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À La Une - Liban

Crise des déchets : à peine adopté, le plan du gouvernement critiqué

Arslane fustige les décisions du Conseil des ministres, Bassil menace de recourir à la rue en cas de nouveau report de la mise en oeuvre du plan.

Vue générale du Grand sérail, siège du gouvernement libanais, dans le centre-ville de Beyrouth, au pied duquel une manifestation s'est tenue, samedi 12 mars 2016, contre la gestion du dossier de la crise des déchets par les responsables. REUTERS/Mohamed Azakir

Moins de 24h après l'adoption par le gouvernement d'un plan de gestion des déchets, les critiques ont fusé dimanche du côté du député de Aley Talal Arslane, et du ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil.

Au terme d'une réunion marathon, le gouvernement a adopté samedi un plan global destiné à résoudre la crise des déchets qui dure depuis le 17 juillet. Ce plan, qui prévoit des mesures temporaires immédiates, s'étale sur une période de quatre ans, au cours de laquelle une solution à long terme devra être mise en place. Les mesures temporaires immédiates comprennent l'aménagement de deux décharges sanitaires avec des centres de traitement dans les secteurs de Bourj Hammoud, dans le caza du Metn, et aux confluents du fleuve de Ghadir (dans la banlieue-sud de Beyrouth), autrement connu sous le nom de "Costa Brava". Les déchets du Beyrouth administratif seront répartis dans ces deux décharges ainsi que dans l'usine de traitement de Saïda.

La réunion du Conseil des ministres s'est tenue samedi au moment où des milliers de manifestants battaient le pavé au bas du Grand Sérail pour dénoncer l'incurie des responsables.

"Le gouvernement est défaillant selon tous les standards politiques. Il a imposé aux citoyens de choisir entre l'accumulation des déchets dans les rues et l'adoption des décharges", a dénoncé M. Arslane, lors d'une conférence de presse à son domicile à Choueifate. 

 

(Lire aussi : Crise des déchets : lundi, nous allons paralyser le pays", avertit "Vous puez!")

 

Le député a rappelé "avoir insisté dès le premier jour (de la crise) pour que soient dépêchés des experts afin d'adopter des solutions drastiques et écologiques au dossier des déchets". "Mais rien à faire, il semble que les politiciens soient déterminés à se mêler de l'affaire", a dénoncé le leader druze. "Je n'accorde pas ma bénédiction (au plan), je n'y participerai pas, et nous n'accepterons pas le chaos ou la discorde confessionnelle", a martelé M Arslane. 

Et de mettre en garde : "la décharge de Costa Brava (à Choueifate) ne sera pas exploitée de la manière dont ils souhaitent le faire. Nous allons exiger la présence d'experts internationaux et porter plainte car les décharges de Bourj Hammoud et Costa Brava sont contraires à la Convention de Barcelone (de 1976)"qui vise à réduire la pollution dans la zone de la mer Méditerranée et à protéger le milieu marin dans cette zone.

M. Arslane a enfin précisé que l'idée de la décharge de Costa Brava "ne provient pas du Parti socialiste progressiste" de Walid Joumblatt. "Que personne n'essaie de nous faire chanter, en brandissant la menace de la démission du gouvernement", a-t-il conclu.

 

 Les menaces de Bassil

Plus tôt en journée, le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a menacé de recourir à la rue si le Conseil des ministres, dont il fait partie, ne respecte pas les délais fixés. "Nous allons accorder un délai au gouvernement afin d'appliquer le plan de gestion des ordures ménagères, et s'il ne respecte pas ce délai, nous serons les premiers à manifester dans la rue", a averti M. Bassil sans préciser la durée du délai, lors d'un meeting du Courant patriotique libre qu'il dirige.

Sur le terrain, quelques manifestants se sont rassemblés dimanche matin à l'entrée de la décharge de Naamé, au sud de Beyrouth, afin d'exprimer leur opposition à la réouverture temporaire du lieu censé accueillir les ordures de la capitale, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). La décharge avait été fermée le 17 juillet dernier, marquant le début de la crise des déchets.

Le député Hagop Pakradounian, chef du parti Tachnag, a de son côté fait savoir qu'il ne pouvait accepter l'enfouissement des déchets dans la décharge de Bourj Hammoud. "Nous avons un droit de regard sur les opérations dans la zone, et nous ne pouvons compter sur des contreparties car les gouvernements changent", a-t-il fait savoir, avant de réclamer des éclaircissements de la part du Conseil des ministres.

Dans un communiqué lu par le ministre de l'Information à l'issue du Conseil des ministres, le gouvernement a précisé que "les municipalités où se trouveront des usines de traitement et les décharges, en l'occurence celles de Bourj Hammoud, Jdeidé-Bauchrié, Choueifate, Bourj el-Brajneh, et (celles des régions du) Chouf et de Aley, recevront des incitations financières, d'un montant de 40 millions de dollars".

M. Pakradounian a fait savoir que sa formation se prononcera de manière finale sur la question en cours de semaine prochaine.

 

Le ras-le-bol de Machnouk

Face aux critiques, le ministre de l'Environnement, Mohammad Machnouk a, pour sa part, exprimé son ras-le-bol : "Ce que nous avons proposé c'est le tri, le traitement, le recyclage et le RDF (Refuse-Derived Fuel, ou combustible dérivé des déchets), et le reste qui sera enfoui", a expliqué M. Machnouk sur sa page Twitter. "Nous souhaitons éviter les blocages en raison des divergences de points de vue sur quelques détails, car le pays ne peut pas supporter plus qu'il ne supporte aujourd'hui, et nous en avons assez des leçons de morale", a-t-il conclu. 

 

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LA DEMAGOGIE BAT SON PLEIN ! DEUX VOIX SE SONT LEVEES POUR PROTESTER : 1- CELLE D,UN DEPUTE QUI NE POUVAIT POINT L,ETRE SANS QU,UN AUTRE LUI AIT CONCEDE DES VOIX DE SON ELECTORAT ET QUI PAR DESSUS LE MARCHE IL EST DES AUTO-PROLONGES. 2- CELLE D,UN AUTRE QUI N,A PU ACCEDE AU TITRE DE DEPUTE CAR L,ELECTORAT NE L,EN VOULAIT POINT ET QUI EST DEVENU MINISTRE PAR LE CHANTAGE EXERCE PAR LE BEAU PERE. HAYDE HALITNA !!!

LA LIBRE EXPRESSION

17 h 56, le 13 mars 2016

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Commentaires (1)

  • LA DEMAGOGIE BAT SON PLEIN ! DEUX VOIX SE SONT LEVEES POUR PROTESTER : 1- CELLE D,UN DEPUTE QUI NE POUVAIT POINT L,ETRE SANS QU,UN AUTRE LUI AIT CONCEDE DES VOIX DE SON ELECTORAT ET QUI PAR DESSUS LE MARCHE IL EST DES AUTO-PROLONGES. 2- CELLE D,UN AUTRE QUI N,A PU ACCEDE AU TITRE DE DEPUTE CAR L,ELECTORAT NE L,EN VOULAIT POINT ET QUI EST DEVENU MINISTRE PAR LE CHANTAGE EXERCE PAR LE BEAU PERE. HAYDE HALITNA !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 56, le 13 mars 2016

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