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À La Une - Conflit

Trêve en Syrie: des espoirs mais aussi beaucoup d'interrogations

Les parties conviennent, entre autres, d'intensifier les livraisons d'aide humanitaire pour les villes assiégées par le régime de Damas ou le groupe jihadiste Etat islamique.

Une femme, son bébé à la main, tente de s'abriter le 12 février 2016 des frappes aériennes contre la localité de Kafr Batna, dans la Ghouta orientale de Damas, en Syrie, une zone tenue par les rebelles. AFP / AMER ALMOHIBANY

Le président syrien Bachar el-Assad a affirmé vouloir reconquérir toute la Syrie, quitte à mener de "longs" combats, à quelques jours de l'entrée en vigueur espérée d'une trêve âprement négociée entre les grandes puissances.

A l'issue d'intenses discussions à Munich (sud de l'Allemagne), les Etats-Unis, la Russie et leurs principaux alliés -en dehors des parties syriennes- sur ce dossier ont appelé dans la nuit de jeudi à vendredi à une "cessation des hostilités" d'ici une semaine. Si elle se confirme sur le terrain, elle constituera un premier pas concret pour faire taire les armes dans cette guerre qui a fait 260.000 morts depuis 2011 et poussé des millions de personnes à l'exil.

A Munich, les parties ont aussi convenu d'intensifier les livraisons d'aide humanitaire pour les villes assiégées par le régime de Damas ou le groupe jihadiste Etat islamique (EI). Réunis à Genève vendredi les 17 pays membres du Groupe international de soutien à la Syrie (ISSG) ont fait savoir qu'une "livraison soutenue" d'aide devrait commencer "dès cette semaine dans les zones où les civils ont un besoin désespéré d'assistance".

La trêve négociée à Munich exclut les groupes jihadistes tels que l'Etat islamique (EI) et al-Nosra - branche locale d'el-Qaëda - et donc l'arrêt des bombardements occidentaux et russes visant ces groupes.
Annonçant cette "cessation des hostilités", le chef de la diplomatie américaine John Kerry a néanmoins souligné ne pas se faire d'"illusions" sur la difficulté à faire mettre en œuvre cette décision par les rebelles et les forces gouvernementales syriennes.

 

(Lire aussi : Assad veut reconquérir la Syrie même au prix de longs combats)


'Longs combats'
Dans un entretien exclusif à l'AFP accordé jeudi, avant l'accord, Bachar el-Assad a affiché sa détermination à reprendre le contrôle de toute la Syrie, avertissant que les combats contre les rebelles qui cherchent à le renverser pourraient être "longs".
"Depuis le début de la crise, nous croyons totalement aux négociations et à l'action politique. Cependant, négocier ne signifie pas qu'on arrête de combattre le terrorisme", a poursuivi M. Assad.
Le régime syrien désigne par "terroriste" tous ses opposants armés, qu'ils appartiennent à une tendance modérée ou jihadiste.

Il s'agit de la première interview de M. Assad à un média depuis l'échec le mois dernier des pourparlers de Genève et le lancement par son armée au début du mois d'une vaste offensive militaire dans la région d'Alep (nord) appuyée par les bombardements de l'aviation russe.
Cette offensive a poussé des dizaines de milliers de Syriens à fuir les combats et à tenter de se réfugier en Turquie, suscitant l'inquiétude des Occidentaux.
Pour les Occidentaux, les Russes, principaux soutiens avec Téhéran du régime de Bachar el-Assad, doivent désormais montrer l'exemple. "Les mots doivent être suivis de faits (...) et c'est à la Russie que revient la principale responsabilité" de mettre en œuvre la cessation des hostilités, a insisté une porte-parole du gouvernement allemand, Christine Wirtz.

 

(Lire aussi : 11,5% de la population syrienne tuée ou blessée en raison de la guerre)


Du côté de l'opposition syrienne, on s'est montré circonspect, ses dirigeants ayant annoncé qu'il revenait aux groupes armés sur le terrain de décider de leur position. "Le projet de cessation provisoire des hostilités sera examiné par les factions rebelles sur le terrain", a déclaré George Sabra, un membre du Haut comité des négociations (HCN), organe constitué de représentants des principaux partis d'opposition et mouvements rebelles.

Autre difficulté, les Occidentaux reprochent depuis des mois aux Russes de frapper sans discrimination groupes extrémistes et rebelles modérés, susceptibles d'être des partenaires de négociations. Ils craignent que cela ne continue malgré l'accord de Munich, Moscou et Damas classant de nombreux groupes sous la même étiquette de "terroriste".

