Il s'agit d'une première : pour rendre hommage aux talents libanais, Photomed accueille dans sa troisième édition des galeries locales qui présentent chacune ses poulains. Pour la Galerie Tanit : Gilbert Hage et Lamia Maria Abillama. La galerie Janine Rubeiz : Lara Tabet et Myriam Boulos. Art Factum: Caroline Tabet et Tanya Traboulsi. Agial : Waddah Faris et Hady Sy. Galerie Alice Mogabgab : Tony Hage.
Que pensent quelques photographes - sélectionnés au pif, quel que soit leur lieu d'exposition -
du travail de leurs collègues ?
Karim Sakr envie Myriam Boulos en tant que photographe de sexe féminin. « Les femmes peuvent bénéficier d'un certain avantage surtout dans un pays comme le nôtre. Des sujets délicats et tabous ne sont pas à notre portée, nous les hommes libanais. Rentrer dans l'intimité des prostituées en est un exemple ».
Pour Lara Tabet, le monde de Lamia Abillama est un monde étrange. Les personnages défilent au milieu d'un décor farfelu. L'artiste est très à l'aise dans son environnement, et le modèle le ressent et compose magistralement avec lui. « La lentille de Lamia devoile une force, une vulnérabilité et un défi en même temps », dit-elle.
Pour Myriam Boulos, les images de Lara Tabet ne ressemblent pas à des photos. C'est à travers le microscope de son laboratoire que l'œil trouve son chemin. « Sa technique et son esthétique lui sont propres. Elle découvre le public à travers le privé. Aujourd'hui, elle sonde l'intime alors que j'aborde le social ».
Pour Lamia Abillama, Karim Sakr a eu la chance d'être repéré très tôt. Venue à la photographie bien plus tard, elle regrette cette chance qu'elle n'a pas eue de s'adonner à sa passion plus jeune.
Lire aussi
Un chien qui vole, une femme qui se (re)découvre, des jouets en plastique : aimer sa Méditerranée...
commentaires (0)
Commenter