Le Conseil des ministres a adopté samedi, au terme d'une séance marathon de plus de sept heures, un plan global destiné à résoudre la crise des déchets. Photo Ani.
Le Conseil des ministres a adopté samedi, au terme d'une séance marathon de plus de sept heures, un plan global destiné à résoudre la crise des déchets. Ce plan, qui prévoit des mesures temporaires immédiates, s'étale sur une période de quatre ans, au cours de laquelle une solution à long terme devra être mise en place, a souligné le ministre de l'Information Ramzi Jreige qui a donné lecture d'un communiqué à l'issue de la séance du Cabinet qui s'est déroulée alors qu'une manifestation contre l'incurie du gouvernement se déroulait à Beyrouth.
Les contours de ce plan avaient été dessinés vendredi lors d'une réunion de la commission ministérielle chargée de régler la crise.
Les mesures temporaires immédiates comprennent l'aménagement de "deux décharges sanitaires avec des centres de traitement dans les secteurs de Bourj Hammoud, dans le caza du Metn, et aux confluents du fleuve de Ghadir (dans la banlieue-sud de Beyrouth)", a annoncé M. Jreige. Les déchets du Beyrouth administratif seront répartis dans ces deux décharges ainsi que dans l'usine de traitement de Saïda.
Le gouvernement a donc opté pour la solution des décharges sanitaires, un choix qui avait été rejeté par les populations locales concernées quand cette option avait été avancée au début de la crise.
Le gouvernement a également décidé de rouvrir durant deux mois la décharge de Naamé pour l'enfouissement des déchets qui se sont accumulés depuis le début de la crise, le 17 juillet dernier, date de la fermeture de cette décharge.
"Les municipalités où se trouveront des usines de traitement et les décharges, en l'occurence celles de Bourj Hammoud, Jdeidé-Bauchrié, Choueifate, Bourj el-Brajneh, et (celles des régions du) Chouf et de Aley, recevront des incitations financières, d'un montant de 40 millions de dollars", a noté M. Jreige. Il a également souligné que les municipalités qui souhaitent gérer leurs propres déchets peuvent le faire. Dans ce cadre, les municipalités des régions du Chouf et de Aley se seraient engagées à régler le problème de leurs propres déchets dans leur région respective.
M. Jreige a en outre noté que "les sociétés Sukleen et Sukumi continueront à effectuer leur travail jusqu'à la fin des appels d'offre" visant à mettre en place le nouveau plan qui prévoit, notamment, l'adjudication de projets pour transformer les déchets en énergie.
Selon des informations rapportées par la LBCI, les ministres du parti Kataëb se sont opposés au plan du gouvernement et le Premier ministre Tammam Salam les a qualifiés de "ministres de l'opposition".
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commentaires (7)
Bravo à Bickfaya et au municipalités qui suivront son example, en espérants qu'elles ne racketeront pas leus administrés comme avec les mafias des génerateurs.
Christine KHALIL
15 h 02, le 13 mars 2016