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Campus - AUF / Universités

Le projet Adip, pour une meilleure adéquation formation-emploi

Grâce au projet Adip (Apprentissage à distance et innovation pédagogique), lancé en 2014 par le Bureau Moyen-Orient de l'AUF et soutenu par la Commission européenne, une dizaine d'universités libanaises et égyptiennes ont bénéficié de l'expertise et du savoir-faire d'universités européennes, notamment au niveau de la rénovation des maquettes de leur programme d'enseignement.

Le projet Adip a regroupé, au total, onze partenaires libanais dont sept universités, l’USJ, l’Usek, l’Université Balamand, le Cnam qui est rattaché à l’UL, l’AOU, l’AUL et la NDU, ainsi que la direction générale de l’Enseignement supérieur et la Chambre de commerce et d’industrie du Liban. Il y a aussi six partenaires en Égypte, dont quatre universités, en plus des partenaires européens, roumains, belges et français.

Dès la reprise des cours en février, à l'Université Saint-Joseph, au Cnam Liban et à l'Arab Open University (AOU), les étudiants en master 1 qui se spécialisent en banque/finance, ingénierie des systèmes d'information, gestion hôtelière et gestion hospitalière expérimenteront la nouvelle maquette élaborée dans le cadre du projet Adip. Celui-ci se fixe comme objectifs l'innovation des formations dans l'enseignement supérieur, l'intégration des étudiants dans le marché du travail et l'établissement de la communication quasi inexistante entre les universités et les entreprises.
« On est parti du constat que ce que les diplômés apprennent à l'université ne leur sert pas souvent sur le marché du travail parce que les employeurs ont besoin de compétences, que les formations existantes ne donnent pas aux étudiants. Celles-ci n'ont pas été innovées depuis longtemps et ne prennent pas en compte ce que le marché du travail exige. On s'est dit qu'il faudra révolutionner cette façon d'enseigner », explique Nathalie Bitar, coordinatrice du projet Adip au Bureau Moyen-Orient de l'AUF.
Pour cela, l'innovation pédagogique a été conçue selon l'approche par compétence, ainsi qu'en utilisant les technologies de l'information et de la communication. Ainsi, plusieurs ateliers de formation ont été réalisés dans les universités partenaires, afin de mener le projet par étapes.
Tout d'abord, suite à des enquêtes auprès des employeurs, ont été définis des référentiels de compétences que doivent posséder les diplômés dans leur formation. Dans ce cadre, les partenaires ont rédigé un guide pour l'élaboration de ces référentiels. Quatre grilles ont ensuite été réalisées, pour chaque domaine de formation. Une fois les grilles terminées, les responsables académiques ont comparé les compétences soulignées dans les référentiels avec leur programme universitaire. Ils ont retravaillé, par conséquent, les maquettes des cours en fonction. En parallèle, une charte pédagogique, travaillée par les partenaires, a permis de définir les principes et le contenu d'une maquette.
Le projet prévoit, par ailleurs, l'évaluation des compétences des étudiants. Ces derniers pourront constituer un e-portfolio où ils citeront leurs compétences en les prouvant à travers plusieurs moyens, tel un stage, qu'ils auraient accompli. En outre, l'un des défis du projet s'est posé au niveau du corps enseignant qui devra s'adapter à de nouvelles pratiques de formations. « Certains professeurs seraient réticents à changer leur cours qu'ils donnent depuis plusieurs années. Les universités devraient ainsi former leurs enseignants au préalable », note Nathalie Bitar.

Profiter à d'autres spécialisations
Au-delà des quatre spécialisations, le projet Adip pourrait être appliqué dans d'autres domaines et niveaux d'étude. En effet, des pôles d'innovation pédagogique seront créés dans chaque université partenaire. Ces centres seront dirigés par des personnes qui ont participé aux ateliers dispensés par le projet. Ils pourront procurer des conseils et fournir les livrables nécessaires, produits suite à ce projet, à ceux qui souhaitent innover dans leur maquette et la réformer. « Le guide qui est en cours de finalisation n'est pas thématique, donc il peut être appliqué par celui qui veut développer des grilles de compétences, et ce dans n'importe quel domaine. Cela permet de pérenniser le projet », révèle Mme Bitar.
Enfin, le second volet du projet concerne l'utilisation des nouvelles technologies de la communication et de l'information pour la formation à distance. Se basant sur les maquettes, des ateliers seront organisés sur les tutorats et la scénarisation des cours, afin de les mettre plus tard en ligne. Alors qu'au Liban les masters à distance ne sont pas reconnus encore, Adip prévoit la rédaction d'un projet de loi pour la reconnaissance des formations ouvertes à distance. Un volet, indispensable aujourd'hui, dans l'enseignement supérieur...

Dès la reprise des cours en février, à l'Université Saint-Joseph, au Cnam Liban et à l'Arab Open University (AOU), les étudiants en master 1 qui se spécialisent en banque/finance, ingénierie des systèmes d'information, gestion hôtelière et gestion hospitalière expérimenteront la nouvelle maquette élaborée dans le cadre du projet Adip. Celui-ci se fixe comme objectifs...

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