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À La Une - crise diplomatique

Beyrouth doit "réparer l'erreur" commise envers Riyad, lance l'ambassadeur d'Arabie

"Un haut responsable du gouvernement libanais a commis deux erreurs consécutives à l'égard de l'Arabie saoudite. Cela a contrarié le royaume et ses dirigeants", affirme Ali Awad Assiri.

L'ambassadeur saoudien à Beyrouth, Ali Awad Assiri, recevant le ministre de l'Intérieur Nouhad Machnouk, le 24 février 2016.

Le gouvernement libanais, accusé par l'Arabie saoudite d'avoir pris des positions en faveur de son rival iranien sous l'influence du Hezbollah, doit "réparer l'erreur" commise envers Riyad, a affirmé à l'AFP l'ambassadeur saoudien à Beyrouth.

"Un haut responsable du gouvernement libanais a commis deux erreurs consécutives à l'égard du royaume d'Arabie saoudite", a affirmé Ali Awad Assiri dans une interview à l'AFP, en référence au ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil. "Cela a contrarié le royaume et ses dirigeants, il faut donc réparer l'erreur avec sagesse et courage", a-t-il ajouté, sans élaborer.

La tension entre les deux pays est montée d'un cran après le refus du Liban de condamner tant au sein de la Ligue arabe que de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), les attaques le mois dernier contre les représentations diplomatiques de l'Arabie saoudite en Iran par des manifestants.
Ces attaques avaient suivi l'exécution le 2 janvier d'un dissident chiite saoudien, Nimr al-Nimr, qui a provoqué la rupture des relations diplomatiques entre Riyad et Téhéran, à l'initiative de l'Arabie saoudite.

Offusqué, le royaume a réagi en gelant une aide de 4 milliards de dollars destinés à l'armée et aux forces de sécurité libanaises, expliquant avoir pris cette décision en réaction aux positions inspirées par le Hezbollah et jugées hostiles à son égard.
Mardi, Riyad a encore fait monter la pression en demandant à ses citoyens de quitter le Liban et déconseillant tout voyage dans ce pays. C'est la première fois que l'Arabie saoudite demande aussi clairement à ses ressortissants d'éviter ce pays de la Méditerranée très prisé par les touristes saoudiens.


(Lire aussi : Crise diplomatique Liban-Arabie : la tension ne baisse pas)



Les nouvelles pressions sur Beyrouth interviennent en dépit de l'affirmation par le Conseil des ministres libanais, réuni lundi en session extraordinaire, de son "attachement au consensus et son soutien aux frères arabes". Le Premier ministre Tammam Salam a annoncé à l'occasion vouloir effectuer une tournée dans le Golfe pour réparer les dégâts.

L'ambassadeur a estimé que ce que le gouvernement libanais a fait "n'est pas suffisant en comparaison avec la position du Liban envers le royaume devant la communauté internationale". "Un lien étroit et historique lie le Liban au royaume, nous nous attendions à mieux que cela", a-t-il ajouté.

A la question de savoir si Riyad envisage de prendre des mesures à l'égard des Libanais qui travaillent sur son sol, Ali Awad Assiri a affirmé que "cela relève des autorités saoudiennes", ajoutant néanmoins que "le royaume tient au peuple libanais où qu'il soit". Et de poursuivre : "J'espère que nous n'arriverons pas à cette extrémité et que le gouvernement libanais prendra des mesures satisfaisantes pour l'Arabie saoudite".

L'Arabie saoudite est à couteaux tirés avec l'Iran qui soutient, tout comme le Hezbollah, le régime du président syrien Bachar el-Assad, tandis que Riyad milite pour sa chute et appuie l'opposition syrienne.
Le Hezbollah et l'Iran dénoncent en outre l'intervention militaire saoudienne contre les rebelles chiites houthis au Yémen.

 

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"Un haut responsable du gouvernement libanais a commis deux erreurs consécutives à l'égard du royaume d'Arabie saoudite", a affirmé Ali...

commentaires (7)

La seule mesure à prendre : virer Bassil des AE

FAKHOURI

13 h 16, le 25 février 2016

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Commentaires (7)

  • La seule mesure à prendre : virer Bassil des AE

    FAKHOURI

    13 h 16, le 25 février 2016

  • De toutes les façons chers riyadiens, riyadois.. bref, ch'ais pas comment on vous appelle déjà, c'est plus votre intéret à vous de balancer les sous à notre armée que le notre et vous allez re-changer d'avis dans pas longtemps quand votre colère liée aux échecs accumulés dans la région sera passée. Après cet affront que vous venez d'infliger aux Libanais, soyez donc sérieux et complétez votre action en ramassant vos clics et vos clacs et rentrer chez vous... vous pouvez porter avec vous les rififi, les saksoukés sans oublier le beau dhaher etc... le Liban vous survivra et il vaut beaucoup plus que votre argent pétroliféré pour lequel vous n'avez AUCUN mérite.

    Ali Farhat

    01 h 04, le 25 février 2016

  • Je crois que ce monsieur n'a pas encore compris qui nous sommes et que son argent, s'il continu, on pourrait le lui mettre là où il ne pense pas encore avant de lui montrer la direction vers laquelle il doit courir.

    Ali Farhat

    00 h 12, le 25 février 2016

  • Le Liban ne doit pas être esclave des pays arabes ou autres qui veulent le soumettre .

    Sabbagha Antoine

    23 h 05, le 24 février 2016

  • On attend le mode d'emploi avec les mots exactes qu'il faudra prononcer pour " nous excuser" vis à vis des salafos wahabites égorgeurs et décapiteurs !

    FRIK-A-FRAK

    22 h 32, le 24 février 2016

  • - QU,ATTEND-IL BASSIL POUR DEMISSIONNER ? ET EVITER AUX PLUS DE SIX CENT MILLE LIBANAIS VIVANT DANS LES PAYS ARABES DE PERDRE LEUR GAGNE PAIN A CAUSE DE SES IRRESPONSABILITES ? - D,UN AUTRE COTE JE PERSISTE A DIRE QUE CES SANCTIONS A L,ENCONTRE DU LIBAN SONT DES GAFFES POLITIQUES.

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 30, le 24 février 2016

  • l'Arabie doit s'excuser ! pour dire pareille insulte à l'endroit du Liban...! nous ne sommes pas des quémandeurs ... ni des vassaux des rats de palmiers salafistes...!

    M.V.

    20 h 29, le 24 février 2016

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