L’alliance du 14 Mars ne se porte pas au mieux, reconnaît Geagea

Le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, a reconnu hier que, depuis l'annonce de la candidature du chef des Marada, Sleiman Frangié, l'alliance du 14 Mars ne se porte pas « au mieux », assurant cependant qu'elle est là pour rester, « en raison du programme qu'elle véhicule ».
Dans un entretien à la chaîne télévisée al-Arabiya, M. Geagea a dévoilé que le dernier contact avec l'ancien Premier ministre, Saad Hariri, a eu lieu après la candidature de Sleiman Frangié, indiquant qu'en ce moment, les relations avec le chef du bloc du Futur ne sont pas ce qu'elles devraient être. « Mais je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que les choses reprennent leur cours normal », a-t-il ajouté, affirmant que le fil de la communication « n'est pas coupé ».
Le chef des FL a par ailleurs affirmé que « le Hezbollah est soumis à un test sérieux concernant l'appui au chef du bloc du Changement et de la Réforme, Michel Aoun », estimant que « s'il n'œuvre pas à le hisser à la tête de l'État, il risquera de perdre son allié le plus important ».
En réponse à une question sur les raisons qui l'ont poussé à présenter la candidature de Michel Aoun, M. Geagea a nommé en premier lieu le vide présidentiel qui dure depuis plus de 18 mois, ensuite la candidature de Sleiman Frangié « qui a coupé la voie à tout candidat centriste ou à un autre du 14 Mars », et enfin la réconciliation des FL et du CPL, « bénéfique à tous les Libanais », plaçant dans le cadre des principes du 14 Mars les 10 points proclamés lors de cette candidature. Il a salué par ailleurs la réaction du chef du Rassemblement démocratique, Walid Joumblatt, qui, « sans trancher en faveur de M. Aoun, a annoncé que toutes les possibilités sont ouvertes ».
Le chef des FL a en outre réfuté les suppositions autour de l'abandon de son alliance avec les pays arabes en faveur de liens avec l'Iran, affirmant qu'il a fait « 11 ans de prison pour n'avoir pas changé ses convictions ».
Sur la position du ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, lors de la récente réunion du Conseil des ministres arabes des Affaires étrangères, M. Geagea s'est demandé : « Sans vouloir défendre M. Bassil, pourquoi le gouvernement ne se réunit-il pas et ne prend-il pas une décision claire qu'il lui ferait parvenir ? »
Rappelons que M. Bassil n'avait pas adopté la déclaration des ministres arabes des Affaires étrangères concernant leur condamnation de l'ingérence de l'Iran dans les affaires internes de leurs pays.

Kanaan à Maarab
Dépêché à Maarab par le général Aoun, Ibrahim Kanaan, député du CPL, a appelé hier à un large soutien de la candidature du chef du CPL à la présidence de la République. « Nous appelons à élargir l'accord sur la candidature de Michel Aoun de sorte qu'il englobe tous les pôles politiques, et ce afin d'élire un chef de l'État (...) sans plus tarder », a souligné M. Kaanan à l'issue de son entrevue avec M. Geagea.

Mise au point du bureau de presse de Geagea