Rechercher
Rechercher

Liban - Exportation des déchets

La signature du contrat reportée pour des « raisons techniques », mais reste « imminente »

M. Salam recevant le représentant du Pnue et l’ambassadeur de Belgique, en présence de M. Chehayeb.

C'est hier qu'on attendait la signature du contrat entre le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) et la compagnie britannique Chinook, en vertu duquel celle-ci devrait être chargée de l'exportation des déchets du Liban vers diverses destinations, dont la seule confirmée jusque-là est la Russie. Or cette signature, selon une source proche du dossier, « a été reportée pour des raisons techniques et pour de plus amples vérifications des papiers fournis par la compagnie ».
« Le processus de l'exportation est toujours en marche, selon cette source. Le contrat pourrait être signé demain (aujourd'hui) ou un peu plus tard. Quant à la destination, il s'agit bien de la Russie, mais la compagnie préfère apparemment en assurer d'autres même si le contrat avec l'État libanais ne l'y oblige pas. Ces autres destinations n'ont pas encore été révélées, elles pourraient se trouver en Europe ou ailleurs, mais pas en Afrique. »
La décision d'exporter les déchets du Liban est extrêmement controversée, étant donné son coût rédhibitoire (un peu moins de 200 dollars par tonne, selon les chiffres officiels) et les irrégularités qui ont entaché son processus (une compagnie choisie sans appel d'offres, sans transparence aucune). Hier, à la place Riad el-Solh, près des manifestants des collectifs qui refusaient toute augmentation du prix du bidon d'essence, des écologistes s'étaient également rassemblés pour protester contre « la folie » de l'option de l'exportation, et pour réaffirmer que « l'alternative locale existe bel et bien ».

Une entité autonome
Non loin de là, au Grand Sérail, le Premier ministre a reçu hier le ministre de l'Agriculture Akram Chehayeb, en charge du dossier depuis des mois, accompagné de responsables du Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue), une agence qui serait appelée, à l'avenir, à assurer le contrôle de cette opération d'exportation. L'ambassadeur de Belgique, Alex Lenaerts, était également présent.
À l'issue de la réunion, Ayad Abou Meghli, représentant régional du Pnue, a précisé s'être réuni avec les différentes organisations civiles et institutions étatiques qui, toutes, s'accordent à dire que l'objectif principal est de trouver une solution durable au problème de gestion des déchets ménagers. « Il faut travailler au niveau des cadres législatifs et institutionnels afin de développer les capacités des sociétés locales, notamment dans les municipalités », a-t-il poursuivi.
M. Abou Meghli a reconnu la présence de nombreuses compétences au Liban, soulignant toutefois qu'elles restent limitées dans les régions et qu'il est préférable que celles-ci travaillent dans un cadre unique plus vaste. « Nous sommes convenus avec toutes les parties de la nécessité de créer une entité autonome parrainée par le gouvernement, a-t-il ajouté. En tant qu'agence internationale concernée par l'environnement, avec nos partenaires, nous sommes prêts et engagés à aider le gouvernement libanais et les différents secteurs civils à mettre au point un plan dans le cadre duquel il y aura une possibilité d'aides fournies par des pays amis et des instances internationales. »

C'est hier qu'on attendait la signature du contrat entre le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) et la compagnie britannique Chinook, en vertu duquel celle-ci devrait être chargée de l'exportation des déchets du Liban vers diverses destinations, dont la seule confirmée jusque-là est la Russie. Or cette signature, selon une source proche du dossier, « a été...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut