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À La Une - France

En France, le projet de révision de la Constitution franchit un premier obstacle

La réforme doit être avalisée par le Sénat en termes identiques à l'Assemblée, avant un nouveau vote à la majorité des trois cinquièmes des deux chambres réunies en Congrès.

Le président français François Hollande (g) en compagnie de son Premier ministre, Manuel Valls, sur le perron de l’Élysée, le 10 février 2016. AFP PHOTO / STEPHANE DE SAKUTIN

Trois mois après les attentats jihadistes de Paris, la réforme contestée voulue par François Hollande pour graver dans la Constitution française l'état d'urgence et la déchéance de nationalité a franchi mercredi une première étape, mais les doutes persistent sur ses chances d'aboutir.

Au cœur depuis des semaines de débats enflammés, dans la majorité de gauche comme dans l'opposition de droite, le projet de loi dit de "protection de la Nation", soumis à l'Assemblée nationale, a été voté par une majorité de 317 députés contre 199. A l'issue du vote, le Premier ministre Manuel Valls s'est dit "satisfait".
"C'est une étape qui a été franchie et c'est une bonne chose mais l'objectif, c'est que la révision constitutionnelle soit adoptée", a réagi le palais présidentiel de l'Elysée dans un communiqué.

La révision de la Constitution porte sur l'introduction dans la loi fondamentale de deux articles, l'un sur l'état d'urgence, l'autre sur la déchéance de nationalité pour les Français auteurs de crimes et délits terroristes.
L'enjeu était crucial pour le président socialiste, qui avait annoncé vouloir cette réforme dans la foulée des pires attaques terroristes jamais perpétrées en France, qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés le 13 novembre à Paris. Un rejet aurait enterré son initiative et constitué un camouflet spectaculaire, potentiellement dévastateur pour ses ambitions de briguer un nouveau mandat dans un peu plus d'un an au printemps 2017. "Voter contre, c'est mettre en difficulté le gouvernement et mettre en minorité le président", avait averti le Premier ministre aux élus de son camp.

Pour autant, le vote favorable arraché mercredi ne marque pas la fin de l'épreuve pour l'exécutif.
Pour aboutir, la réforme doit être avalisée par le Sénat en termes identiques à l'Assemblée, avant un nouveau vote à la majorité des trois cinquièmes des deux chambres réunies en Congrès.
Après le vote des députés, M. Valls s'est déclaré "convaincu" que la révision "sera adoptée par une majorité au Congrès".
La majorité dégagée mercredi chez les députés et les profondes divisions dans la majorité socialiste au pouvoir, l'ensemble de la gauche mais aussi l'opposition de droite, entretient toutefois toujours les doutes sur les chances du projet d'aboutir.

 

(Lire aussi : Déchéance de nationalité : ce qu'en pensent les Franco-Libanais)



Applaudissements et recadrages
A droite, l'ancien président de l'Assemblée Bernard Accoyer a prédit à l'exécutif un échec programmé à terme, faute de pouvoir décrocher la majorité des trois cinquièmes au Congrès, un "objectif inatteignable", selon lui.
Favori des sondages pour la primaire à droite en fin d'année, l'ancien Premier ministre Alain Juppé a fustigé une "réforme inutile qui divise" et "tourne à la pantalonnade".

Le président Hollande avait été pourtant applaudi debout par les parlementaires à l'annonce le 16 novembre de son projet. Mais le débat s'est enflammé depuis sur la déchéance de nationalité.
Cette mesure, visant en pratique les Français binationaux, a entraîné fin janvier la démission spectaculaire de la ministre de la Justice, Christiane Taubira, arguant d'un "désaccord politique majeur".

Pour tenter d'amadouer les opposants à cette mesure, le gouvernement a fait voter à main levée in extremis mardi soir un amendement ôtant toute référence à la binationalité.
Au même moment toutefois, l'exécutif essuyait un nouveau couac, impliquant le ministre de l'Economie Emmanuel Macron, étoile montante du gouvernement dont les relations avec Manuel Valls sont notoirement dégradées.
"A titre personnel", M. Macron a fait part de son "inconfort philosophique" sur la déchéance de nationalité. Ces propos lui ont valu mercredi un sec recadrage du Premier ministre, assurant que le projet était soutenu par "tout le gouvernement (...), Emmanuel Macron parmi les autres".

Autre écueil à venir : l'hostilité croissante d'une partie de la gauche à la prolongation de l'état d'urgence, ce alors que la droite a appelé l'exécutif à en préparer dès à présent la sortie.
En vigueur depuis les attentats de Paris, l'état d'urgence devrait être prolongé jusqu'à fin mai, soit deux semaines avant l'organisation de l'Euro 2016 en France qui doit drainer des centaines de milliers de spectateurs du monde entier.
Permettant des assignations à résidence et des perquisitions, il s'agirait du plus long état d'urgence que la France ait connu.

 

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commentaires (3)

Lorsque la Hollannnde bleu-blanc-rouge "de souuuche" signifiera son "impuissance" à maintenir cette Marelle "gouvernementale en état, François le Français tentera désespérément de la rafistoler un tant soit peu vu que la chose au monde la + naturelle pour son excellence (a)"Normale", est de se "dévergonder" toujours casqué et à mobylette ! Quel échec réel que d'être dans l'obligation de se contenter de ravaudages à 2 balles, qui font la part belle aux + cyniques du "socialisme" Libéral ! Quoi qu'il en soit, puisque cette Marotte nouvelle serait enfin prête en vue de 017, il est vivement conseillé à son illusoire majorité de "gauche!" de s’appliquer la recette qu’on conseille, pêle-mêle, à la France dolente, à la vraie gauche morose, au Peuple meurtri, au centre Mou, à Paris humilié, au Sarkozysme conValescent ; bref à tout ce qui souffre là-bas d'un malaise françaiiis existentièèèl : "Recomposez-vous, remembrez-vous et restructurez-vous, n’est-ce pas ? Ce n'est nullement sorcier, et c'est à cela que sert la monarchie présidentielle pour "veaux" ; "sans fusible et sans pantalon" ; quand ils se retrouvent à chaque fois en ce Joli mois de mai à la plage au niveau du bac à composte ou à sable ! Ces inépuisables vachards qui, et les "Musulmans!?" le verront, leur décocheront à leur canicule de 017 sous 37°2 le matin et à l'ombre cette sublime réplique : "C'est pas pour nous va(e)nter, mais qu’est-ce qu’on a eu chaud alors qu’on est tant imbuvables et si imbus de soi." !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

15 h 26, le 10 février 2016

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Commentaires (3)

  • Lorsque la Hollannnde bleu-blanc-rouge "de souuuche" signifiera son "impuissance" à maintenir cette Marelle "gouvernementale en état, François le Français tentera désespérément de la rafistoler un tant soit peu vu que la chose au monde la + naturelle pour son excellence (a)"Normale", est de se "dévergonder" toujours casqué et à mobylette ! Quel échec réel que d'être dans l'obligation de se contenter de ravaudages à 2 balles, qui font la part belle aux + cyniques du "socialisme" Libéral ! Quoi qu'il en soit, puisque cette Marotte nouvelle serait enfin prête en vue de 017, il est vivement conseillé à son illusoire majorité de "gauche!" de s’appliquer la recette qu’on conseille, pêle-mêle, à la France dolente, à la vraie gauche morose, au Peuple meurtri, au centre Mou, à Paris humilié, au Sarkozysme conValescent ; bref à tout ce qui souffre là-bas d'un malaise françaiiis existentièèèl : "Recomposez-vous, remembrez-vous et restructurez-vous, n’est-ce pas ? Ce n'est nullement sorcier, et c'est à cela que sert la monarchie présidentielle pour "veaux" ; "sans fusible et sans pantalon" ; quand ils se retrouvent à chaque fois en ce Joli mois de mai à la plage au niveau du bac à composte ou à sable ! Ces inépuisables vachards qui, et les "Musulmans!?" le verront, leur décocheront à leur canicule de 017 sous 37°2 le matin et à l'ombre cette sublime réplique : "C'est pas pour nous va(e)nter, mais qu’est-ce qu’on a eu chaud alors qu’on est tant imbuvables et si imbus de soi." !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    15 h 26, le 10 février 2016

  • LES DÉMOCRATIES NE PEUVENT PAS SE PROTÉGER CONTRE LES ETATS ET LES ORGANISATIONS ANTIDÉMOCRATIQUES, FANATIQUES ET EXTRÉMISTES... PAR DES LOIS DÉMOCRATIQUES ! LES AGNEAUX NE PEUVENT PAS SE PROTÉGER CONTRE LES LOUPS S'ILS NE FONT PAS APPEL AUX MÂTINS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 32, le 10 février 2016

  • Rien de clair dans tout ça ! Sauf si ceux qui vivent a travers cette nationalité sauront se tenir à carreau. C'est du préventif plus que du coercitif.

    FRIK-A-FRAK

    11 h 57, le 10 février 2016

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