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Culture - Disparition

Ghassan Ghazal : un lumineux message en guise d’adieu

Le monde de l'art au Liban a perdu l'un de ses talentueux fils : Ghassan Ghazal, qui portait un sourire et une pensée à rebrousse-poil en guise de carte de visite.

Ghassan Ghazal se démarquait dans une foule anonyme : une grande dégaine, un couvre-chef, des yeux clairs rieurs et scrutateurs et un bagout qui n'avait d'égal que son emballement pour ses frères dans l'humanité. Un artiste qui irradiait de sincérité et d'humanisme. Son enthousiasme et sa croyance dans les valeurs de justice et d'égalité redonnaient foi en l'homme. Ghassan Ghazal faisait partie de ces artistes qui sont à l'écoute de leur environnement socio-politico-culturel. Pas de ceux imbus de leurs propres états d'âme.

Bien que l'appartenance identitaire soit au cœur de ses interrogations. Il affirmait ainsi que « notre appartenance identitaire est étroitement liée aux objets que nous possédons ou qui nous entourent et partagent ainsi notre espace urbain. Ces derniers, étant au centre de mon travail, symbolisent la consécration de la matérialité dans son image dialectique, à la fois opposée et liée, entre le sacré et le profane ».

Né en 1961 au Liban, Ghassan Ghazal a vécu au Canada jusqu'en 2006. Il a œuvré dans les domaines de la peinture, de la sculpture, de la photographie, des performances et des installations, après avoir suivi des études en arts visuels à l'Université de Québec, à Montréal. Détenteur de nombreux prix, il a réalisé plus de 20 installations individuelles et collectives au Canada et ailleurs. Ses pièces font partie de plusieurs collections privées. Il enseignait l'art à la Lebanese American University.

Son parcours artistique vient de s'interrompre brusquement. Mais l'art ne meurt jamais, dit-on. En tous cas, avant de tirer sa révérence, l'artiste a lancé un lumineux message imprimé sur la peau d'un mouton tondu. Pour une humanité aveugle, le Notre Père et la Fatiha en braille, objet d'une performance qu'il a réalisée avec le mouton Faro. À bon entendeur... salut, l'artiste.

 

Pour mémoire
Pas de pain ? Regardez, il y a des brioches...

Ghassan Ghazal se démarquait dans une foule anonyme : une grande dégaine, un couvre-chef, des yeux clairs rieurs et scrutateurs et un bagout qui n'avait d'égal que son emballement pour ses frères dans l'humanité. Un artiste qui irradiait de sincérité et d'humanisme. Son enthousiasme et sa croyance dans les valeurs de justice et d'égalité redonnaient foi en l'homme. Ghassan...

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