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Liban - Test national

Malgré 1 710 heures de français jusqu’au brevet, le recul est alarmant à l’école libanaise

« Il est urgent de réformer les programmes et l'apprentissage du français à l'école, sinon la langue de Molière ne sera plus qu'un souvenir. » Tel est le triste constat d'un expert français qui analyse les résultats du test national d'évaluation du français mené par le ministère de l'Éducation sur les élèves de troisième (EB9).

Les intervenants présentant les résultats de l’étude intitulée « Test national des compétences en français des élèves de la classe EB9 ».

Le niveau de français des élèves du brevet dans les écoles libanaises est alarmant, aussi bien dans le secteur public que privé. C'est ce qui ressort du Dispositif national d'évaluation, une étude à l'échelle nationale développée par le ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur et le CRDP (Centre de recherche et de développement pédagogique), avec le soutien de l'ambassade de France au Liban, de l'Institut français et de l'Organisation internationale de la francophonie.
C'est devant un parterre de personnalités du secteur éducatif que les résultats de ce travail intitulé « Test national des compétences en français des élèves de la classe EB9 » ont été publiés mercredi, au palais de l'Unesco. Un test mené le 5 mai 2015 sur 2 915 élèves de troisième, section francophone, répartis sur 126 écoles publiques et privées du pays, dans l'objectif d'une évaluation globale de l'apprentissage en français et du français dans le système éducatif libanais, durant l'ensemble de la scolarité de l'élève.
Étaient présents lors de la présentation des résultats de l'étude le ministre de l'Éducation, Élias Bou Saab, le représentant de l'ambassadeur de France, Denis Louche, directeur de l'Institut français au Liban, et le directeur du ministère de l'Éducation, Fady Yarak. L'accent a été mis sur la nécessité de simplifier l'enseignement des langues à l'école, mais aussi de revoir les programmes scolaires et les méthodes d'enseignement. Le constat survient d'ailleurs en pleine refonte par le CRDP des programmes scolaires.

 

(Lire aussi : Le français, langue de débouchés professionnels ?)

 

Dans le public, maîtrise nulle des compétences
Dans les détails, « le test a porté sur quatre compétences : la compréhension des élèves de l'oral et de l'écrit, mais aussi leur expression écrite et grammaticale », comme l'a expliqué May Nehmé Layoun, coordinatrice du dispositif. Des directeurs d'école ont également été interrogés dans le cadre de l'étude.
Commentant les résultats, l'expert français Jean-Claude Beacco, professeur émérite des sciences du langage à Paris III, a constaté qu'en fin d'EB9, « seulement 7,3 % des élèves de l'école publique maîtrisent la compréhension écrite (avec 75 % de réponses exactes), contre 32,9 % des élèves de l'école privée ». Les résultats sont dramatiquement bas lorsque sont cumulées les quatre compétences. « Aucun élève de l'école publique (0,4 %) ne maîtrise à la fois la compréhension écrite et orale, ainsi que l'expression écrite et grammaticale (au seuil de 75 %), et à peine 10,3 % des élèves de l'école privée maîtrisent ces quatre compétences, avec 75 % de réponses exactes. » C'est dire le recul des élèves en langue française, qu'ils soient issus de l'école privée ou publique, et leur niveau médiocre, par conséquent, dans toutes les matières enseignées dans la langue de Molière, notamment les sciences.


Pire, « les résultats ne sont pas à la hauteur du volume horaire consacré à l'enseignement du et en français, et à l'exposition de cette langue », a noté le professeur Beacco. Et de souligner à ce propos qu'« en 9 ans d'école, les élèves ont accumulé environ 1 710 heures de français. Bien plus qu'il ne le faut pour avoir le niveau requis », a-t-il souligné, estimant que l'efficacité est inversement proportionnelle au nombre d'heures d'enseignement. « Il faut imputer ce recul au fait que les programmes et la pratique du français à l'école ne tiennent pas compte du contexte sociolinguistique des élèves », a-t-il estimé, refusant de faire assumer toute la responsabilité aux seuls enseignants. Mais il a insisté sur la nécessité « de bien réfléchir les programmes et d'agir rapidement, car le contexte a changé, sinon, le français ne sera plus qu'un souvenir ».