"Al-Nosra est actif à Alep et plusieurs groupes ont des liens avec cette organisation. C'est un feu vert donné aux Russes pour poursuivre leurs actions militaires tout en faisant semblant de respecter l'accord", commente Julien Barnes-Dacey, expert à l'European Council on Foreign Relations à Londres. "Nous continuerons, de même que la coalition conduite par les Etats-Unis, à combattre" les groupes "terroristes", s'est borné à dire le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.

La "bataille principale" d'Alep a pour but de "couper la route" entre cette province et la Turquie car elle constitue "la voie principale de ravitaillement des terroristes", a renchéri M. Assad en désignant par ce terme les rebelles soutenus par la Turquie, l'Arabie saoudite et le Qatar.
Prudent, Mazen Darwich, un défenseur des droits de l'Homme emprisonné pendant trois ans par le régime syrien, a relevé que "tous les efforts étaient bienvenus" mais appelé à bien "évaluer sur le terrain" le bon vouloir de Moscou.

 

(Lire aussi : D'Alep à Azzaz, le nouveau chemin de l'exode)

 

Négociations de Genève
Pour la Turquie, vers laquelle se pressent les civils fuyant les bombardements, l'accord de Munich est un "pas important sur la voie d'un règlement de la crise syrienne". Les négociations intersyriennes, suspendues début février en pleine offensive du régime sur Alep (nord), doivent "reprendre dès que possible", a insisté John Kerry.

L'opposition syrienne réclame des signes concrets au plan humanitaire et l'arrêt des bombardements avant de reprendre ces négociations reportées au 25 février. Moscou refuse de faire du départ de Bachar el-Assad un préalable alors que les Occidentaux estiment qu'avec lui aucune solution durable n'est possible.

L'Onu a accusé dans plusieurs rapports le régime Assad de crimes de guerre, récemment pour "l'extermination" de détenus, mais le président rejette ces accusations. "Les institutions onusiennes (...) sont essentiellement dominées par les puissances occidentales et la plupart de leurs rapports sont politisés", a-t-il affirmé à l'AFP.

 

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A l'issue d'intenses discussions à Munich (sud de l'Allemagne), les Etats-Unis, la Russie et leurs principaux alliés -en dehors des parties syriennes- sur ce...

commentaires (9)

A TOUS LES ADORATEURS DU REGIME DES ASSASSINS SYRIENS : dites donc et les massacres ou repressions des manifestants pacifique par le regime assassin et peut etre apparenter au regime nazi a ses debuts ca ca compte pour du beurre?? les milliers d'emprisonner des centaines d'assassiner, les chabiha qui menaçaient les gens jusqu'à ces eux ca ca compte pour du beurre? les étudiants reprimer jusqu'à dans leurs universitees, enlever et emprisonner ca ca compte pour du beurre ??

Bery tus

01 h 14, le 13 février 2016

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Commentaires (9)

  • A TOUS LES ADORATEURS DU REGIME DES ASSASSINS SYRIENS : dites donc et les massacres ou repressions des manifestants pacifique par le regime assassin et peut etre apparenter au regime nazi a ses debuts ca ca compte pour du beurre?? les milliers d'emprisonner des centaines d'assassiner, les chabiha qui menaçaient les gens jusqu'à ces eux ca ca compte pour du beurre? les étudiants reprimer jusqu'à dans leurs universitees, enlever et emprisonner ca ca compte pour du beurre ??

    Bery tus

    01 h 14, le 13 février 2016

  • Le diagnostic de la Syrie : Il y a la peste « Daech »qui tue sans merci, il y a le choléra « Rebelle » qui fait chier tout monde, il y a les antibiotiques de cheval « Damas » qui met par terre tout l’organisme. Les docteurs sans frontière : 1.Saoudien et Qatari, envoie les rats porteur de la peste bubonique chez leur allier doctrinaire, 2.Turque et occidentaux, contamine avec le bacille de toxi-infection entérique la Syrie pour anéantir la résistance aux antibiotiques, 3.Russe, envoie ses missiles suppositoires de chloramphénicol pour tuer les bacilles.

    DAMMOUS Hanna

    14 h 17, le 12 février 2016

  • C'est normal que les USA , lâche du lest ...ils ont marrent ,que les russes avec succès, bombardent aussi leurs djihadistes .....appelé aussi rebelles.....!

