynamique. Leurs designers ne sont pas du tout des artistes, mais des exécutifs qui construisent les meilleurs véhicules possibles.
Pour les Britanniques, le principal reste le luxe fonctionnel porté vers la technologie d'à côté. Cette phrase mérite bien une explication et la voici : longtemps fan de l'étiquette et des bonnes manières, les Anglais ont toujours cherché la « classe », mais dans les objets qui ne sont pas indispensables. Et c'est le même principe pour les automobiles ; la mécanique leur est très chère, mais échoue face à l'importance du luxe et de la technologie qui borde le fonctionnement du véhicule. Rolls Royce et Range Rover sont des exemples parfaits, démontrant un gros emballage massif pour une personnalité digne d'un titre de noblesse.
Allergique aux grosses dépenses, le Français recherche la jeunesse mais surtout la simplicité et l'économie (que beaucoup qualifieraient de pingrerie). Ce trait est aussi reflété dans ses voitures, principalement pour les groupes Peugeot et Renault. Ces automobiles sont souvent affichées sur les écrans avec des lignes simple inspirant les loisirs, des couleurs chics et de jeunes conducteurs souriants. On ne peut qualifier une voiture française de sexy, mais de mignonnette.
Pour le sexy, il faudra passer à l'italien, à la passion rouge flamboyant. Ne se souciant que très peu si le moteur peut passer une certaine vélocité sans s'émietter, toute voiture sortie d'une usine méditerranéenne se fait vouloir et arracher rien que pour sa peau. De Ferrari à Lamborghini, en passant par Alfa Romeo, Fiat et Lancia, les italiennes vont souvent passer plusieurs fois au garage, mais à chaque passage, les regards seront portés vers elles avec un soupçon de joie, d'étonnement et de jalousie.
Balayant l'Asie, la voiture s'arrête pour un pit stop en Inde, marché tout frais mais pas assez élaboré pour mériter un surcroît de commentaire. On pourrait aussi passer un clin d'œil à la Russie qui n'est pas encore sortie de son somme communiste quand il s'agit de voitures, avec la Lada dont le modèle n'a toujours pas bénéficié d'une fraîche couche de peinture.
Les Chinois, réputés pour l'imitation au rabais, assurent la même pratique pour leurs automobiles. En matière de voitures, ils ont un penchant pour les anglaises (Rolls Royce et Ranger Rover) pour produire des copies conformes au dixième du prix. Cela va sans dire qu'il est donc impossible de leur attribuer un style identitaire.
Après un bref tour du monde, nous arrivons droit à l'incontestable. Durant les années 1950, les Japonais, en rémission du désastre de la guerre, ont pris leur revanche et remis en marche leur économie grâce à deux industries majeures : l'électronique et l'automobile. En effet, ils ne conçoivent que des boîtes à roues destinées à un seul but ultime : anéantir le marché international. Et c'est une réussite totale ! Afin d'accomplir cette mission, les Japonais ont peut-être laissé le style pour la fin de la liste, et cela a pris une conséquence réelle sur leurs grandes marques. Pas moches, mais pas désirées non plus.
Comme pour plein d'autres choses, la forme des voitures est la raison primordiale de notre amour pour elles. L'intérieur est tout aussi important, voire plus, mais le coup de foudre ne se produit que grâce à l'extérieur.

Toute voiture a un héritage, un historique et une nationalité. Cette dernière influe sur toute sorte de fonctionnalités mais n'est vraiment visible que dans les styles automobiles. Que ce soit la passion qui déborde des fenêtres ou une simplicité aussi ennuyante que regarder l'herbe pousser, le style reste indicatif du caractère de la marque et de ses produits qui seront achetés et...
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