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À La Une - Liban

Nouvelle manifestation dans le centre-ville contre l'exportation des déchets

Des activistes mettent en garde contre une éventuelle taxe sur les hydrocarbures afin de financer l'exportation des ordures.

Une catapulte en bois confectionnée par des manifestants du collectif "Vous Puez !", afin de pouvoir lancer les sacs d'ordures en direction du siège du gouvernement à Beyrouth, le 6 février 2016. Photo Ani

Sous une pluie battante, des dizaines d'activistes de divers collectifs de la société civile se sont retrouvés samedi, place Riad Solh, dans le centre-ville de Beyrouth, afin de manifester contre l'exportation des déchets du Liban et mettre en garde contre de nouvelles taxes afin de financer cette opération.

Les manifestants étaient pour la plupart affiliés aux collectifs "Nous réclamons des comptes" et "Pour la République". Plusieurs d'entre eux ont dressé, vendredi en soirée, des tentes dans la rue afin de préparer leur sit-in. Selon Wassef Haraké, l'un des porte-paroles de "Nous réclamons des comptes", le rassemblement est censé durer toute la journée.

"Cette manifestation vise à alerter les Libanais sur la nouvelle taxe sur les carburants que l'Etat pourrait imposer à partir de mercredi prochain, au moment où le pays est au bord de l'effondrement", a affirmé l'activiste Ayman Mroué. 

 

 

تحت المطر الناشطون مستمرون والعدد بتزايد بمواجهة صفقة الفساد وسلطة المافيا #بدنا_نخاسب

Posted by ‎بدنا نحاسب‎ on Saturday, February 6, 2016

 

Selon des informations relayées par certains médias, le gouvernement libanais pourrait imposer une taxe de 3.000 à 5.000 livre libanaises par 20 litres d'essence.

Toutefois, l'exportation des déchets est entourée d'opacité, et il n'est toujours pas clair pour le moment quand et comment aura lieu cette opération. Selon les déclarations précédentes faites par le ministre de l'Agriculture Akram Chehayeb (le ministre en charge du dossier depuis plusieurs mois), aujourd'hui 6 février aurait dû être la date limite pour la signature du contrat entre le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) et la compagnie britannique Chinook, la seule retenue pour se charger de l'exportation des déchets du Liban. La signature du contrat doit se faire sur base d'une approbation d'un pays destinataire, la Russie, selon l'annonce officielle faite le 29 janvier dernier.

Or le président du CDR, Nabil el-Jisr, avait auparavant indiqué à L'Orient-Le Jour que son organisme se donnait une semaine pour vérifier les papiers fournis par la compagnie.

 

(Lire aussi : Que se passe-t-il avec l'argent dû aux municipalités ?)

 

Sur le terrain, des manifestants ont tenté sans succès de franchir les fils barbelés qui protègent le Grand Sérail, siège du gouvernement libanais. Des activistes ont également brièvement fermé certains accès de la place Riad Solh.

Un peu plus tard, d'autres activistes du collectif "Vous Puez !" ont rejoint la manifestation. Ils ont apporté avec eux une catapulte en bois, afin de lancer des sacs d'ordures sur le siège du gouvernement. Les manifestants ont par la suite dirigé leur catapulte artisanale vers la Place de l'Etoile, où siège le Parlement. Les forces de l'ordre déployées sur place n'ont pas laissé les manifestants accéder aux sièges du gouvernement et de la Chambre. Toutefois, aucun accrochage n'a eu lieu.

 

 

زيباليكا ١: سلاح الشعب بوجه حكومة الزبالة وسلطة الفساد..#زبالة_لبنان#طلعت_ريحتكم وكترت

Posted by ‎طلعت ريحتكم‎ on Saturday, February 6, 2016

 

La crise des déchets dure depuis le 17 juillet dernier, date à laquelle a été fermée la principale décharge du pays, sans alternative. Suite à des échecs successifs, le gouvernement a adopté un plan d'exportation des déchets, qu'il a décidé de confier à une compagnie privée, choisie hors du cadre d'un appel d'offres et pour un prix élevé de près de 200 dollars par tonne (125 pour le transport maritime).

Les divers collectifs de la société civile qui manifestent depuis juillet contre le gouvernement n'ont toujours pas réussi à faire fléchir celui-ci. La mobilisation populaire a depuis fortement régressé, sans pour autant mettre un terme aux opérations symboliques et autres rassemblements qui ont lieu de temps à autre.

 

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Les manifestants étaient pour la plupart affiliés aux collectifs "Nous réclamons...
commentaires (2)

"Les activistes du collectif (Vous Puez !) ont apporté une catapulte en bois, afin de lancer des sacs d'ordures sur le siège du gouvernement. Ils ont par la suite dirigé leur catapulte artisanale vers la Place de l’Étoile, où siège le Parlement." ! M A G N I F I Q U E, cette idée de catapulte ! Il fallait y penser ! Surtout, bien plus tôt...

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

15 h 38, le 06 février 2016

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Commentaires (2)

  • "Les activistes du collectif (Vous Puez !) ont apporté une catapulte en bois, afin de lancer des sacs d'ordures sur le siège du gouvernement. Ils ont par la suite dirigé leur catapulte artisanale vers la Place de l’Étoile, où siège le Parlement." ! M A G N I F I Q U E, cette idée de catapulte ! Il fallait y penser ! Surtout, bien plus tôt...

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    15 h 38, le 06 février 2016

  • CETTE FOIS-CI LES CITOYENS EN ONT MARRE... QUE LES MANIFESTATIONS SOIENT PILOTEES OU NON PEU IMPORTE DORENAVANT CAR LA SANTE DES CITOYENS PRIME TOUT...

    LA LIBRE EXPRESSION SE DECONNECTE

    15 h 12, le 06 février 2016

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