Le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, a assuré hier à Londres, où il se trouve, vouloir renforcer la sécurité de l'aéroport international de Beyrouth et remédier aux « failles sécuritaires » qui s'y trouvent.
« Ma priorité sera de régler les failles sécuritaires de l'aéroport qui pourraient être similaires à celles de l'aéroport de Charm el-Cheikh (en Égypte) et qui ont causé l'explosion de l'avion russe (en octobre 2015), selon des rapports occidentaux », a déclaré M. Machnouk au deuxième jour de sa visite. « La réponse du Conseil des ministres face à ce dossier était limitée et le gouvernement n'a pas pris en considération l'ampleur des dangers et leurs répercussions négatives sur la réputation de l'AIB », a-t-il ajouté. Il a en outre demandé au directeur de la sécurité de l'AIB, Georges Doumit, de « hausser le degré d'alerte sécuritaire à l'aéroport ».
M. Machnouk a rencontré à Londres la ministre d'État britannique pour le Développement international, Justine Greening, avec qui il a évoqué la sécurité de l'aéroport de Beyrouth. « Nous avons assuré que, suite à des discussions avec le Premier ministre, Tammam Salam, le président de la Chambre, Nabih Berry, le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, et le ministre des Travaux publics, Ghazi Zeaïter, la question de la sécurité de l'aéroport fera partie de nos priorités dans les semaines à venir », a indiqué M. Machnouk à l'issue de la réunion.
« Nous avons insisté sur la nécessité de continuer la coopération sécuritaire avec le Royaume-Uni et l'Europe en général. Les services de sécurité libanais font un travail sérieux dans leur combat contre le terrorisme. Notre seul choix est de faire face au terrorisme, en coopération avec la Communauté internationale et les pays arabes », a-t-il dit.
« Je travaille sur la situation sécuritaire de l'AIB depuis trois mois et j'ai déjà abordé ce sujet au Conseil des ministres. Une partie du don saoudien gelé devait être consacrée à remédier à certaines failles sécuritaires et techniques de l'aéroport. M. Berry fait partie de ceux qui m'ont le plus aidé à ce sujet. Il m'a envoyé un rapport préparé par un comité sécuritaire britannique et qui montre les points faibles de l'aéroport », a révélé le ministre. « Nous n'avons pas d'autre choix que de demander au ministère des Finances, à mon retour à Beyrouth, de financer les contrats nécessaires aux adjudications, en accord avec le ministère des Travaux publics. Il y a des obstacles bureaucratiques qui persistent depuis vingt mois à peu près et qui empêchent d'établir plusieurs adjudications essentielles, afin d'acheter entre autres du matériel développé pour scanner les bagages », a-t-il précisé.
L'Arabie saoudite a décidé en février dernier de suspendre les dons de trois milliards et d'un milliard de dollars au bénéfice des forces armées et des services de sécurité libanais pour protester contre l'influence du Hezbollah sur la décision politique du gouvernement libanais.
Les discussions entre M. Machnouk et Mme Greening ont également porté sur l'application des décisions de la conférence de Londres sur les réfugiés syriens, tenue en février. « Nous avons évoqué la possibilité d'exempter les réfugiés syriens des frais pour les permis de séjour. Nous avons également abordé la question de leur assurer du travail selon la loi de travail libanaise », a-t-il indiqué.
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commentaires (5)
LES PHRASES DES QUATRE DERNIERES LIGNES DE CE REPORTAGE DITES PAR MONSIEUR MACHNOUK SONT UNE INVITE DIRECTE A TOUS LES REFUGIES ET AUTRES SYRIENS DE NE PLUS SE DIRIGER QUE VERS LE LIBAN... L,ABERRATION PLANE DANS LES NUES !!!
LA LIBRE EXPRESSION
13 h 42, le 23 mars 2016