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Liban - Patrimoine

À Abdel Wahab on restaure, à Gemmayzé on démolit

Certains les mettent en valeur, d'autres font tout pour les détruire : la survie des immeubles traditionnels libanais est tributaire des ambitions de leurs acquéreurs.

On joue à l'autruche ? À Gemmayzé, à l'angle de la rue Gouraud et de la rue du P. Youssef el-Hayek, quartier dit à caractère traditionnel, un bâtiment Art déco est livré aux aléas du vent et de la pluie. Vitres démontées, fenêtres arrachées et façade ouest éventrée, comme arrosée par des obus... Sauf qu'après les années de guerre, c'est le couperet des démolisseurs qui tombe, rappelant qu'en l'absence d'un cadre juridique, la préservation des bâtisses anciennes devient chimérique. Pour tout dire, le massacre du patrimoine architectural est une agression supplémentaire dans un pays déjà en butte aux dérapages sécuritaires et au malaise social.

Notre société avide de profit laisse partir en poussière les traces des générations qui nous ont précédés. D'est en ouest, la ville ne cesse de s'enlaidir, de voir disparaître son patrimoine et se dégrader son environnement.
Lueur d'espoir dans ce sombre tableau, il existe d'heureuses initiatives privées, certes limitées, qui relèvent d'un engagement à conserver et à valoriser de vieux bâtiments.
Le 52, rue Abdel Wahab el-Inglizi en est un exemple. Face aux promoteurs immobiliers qui la talonnent, Nayla Kanaan Issa el-Khoury a privilégié l'héritage architectural, un bâtiment à bay-windows datant des années 1940. « Nous l'avons entièrement restauré, aussi bien en ravalant les façades qu'en rénovant l'entrée et l'intégralité des cages d'escalier, en utilisant la palette des couleurs anciennes », raconte avec enthousiasme son fils Émile Issa el-Khoury. « C'était même quelque part un défi face à tous les promoteurs qui ne cessent de nous proposer de l'acheter, ce qui aurait signifié sa disparition et dénaturé le quartier en cédant la place à une tour moderne », ajoute-t-il.

Afin de respecter l'identité originale des lieux, les travaux de restauration ont été réalisés avec un très haut niveau de professionnalisme par le bureau d'architecture Élias Issa.
Malheureusement, l'initiative ne fera pas boule de neige !
Malgré le regret que peuvent avoir certains propriétaires d'abandonner une bâtisse qui a une longue histoire, il n'est pas envisageable pour eux de la remettre en état et de lui trouver un usage nouveau. Parce que l'opération coûte cher. Pour réaliser l'objectif, il faut de l'argent ! Et les pouvoirs publics ne font rien pour encourager les rénovations et débloquer des aides financières...

 

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commentaires (1)

PATRIMOINE Certains les mettent en valeur, d'autres font tout pour les détruire : la survie des immeubles traditionnels libanais est tributaire des ambitions de leurs acquéreurs. IL EST DE BON TON ET DONC A LA MODE BON CHIC BON GENRE DE PLEURNICHER SYSTEMATIQUEMENT SUR CES MINABLES EDIFICES PRESENTTEES COMME DES "MONUMENTS HISTORIQUES" OU DE PATRIMOINE. AU LIEU DE GEMIR SUR CES EDIFICES DONT CERTAINS SONT DES MONUMENTS DE LAIDEUR ET TRES LOIN D'ETRE FONCTIONNELS,LES PATRIMOINISTES/TRADITIONNALISTES FERAIENT MIEUX DE DEMANDER/IMPOSER L'INTEGRATION DU STYLE LIBANAIS/ORIENTAL DES ARCADES, DES TOITS EN BRIQUE ,DES PIERRES DE FACADES ET AUTRES CARACTERES DU STYLE "TRADITIONNEL" POUR LES NOUVELLES CONSTRUCTIONS ET SURTOUT DE DEMANDER LA PRESERVATION/IMPOSITION DES ESPACES VERTS DEVENUS VITAUX POUR LA SANTE DES CITOYENS.

Henrik Yowakim

15 h 45, le 24 février 2016

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Commentaires (1)

  • PATRIMOINE Certains les mettent en valeur, d'autres font tout pour les détruire : la survie des immeubles traditionnels libanais est tributaire des ambitions de leurs acquéreurs. IL EST DE BON TON ET DONC A LA MODE BON CHIC BON GENRE DE PLEURNICHER SYSTEMATIQUEMENT SUR CES MINABLES EDIFICES PRESENTTEES COMME DES "MONUMENTS HISTORIQUES" OU DE PATRIMOINE. AU LIEU DE GEMIR SUR CES EDIFICES DONT CERTAINS SONT DES MONUMENTS DE LAIDEUR ET TRES LOIN D'ETRE FONCTIONNELS,LES PATRIMOINISTES/TRADITIONNALISTES FERAIENT MIEUX DE DEMANDER/IMPOSER L'INTEGRATION DU STYLE LIBANAIS/ORIENTAL DES ARCADES, DES TOITS EN BRIQUE ,DES PIERRES DE FACADES ET AUTRES CARACTERES DU STYLE "TRADITIONNEL" POUR LES NOUVELLES CONSTRUCTIONS ET SURTOUT DE DEMANDER LA PRESERVATION/IMPOSITION DES ESPACES VERTS DEVENUS VITAUX POUR LA SANTE DES CITOYENS.

    Henrik Yowakim

    15 h 45, le 24 février 2016

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