 

(Pour mémoire : Un séminaire pour l'amélioration du français dans les universités)

 

Mal à l'aise dans la langue de Molière
À son tour, Jean-Claude Emin, expert français également, a commenté les résultats. « Il est important de réaliser que le français n'est pas la langue familiale de la majorité des élèves d'EB9 », a-t-il souligné. Quant aux résultats de l'école privée, « s'ils sont moins médiocres, cela tient aux différences de statut socio-économique ». Et de noter par la même occasion « les différences structurelles entre les deux secteurs », au niveau de la fidélité à l'école privée et du taux de redoublement plus faible dans ce secteur. Il a aussi constaté « le manque d'intérêt des élèves pour les cours de français ». Comprennent-ils seulement le cours ? « La moitié d'entre eux ont carrément avoué qu'ils ne se sentaient pas à l'aise dans la langue. » Évoquant les qualifications des enseignants, il a enfin indiqué que « moins des deux tiers des élèves d'EB9 francophones fréquentent une école où les enseignants ont suivi des formations linguistiques ».
Que faire devant de tels résultats ? Réformer. Non seulement les programmes et manuels scolaires, mais les méthodes d'enseignement du français, tout en s'assurant de la bonne maîtrise des langues par les enseignants et de l'accessibilité des élèves à la langue de Molière. C'est en résumé ce qu'a assuré la spécialiste en éducation Hiam Daou. Le chantier enclenché par le CRDP prendra-t-il en considération ces recommandations ?

 

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Le niveau de français des élèves du brevet dans les écoles libanaises est alarmant, aussi bien dans le secteur public que privé. C'est ce qui ressort du Dispositif national d'évaluation, une étude à l'échelle nationale développée par le ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur et le CRDP (Centre de recherche et de développement pédagogique), avec le soutien de...
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« Il est urgent de réformer les programmes et l'apprentissage du français à l'école, sinon la langue de Molière ne sera plus qu'un souvenir. » DE REFORME EN REFORMES GLOBALISTES ON A DEFORMEE ET ASSASSINEE L'APPRENTISSAGE DE LA LANGUE FRANCAISE ET AUTRES MATIERES. LA PLUS GROSSE ARNAQUE ETANT CE QU'ON A APPELEE LA "LINGUISTIQUE" OU L'ART DE TUER L'APPRENTISSAGE DE LA LANGUE PAR LA SORCELLERIE DES "STRUCTURES" DU VERBE ET DU LANGAGE MAIS VOYEZ VOUS C'ETAIT TENDANCE ET A LA MODE :IL NE FALLAIT JHURER QUE PAR SAUSSURE ET AUTRES CHARLATANS STRUCTURALISTES VIVEMENT QU'ON RETOURNE AUX BONNES VIEILLES METHODES D'APPRENTISSAGE DE LA LANGUE AVEC DICTEES,CONJUGAISONS ET AUTRES ANALYSES LOGIQUES ,IDEM POUR LES AUTRES AUTRES DISCIPLINES. POUR SAUVER ET LA LANGUE ,ET LA COMMUNICATION ET ET LES OEUVRES DE MOLIERE.DE ROUSSSEAU ET AUTRES VOLTAIRES.

Henrik Yowakim

02 h 29, le 25 mars 2016

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Commentaires (1)

  • « Il est urgent de réformer les programmes et l'apprentissage du français à l'école, sinon la langue de Molière ne sera plus qu'un souvenir. » DE REFORME EN REFORMES GLOBALISTES ON A DEFORMEE ET ASSASSINEE L'APPRENTISSAGE DE LA LANGUE FRANCAISE ET AUTRES MATIERES. LA PLUS GROSSE ARNAQUE ETANT CE QU'ON A APPELEE LA "LINGUISTIQUE" OU L'ART DE TUER L'APPRENTISSAGE DE LA LANGUE PAR LA SORCELLERIE DES "STRUCTURES" DU VERBE ET DU LANGAGE MAIS VOYEZ VOUS C'ETAIT TENDANCE ET A LA MODE :IL NE FALLAIT JHURER QUE PAR SAUSSURE ET AUTRES CHARLATANS STRUCTURALISTES VIVEMENT QU'ON RETOURNE AUX BONNES VIEILLES METHODES D'APPRENTISSAGE DE LA LANGUE AVEC DICTEES,CONJUGAISONS ET AUTRES ANALYSES LOGIQUES ,IDEM POUR LES AUTRES AUTRES DISCIPLINES. POUR SAUVER ET LA LANGUE ,ET LA COMMUNICATION ET ET LES OEUVRES DE MOLIERE.DE ROUSSSEAU ET AUTRES VOLTAIRES.

    Henrik Yowakim

    02 h 29, le 25 mars 2016

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