Famine, pauvreté, crise humanitaire, el-Qaëda, État islamique, offensive des rebelles houthis appuyés par l'Iran, opération d'une coalition dirigée par l'Arabie saoudite, etc. Au Yémen, rien ne va plus. Déjà le pays le plus pauvre du monde arabe, « l'Arabie heureuse » court aujourd'hui vers la catastrophe. Alors que les raids aériens saoudiens entrent dans leur deuxième année, la situation au Yémen est plus chaotique que jamais. Soutenus par Téhéran, les houthis restent bien ancrés dans le paysage ; Riyad semble patauger dans les marécages yéménites, lui qui a toujours voulu contrôler son voisin du Sud ; le pouvoir légitime est en déliquescence ; les jihadistes d'el-Qaëda et de l'EI gagnent du terrain. Même les solutions proposées pour sortir de la crise ne sont pas à la hauteur. C'est le cas du fédéralisme, un système bien loin de résoudre les problèmes immédiats et urgents des Yéménites, à savoir la nourriture, l'eau, l'électricité et surtout l'insécurité qui gangrène tout un pays.
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« Tempête de la fermeté » : bilan mitigé, un an après son lancement, l'analyse d'Anthony Samrani
En l'absence d'alliés efficaces et fidèles sur le terrain, l'offensive aérienne de la coalition est demeurée relativement inefficace sur les plans militaire et politique. Lire la suite
Les interventions saoudiennes, une constante stratégique, l’éclairage de Lina Kennouche
La politique du royaume wahhabite a toujours consisté à maintenir une forte influence dans les grandes orientations politiques de son voisin en jouant sur ses divisions. Lire la suite
Le fédéralisme, une solution alléchante qui n'en est pas une, le décryptage d'Antoine Ajoury
Pour l'expert Khaled Fattah, le système fédéral n'est pas une idée viable dans un Yémen qui manque d'un pouvoir central fort. Lire la suite
Topographie de ces houthis qui continuent de défier l'Arabie saoudite, l'article de Caroline Hayek
Un an après l'offensive « Tempête de la fermeté » menée par l'Arabie saoudite, les rebelles houthis poursuivent leur lutte contre le gouvernement et les forces loyales au président Abd Rabbo Mansour Hadi. Qui sont-ils ? Que veulent-ils ? Qui sont leurs alliés? Lire la suite
« Je n'attends pas grand-chose des étrangers, la raison du problème, c'est nous-mêmes », les témoignages recueillis par Géraud de Vallavielle
Mohammad et Ahmad ont 23 et 26 ans et vivent dans la capitale, Sanaa. Pour eux, plus rien ne sera comme avant : la guerre a bouleversé leur quotidien, leurs familles, leur travail... Lire la suite
Ici aussi une guerre déclenchée sur de fausses informations d'invasion chiite contre des sunnites , alors que les houtis, alliés de Ali Saleh qui est sunnite sont plus proches des sunnites que des chiites , pour ceux qui veulent prendre la peine de comprendre . Dire que la bensaoudie s'est emboutie dans le désert yemenite est de la même malhonnêteté que d'avoir prédit la chute de Bashar le héros de Syrie il y a 5 ans . Les bensaouds vont y laisser leur peau et leurs os. Quand on est le "plus riche et le plus fort" contre le "plus pauvre et le plus faible " et qu'on y arrive pas , on ne parle pas de match nul. Souvenez vous en 2006, la victoire du " plus faible".
14 h 31, le 26 mars 2016