« My Big Fat Greek Wedding 2 » : était-ce bien nécessaire ?...

Ce mariage à la grecque, écrit et interprété par Nia Vardalos, arrive douze ans après le premier opus que l'on devait à la même actrice et qui avait rapporté à l'époque 368,7 millions de dollars pour un budget de 5 millions seulement. Sur son compte Twitter, Vardalos avait écrit : « Je travaille sur la suite de Mariage à la grecque. Maintenant que j'ai fait l'expérience de ma maternité, je me sens prête à écrire le prochain chapitre. » Dans un autre tweet, l'actrice aurait également dit : « Certains groupes de presse diront que je fais ça parce que je suis à court d'argent ou parce que je veux embrasser de nouveau John Corbett. Une de ces deux affirmations est vraie. »
Il est certain que cette comédie se démarque des autres comédies romantiques par l'ambiance qui y sévit et par l'exercice très détaillé du scénario, et du portrait familial et social du peuple hellène, émigré aux États-Unis : décor des maisons et secrets de cuisine, mais surtout cette façon de vivre en fratrie toute particulière aux Méditerranéens. Sauf que la magie du premier opus n'opère plus. Dommage. Nia Vardalos a beau vouloir être dans l'air du temps (la génération nouvelle, qui refuse les traditions, et l'ancienne génération, en pleine ère Google), le charme n'y est plus. John Corbett, alias Aidan (ex-amoureux de Carry Bradshaw dans Sex and the City) et compagnon de Bo Derek, est toujours aussi délicieux, mais il fait là pâle figure avec un dialogue assez creux. Nia Vardalos a certes eu d'autres projets entre- temps, comme ces Vacances à la grecque où elle interprétait le rôle de guide touristique en 2009, mais espérons pour elle que sa fibre hellénistique se soit épuisée. My Big Fat Greek Wedding est un gentil passe-temps, mais limite. Pourvu que la scénariste ne s'amuse pas à écrire un autre scénario concernant les enfants, le divorce ou même l'enterrement...

C. K.