    M.V.

    13 h 45, le 12 février 2016

  • Suite à cette manœuvre "munichoise" hypocrite et sournoise, cette conférence bidon de Munich, la Syrie possède maintenant à côté d'un tyranneau bääSSdiot ; l’aSSadiot ; un petit tsarévitch KGBiste Gnome et Nabot ! Preuve que tous deux, ne sont que les caricatures des grandes réalités dont ils portent le nom. Le Nain poutinien Mongolo-sibérien ne parodie pas plus misérablement la tyrannie du temps de Staline, que le (c)hébél-lionceau ; avec son zozotement empruntée drolatique et ses poses débiles ; ne parodie son paternel Älaouïto-nouSSaïrî criminel et aSSadique. Ainsi, la superstition traditionnelle en ce Hoûlâgoû hibou de père à tête plate du vingtième siècle sera détruite, en même temps que la superstition traditionnelle en cet autocratisme totalitaire et KGBiste staliniste ! La Révolution Printanière Syrienne ne parviendra de nouveau à elle-même, qu'après avoir acquis son nom propre originel ; et cela elle ne pourra le faire, qu'après que fut apparue ; impérieuse à son premier plan ; cette post-Révolution Printanière Saine Syrienne appuyée cette fois-ci par la fraîche jeunesse syrienne évoluée future intrépide, audacieuse, vaillante et pleine de bravoure ! Mais, que ces Sains Syriens soient rassurés, les bää bää bääSSyriens et les mongolo-sibériens Gnomes et Nains devront inévitablement "balayer dans et devant la porte de leur niche, bien la laver et bien la récurer."!

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    13 h 19, le 12 février 2016

  • En tout cas , maintenant que les corbeaux deplumés se sont faits moineaux , on va enfin l'avoir notre COMMANDANT KHENERAL PHARE AOUN , comme chef d'état du Liban en rupture totale avec les corrompus du passé. Gloire au renouveau du Liban.

    FRIK-A-FRAK

    11 h 41, le 12 février 2016

  • La véritable défaite des comploteurs coalisés c'est de voir sous leurs yeux les réfugiés libérés par les frappes russes sur la connivence des bactéries en tout genre , avoir une chance de retour dans leurs maisons une fois la zone totalement nettoyée par les résistants. Tout ce qui se dit dans les journaux aux ordres n'est que pur mensonge. Et c'est cela qui a conduit les comploteurs à la défaite actuelle de leur sale intervention.

    FRIK-A-FRAK

    09 h 52, le 12 février 2016

  • LA MENACE D,INTERVENTION TERRESTRE QUI TOURNERAIT AU DESAVANTAGE DES RUSSES ET LEURS ACCESSDOIRES CAR ELLE ENTRAINERAIT AUSSI BIEN L,AMERIQUE DANS LA GUERRE A FAIT BIEN PENSER LES KGBISTES QUI ONT MIS TROP D,EAU DANS LEUR VIN. IL N,Y A QUE LA SOLUTION DE GENEVE 1 ET DES DECISIONS DE L,ONU POUR RAMENER LA PAIX DANS LA SYRIE DECHIREE... GOUVERNEMENT TRANSITOIRE ET ELECTIONS DEMOCRATIQUES... POINT CDE 99,999%... CAD LES RECLAMATIONS DES PREMIERS MANIFESTANTS PACIFIQUES QUE LE REGIME AVAIT MASSACRES ET PLONGE LE PAYS DANS LA DESTRUCTION COMPLETE... TOUT CHANGEMENT EST UNE VICTOIRE DU PEUPLE SYRIEN QUI L,AURAIT IMPOSE PAR SES SACRIFICES... PUIS, LES DEPARTS FIXES... SINON, LE DEMEMBREMENT INFECTUEUX POUR LA REGION... ET LE PRIX QUE VA PAYER LE RUSSE POUR LA BARBARIE DONT IL A FAIT MONTRE LE METTRA ECONOMIQUEMENT... DONC MILITAIREMENT AUSSI... A GENOUX !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 25, le 12 février 2016

  • La seule chose qu'on pourra regretter c'est quon aura pas vu les bensaouds se faire tabasser avec leurs bactéries en syrie victorieuse du Héros BASHAR.

    FRIK-A-FRAK

    08 h 42, le 12 février 2016

  • Absolument nullement couillu, ce Jacquouille de kerry !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    06 h 51, le 12 février 2016

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