Le juge d'instruction du Mont-Liban, Rabih Houssami, a émis son acte d'accusation contre le prince saoudien Abdel Mohsen ben Walid ben Abdelaziz ainsi que huit autres détenus, dans le cadre de la saisie de près de deux tonnes de pilules de Captagon à l’aéroport de Beyrouth, à destination de Riyad, rapporte jeudi le quotidien libanais an-Nahar.
Le 26 octobre dernier, Abdel Mohsen ben Walid ben Abdelaziz et quatre autres Saoudiens avaient été arrêtés à l'AIB alors qu'ils tentaient d'embarquer avec cette drogue à base d'amphétamine, rangée dans des caisses, ainsi qu'une quantité de cocaïne.
Le site d'informations Lebanon Debate avait publié des photos de la cargaison de Captagon saisie à l'AIB ainsi que la copie du passeport diplomatique de l'émir arrêté. "Il s'agit de l'émir Abdel Mohsen ben Walid ben Abdelaziz al-Saoud, né le 18 juillet 1986, à Djeddah. C'est le petit-fils de Abdelmohsen ben Abdelaziz al-Saoud, treizième ascendant au trône du royaume wahhabite, qui avait occupé durant les années soixante le poste de ministre de l'Intérieur de son pays. L'oncle paternel de l'émir arrêté, Saoud ben Abdelmohsen ben Abdelaziz, est le gouverneur actuel de l'émirat de Haël", pouvait-on lire sur le site.
Lebanon Debate avait souligné également que "les deux tonnes de Captagon - soit douze millions de cachets - étaient rangées dans 25 caisses et six valises (portant le nom de l'émir et l'emblème du royaume wahhabite). Leur valeur est estimée à 280 millions de dollars".
Le juge Houssami a accusé ces individus de transport, trafic et vente de quantités de drogue, et d'organisation d'un réseau international afin de planifier et financer ces opérations. Parmi ces détenus, cinq ont également été accusés de consommation de drogue. Le juge d'instruction a requis qu'ils soient jugés devant les instances pénales. Cinq des huit détenus sont de nationalité saoudienne. Trois Libanais et deux Syriens en fuite sont également jugés par contumace. Deux autres Saoudiens, Ziad el-Hakim et Moubarak el-Harithi, ont été libérés contre une caution financière d'un million de livres libanaises dont chacun s'est acquitté.Le juge a toutefois rejeté une demande de libération sous caution du prince saoudien. Il a également requis des investigations afin de dévoiler l'identité complète du propriétaire d'une usine de fabrication de Captagon, le Jordanien Abou Ahmad al-Khalidi.
Une source de sécurité avait affirmé à l'AFP que la saisie de Captagon en octobre dernier était la plus importante jamais effectuée à l'aéroport de Beyrouth. En avril 2014, 15 millions de pilules de Captagon avaient été saisies dans le port de la capitale libanaise, cachées dans des conteneurs de maïs.
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le captagon...ou captacon au choix ...va bientôt remplacer l'encyclopédie britannique dans la région...!
14 h 12, le 25 février 2016